Mai-24 Août 1216
Siège de Beaucaire
Le fils de Raymond VI, le futur Raymond VII, débarque à Marseille et assiège Beaucaire.
Montfort se porte au-devant de lui.
Toulouse en profite pour se révolter.
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Mai-24 Août 1216
Siège de Beaucaire
Le fils de Raymond VI, le futur Raymond VII, débarque à Marseille et assiège Beaucaire.
Montfort se porte au-devant de lui.
Toulouse en profite pour se révolter.
Printemps
Reddition de Quéribus
Après la chute de Montségur, la résistance cathare continue dans le Fenouillèdes, s'appuyant sur l'aérienne citadelle de Quéribus et sur quelques autres châteaux des Corbières: plus en retrait, les grandes places de Puilaurens et de Fenouillet épaulent la forteresse principale.
Le château de Quéribus, qui veut dire en occitant "Rocher des buis", est perché sur un étroit piton rocheux à 728 mètres d'altitude.
On a une vue sur le massif des Corbières, la Fenouillèdes et la plaine du Roussillon.
Il est mentionné pour la première fois en 1020, sur le testamentde Bernard Taillefer, comte de Bésalù.
En 1111 il est sous la domination du comte de Barcelonne.
Quand celui-ci devient roi d'Aragon, en 1162, Quéribus garde la fontière nord de l'Aragon.
Lors de la croisade contre les albigeois (1208-1244), il abrite des religieux cathares.
Le château est tenu par le chevalier Chabert de Barbaira, hérétique notoire et farouche opposant aux croisés.
Benoît de Termes, diacre puis évêque cathare du Razès y réside en 1230 jusqu'à sa mort en 1241.
C'est l'un des derniers châteaux cathares avec le Château de Puilaurens à accueillir des responsables de l'église cathare après la chute de Montségur.
La vicomté de Fenouillèdes est d’ailleurs encore sous la protection du seigneur de Roussillon, Nuno Sanç, qui agit comme intermédiaire face au roi de France, c'est pourquoi, alors que la guerre fait rage dans le comté de Toulouse, le château est laissé à l'écart des conquêtes croisées.
À la mort de Nuno en 1241 son cousin le roi Jacques Ier d'Aragon hérite du Roussillon et abandonne sa politique de protection du Fenouillèdes, dont la possession est tacitement reconnue au roi de France.
Le roi Louis IX ordonne au sénéchal de Carcassonne, Pierre d'Auteuil, de s'emparer du château.
La conduite des opérations est confiée à Olivier de Termes, qui connaît les lieux et leur défenseur, pour avoir combattu avec lui face aux croisés.
Après un court siège de trois semaines, Chabert de Barbaira se rend à Olivier et échange sa liberté contre la reddition du château, en mai 1255.
Le château de Quéribus tombe durant la troisième semaine de mai 1255.
Le château est annexé à la couronne de France, sous le règne de Louis IX.
Le traité de Corbeil (1258) fixe la frontière entre la France et l'Aragon, au sud des Corbières, à portée de vue de Quéribus.
Il devient, par le fait, une pièce maîtresse du dispositif défensif français, dont le centre de commandement est Carcassonne.
Il est l'un des "cinq fils de Carcassonne", les autres sont: Aguilar, Peyrepertuse, Puilaurens, Termes.
Il est entièrement reconstruit par les rois de France, a la fin du XIIIe et XIVe siècle.
Mais en 1659, avec le "Traité des Pyrénées", il perd son intérêt stratégique.
L'ensemble constitue un groupement défensif des plus formidables à cette époque.
Saint Louis ne néglige aucun effort pour s'en emparer.
Il est vraisemblable que des motifs d'ordre politique et stratégique ont primé les raisons d'ordre spirituel.
Quant aux derniers Cathares réfugiés dans ces places, on ne sait ce qu'ils sont devenus.
Il est probable qu'ils ont eu la possibilité de s'enfuir avant l'arrivée des troupes royales.
Avec la chute de Quéribus, l'Eglise termine pratiquement l'anéantissement d'une hérésie dangereuse pour elle, et l'unité française franchit une importante étape.
Ie 14 mai 1963, le roi Baudouin et la reine Fabiola entamaient une visite d'Etat au Royaume-Uni (visite prévue à l'origine du 10 au 14 juillet 1961 mais reportée pour cause d'heureux événement)
Il s'agissait de la première visite d'Etat à Londres de souverains belges depuis celle de Léopold III en novembre 1937.
Accueillis à l'aéroport de Gatwick par la princesse Margaret et Lord Snowdon, le roi Baudouin et la reine Fabiola prirent le train pour gagner la Gare de Victoria où les attendaient la reine Elizabeth II, le duc d'Edimbourg, d'autres membres de la famille royale (la Princesse Royale, le duc et la duchesse de Gloucester) et des officiels britanniques.
Après les présentations officielles à la Gare de Victoria, les deux couples royaux prirent place dans des landaus pour se rendre au palais de Buckingham.
Après un déjeuner au palais de Buckingham, les souverains se rendirent dans l'après-midi à l'Abbaye de Westminster pour un hommage au Soldat Inconnu, clip vidéo: http://www.britishpathe.com/video/king-and-queen-of-belgium-lay-wreath-at-westminste/query/Baudouin
Ensuite, ils furent conviés par la reine mère Elizabeth à prendre le thé à Clarence House.
Le dernier acte de la première journée de cette visite d'Etat fut un banquet offert par la reine Elizabeth II en l'honneur de Baudouin et de Fabiola au palais de Buckingham.
Au programme de la seconde journée: un banquet offert par le Lord-Maire de Londres au Guildhall en présence de la princesse Margaret (clip vidéo: http://beta.britishpathe.com/video/belgian-monarchs-at-covent-garden-opera-house/query/baudouin+fabiola), une rencontre avec la colonie belge de Londres à l'ambassade de Belgique et une soirée de gala à Covent Garden en présence de nombreux membres de la famille royale britannique (clip vidéo: http://beta.britishpathe.com/video/belgian-monarchs-at-covent-garden-opera-house/query/baudouin+fabiola).
15 En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères
qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes
et il déclara :
16 « Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse :
En effet, par la bouche de David,
l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas,
qui en est venu à servir de guide
aux gens qui ont arrêté Jésus :
17 ce Judas était l’un de nous
et avait reçu sa part de notre ministère.
20 Il est écrit au livre des Psaumes :
Qu’un autre prenne sa charge.
21 Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés
durant tout le temps où le Seigneur Jésus
a vécu parmi nous,
22 depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean,
jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous.
Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous,
témoin de sa résurrection. »
23 On en présenta deux :
Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus, et Matthias.
24 Ensuite, on fit cette prière :
« Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs,
désigne lequel des deux tu as choisi
25 pour qu’il prenne, dans le ministère apostolique,
la place que Judas a désertée
en allant à la place qui est désormais la sienne. »
26 On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias,
qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.
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TÉMOINS DU SEIGNEUR RESSUSCITÉ
« En ces jours-là » : il s’agit des jours qui précèdent la Pentecôte ; nous avons donc là un témoignage sur un moment tout proche encore de la Résurrection de Jésus, très peu de temps après l’Ascension. Il est clair, déjà, que c’est Pierre qui mène les affaires ; ce qui est bien normal puisque c’est à lui que Jésus a confié ses brebis, comme il disait. Le moment est venu, estime Pierre, d’organiser la communauté : et là, on voit à quel point Pierre allie l’esprit de décision, l’initiative et le souci de fidélité à son Seigneur. Du côté de l’esprit de décision, on note sa fermeté : il dit très clairement ce qu’il faut faire : « Voici ce qu’il faut faire »... « il faut que l’un d’entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection ».
Du côté de la fidélité, et cela ne nous étonne pas de la part d’un Juif, c’est dans l’Écriture qu’il puise son inspiration : « Il est écrit au livre des psaumes : Que sa charge passe à un autre ». Ensuite, les critères de choix du candidat sont bien évidemment inspirés du souci de fidélité :
Lorsqu’il s’est agi de remplacer Judas, on a cherché quelqu’un qui ait accompagné les apôtres depuis le début de la vie publique de Jésus, c’est-à-dire son baptême par Jean-Baptiste, jusqu’à l’Ascension. Jusqu’ici, dans les évangiles, nous n’avions jamais entendu le nom de Joseph Barsabbas, surnommé Justus, ni celui de Matthias ; mais nous découvrons ici que le cercle des très proches de Jésus était plus large que les douze apôtres. Pierre le dit clairement : « Il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis son baptême donné par Jean jusqu’au jour où il fut enlevé ».
Bienheureuse exigence de Pierre : c’est sur elle que nous pouvons fonder notre propre certitude de foi. Le témoignage rendu à la résurrection du Christ l’a été par des hommes qui avaient le droit d’en parler parce qu’ils avaient bien connu Jésus du début à la fin de sa vie publique. Chose étonnante, Pierre n’émet pas d’autre exigence que celle-là, il ne parle pas des qualités de caractère ou des vertus de celui qu’on recherche : ce qui prime, c’est sa fidélité à suivre Jésus depuis le début, pour être à même de parler de lui. Voilà qui devrait rassurer ceux d’entre nous qui se trouvent dépourvus de qualités : apparemment, ce n’est pas le plus important ! Le plus important est d’être un simple témoin de la résurrection du Christ ! C’est bien la mission que Jésus leur a confiée : au moment de les quitter, il leur avait dit : « Vous allez recevoir une puissance, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1, 8). On peut penser aussi à cette phrase de Jésus qui légitime tous nos engagements : « Vous me rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi depuis le commencement » (Jn 15, 27).
UNE DÉCISION COLLÉGIALE
Pierre a indiqué la route à suivre, mais il ne décide pas tout seul : cela se déroule en trois temps ; à sa demande, on présente deux candidats : qui désigne ce « on » ? Le texte ne le dit pas, mais ce n’est pas Pierre en tout cas ; ensuite, l’assemblée (les cent vingt cités par Luc au début du texte) se met en prière : « Toi, Seigneur, qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous lequel des deux tu as choisi... » ; enfin, le recours au tirage au sort manifeste la place que l’on veut laisser à l’Esprit Saint dans ce choix : dans la mentalité de l’époque, tirer au sort, c’est remettre le choix dans les mains de Dieu.
Chose curieuse, le nom de Matthias ne sera plus jamais mentionné dans les Actes des Apôtres : si donc, Luc raconte un peu longuement son entrée dans le groupe des Douze, ce n’est pas à cause de la personnalité de Matthias, mais parce que cette volonté de Pierre de reconstituer le groupe après la défection de Judas lui paraît symbolique : est-ce parce que douze est le nombre des tribus d’Israël ? Luc ne le dit pas. Peut-être, tout simplement, faut-il voir là le souci de Pierre de rester fidèle aux dispositions de Jésus lui-même : Jésus avait choisi douze apôtres, l’un des douze, Judas, a abandonné, on le remplace.
Je reviens sur l’abandon de Judas : il avait pourtant reçu, comme les autres Apôtres, une part du ministère, car il faisait partie des douze choisis par Jésus après une nuit de prière : « En ces jours-là, Jésus (s’en alla dans la montagne pour prier et il passa la nuit à prier Dieu ; puis, le jour venu, il) appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélémy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon qu’on appelait le zélote, Judas fils de Jacques et Judas Iscarioth qui devint traître. » (Lc 6, 12-15).
Cela veut dire que, même choisi par Jésus, dans un choix inspiré par l’Esprit-Saint, on reste libre. Judas, choisi comme les autres après une nuit de prière, est resté libre de trahir. Pierre a cette formule amère : « Judas a déserté sa place », une place qu’il a tenue pourtant jusqu’au soir du jeudi saint ; c’est au cours du repas de la Cène que Jésus a dit : « Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux cet homme par qui il est livré ! » (Luc 22, 22). Et encore « La main de celui qui me livre se sert à table avec moi. » (Lc 22, 21). Chez Luc, ceci se passe après le récit de l’institution de l’Eucharistie ; ce qui veut dire que Judas a participé avec les autres apôtres au repas de la Nouvelle Alliance. Mais il ne faut pas s’attarder sur le passé : « Il faut, dit Pierre, que sa charge passe à un autre » : parce que l’urgence de la mission est telle qu’on ne peut laisser des places vides !
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Complément
La phrase de Pierre nous surprend peut-être : « Par la bouche de David, l'Esprit Saint avait d'avance parlé de Judas... » ; l'expression « Par la bouche de David » désigne les psaumes ; elle prouve deux choses : premièrement que Pierre, comme ses contemporains, attribue les psaumes à David ; ce n'est plus le cas aujourd'hui : parce qu'on a mille traces dans les psaumes d'une composition échelonnée sur plusieurs siècles ; deuxièmement, cela prouve également qu'au tout début de l'Église, les psaumes étaient fréquemment cités dans les discussions théologiques. Cela revient à dire qu'ils étaient très certainement souvent priés pour être si bien connus. Sur ce point, nous aurions beaucoup à faire pour retrouver cet usage aujourd'hui.
1 Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
2 Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
11 Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint :
12 aussi loin qu'est l'Orient de l'Occident,
il met loin de nous nos péchés.
19 Le SEIGNEUR a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.
20 Messagers du SEIGNEUR, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres !
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LE CHANT DE LOUANGE D’ISRAËL…
Vous vous rappelez la visite de Pierre chez le centurion romain Corneille ; nous en avons lu le récit dans les Actes des Apôtres, dimanche dernier. Pierre avait entendu Corneille chanter la gloire de Dieu et il en avait déduit que l’Esprit-Saint était là ; ou, pour le dire autrement, la preuve de la présence de l’Esprit sur quelqu’un, c’est qu’il est dans l’action de grâce. « Tous les croyants qui accompagnaient Pierre furent stupéfaits, eux qui étaient Juifs, de voir que même les païens avaient reçu à profusion le don de l’Esprit Saint. Car on les entendait dire des paroles mystérieuses et chanter la gloire de Dieu. »
Pas étonnant donc, qu’en écho au livre des Actes des Apôtres, que nous lisons encore ce dimanche et qui est tout rempli de la présence de l’Esprit, nous soyons invités à chanter ce psaume 102/103 qui est d’un bout à l’autre un chant d’action de grâce pour toutes les bénédictions dont le compositeur (entendez le peuple d’Israël) a été comblé par Dieu.
Effectivement, d’un bout à l’autre, ce psaume rayonne d’action de grâce : cela se voit déjà au seul fait qu’il comporte vingt-deux versets (la liturgie de ce dimanche ne nous en propose que six, mais en réalité il en comporte vingt-deux). Or vous le savez bien, l’alphabet hébreu comporte vingt-deux lettres ; donc on dit de ce psaume qu’il est « alphabétisant » ; et quand un psaume est alphabétisant, on sait d’avance qu’il s’agit d’un psaume d’action de grâce pour l’Alliance.
D’un bout à l’autre, ce psaume rayonne d’action de grâce ! Cela commence dès le premier verset : « Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, bénis son Nom très saint, tout mon être ! » Pour commencer, on est frappés par le « parallélisme » entre les deux lignes de ce verset qui se répondent comme en écho ; et cela se répète tout au long de ce psaume ; l’idéal pour le chanter serait l’alternance ligne par ligne ; il a peut-être, d’ailleurs, été composé pour être chanté par deux chœurs alternés. Ce parallélisme, ce « balancement », nous le rencontrons souvent dans la Bible, dans les textes poétiques, mais aussi dans de nombreux passages en prose.
Ici, en particulier, il y a un double parallélisme qui est intéressant : d’abord « Bénis le SEIGNEUR »... « Bénis son NOM très saint » : la deuxième fois, au lieu de dire « le SEIGNEUR », on dit « le NOM » : une fois de plus, nous voyons que le NOM, dans la Bible, c’est la personne.1
Deuxième parallèle, toujours dans ce premier verset : « Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, Bénis son Nom très saint, tout mon être » : les mots « âme » et « tout mon être » sont mis en parallèle : parce que, dans la mentalité biblique, quand on dit « l’âme », il s’agit de l’être tout entier.2
Enfin, je voudrais attirer votre attention également sur la construction de l’ensemble de ce psaume : pour cela je vous lis sa première et sa dernière strophe en entier : première strophe : « Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, bénis son Nom très saint, tout mon être ! Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, n’oublie aucun de ses ses bienfaits ! » ; dernière strophe : « Messagers du SEIGNEUR, bénissez-le, invincibles porteurs de ses ordres, attentifs au son de sa parole ! Bénissez-le, armées du SEIGNEUR, serviteurs qui exécutez ses désirs ! Toutes les œuvres du SEIGNEUR, bénissez-le, sur toute l’étendue de son empire ! Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme ! »
Première remarque : il est encadré au début et à la fin par une même phrase « Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme » : première inclusion qui dit bien le sens général du psaume.
Deuxième remarque : maintenant, je compare la première et la dernière strophes en entier : première strophe : « Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, bénis son Nom très saint, tout mon être ! Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! » Nous savons bien que celui qui parle ici à la première personne du singulier est le peuple d’Israël tout entier : ce « JE » est collectif. Donc première strophe, l’invitation à la prière s’adresse à Israël ; dernière strophe : « Messagers du SEIGNEUR, bénissez-le, invincibles porteurs de ses ordres, attentifs au son de sa parole ! Bénissez-le, armées du SEIGNEUR, serviteurs qui exécutez ses désirs ! Toutes les œuvres du SEIGNEUR, bénissez-le, sur toute l’étendue de son empire ! » Les messagers de Dieu, ce sont les anges ; on imagine, comme dans les tableaux de Fra Angelico, les Anges embouchant leurs trompettes... « Toutes les œuvres du SEIGNEUR », c’est la création tout entière, l’univers visible et invisible.
… EN ATTENDANT LE CHANT DE LOUANGE DE L’UNIVERS ENTIER
Nous avons donc là encore une inclusion : la première strophe est une invitation à la louange des serviteurs de Dieu sur la terre ; la dernière strophe est une invitation à la louange des serviteurs de Dieu dans le ciel, puis, en définitive à la totalité de l’univers. Voilà de quoi nous habiller le cœur pour chanter ce psaume à notre tour !
Troisième remarque sur la construction de ce psaume : la strophe du milieu (dans notre lecture d’aujourd’hui) est aussi celle qui est au centre du psaume : « Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint : aussi loin qu’est l’Orient de l’Occident, il met loin de nous nos péchés. » Cette phrase est au centre du psaume comme elle est au centre de la foi d’Israël, de sa merveilleuse découverte du vrai visage de Dieu : un Dieu dont nous n’avons rien à craindre parce qu’il nous aime sans cesse et nous pardonne, parce que, sans cesse, il met loin de nous nos péchés ; la « crainte » a définitivement changé de signification ; elle est devenue simple obéissance confiante de l’enfant.
Je reviens sur les mots Orient et Occident ; pour la mentalité biblique, ils sont bien les points cardinaux de la géographie, mais pas seulement ; parce que c’est à l’Est que le soleil se lève, l’Orient évoque la lumière et particulièrement celle de la vérité ; le mot « orienter » vient de là ; et, par contraste, l’Occident évoque l’erreur et le péché. Dans la phrase « Aussi loin qu’est l’Orient de l’Occident, il met loin de nous nos péchés », on entend cette distance qui sépare la lumière des ténèbres, la vérité de l’erreur ; loin, loin de nos erreurs passées, Dieu nous attire vers sa lumière et sa vérité.
Désormais ce qui est au centre de l’action de grâce d’Israël, c’est le pardon sans cesse renouvelé de Dieu. La seule vraie conversion qui nous est demandée, c'est de croire que Dieu est amour.
Pour terminer, vous savez que cette symbolique de l’Orient et l’Occident se retrouvait dans la liturgie du Baptême des premiers siècles : les baptisés se tournaient vers l’Occident pour renoncer au mal, puis faisaient demi-tour sur place : pour bien signifier que, désormais, ils tournaient résolument le dos à l’erreur ; ils se tournaient alors vers l’Orient (d’où vient la lumière) pour prononcer leur profession de foi et ensuite entrer dans le baptistère.
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Notes
1 - Dire le Nom de quelqu’un c’est le connaître. Et c’est bien pour cela que les Juifs ne s’autorisent jamais à prononcer le NOM de Dieu, parce qu’ils ne prétendent pas “connaître” Dieu. Encore aujourd’hui, les Bibles écrites en hébreu ne transcrivent pas les voyelles qui permettraient de prononcer le NOM. Il est donc transcrit uniquement avec les quatre consonnes YHVH, ce qu’on appelle le “tétragramme”. Et quand le lecteur voit ce mot, aussitôt il le remplace par un autre (Adonaï) qui signifie “le SEIGNEUR” mais qui ne prétend pas définir Dieu.
2 - À la suite des penseurs grecs, nous avons tendance à nous représenter l’homme comme l’addition de deux composants différents, étrangers l’un à l’autre, l’ÂME et le CORPS. Mais les progrès des sciences humaines, au vingtième siècle, ont confirmé que ce dualisme ne rendait pas compte de la réalité. Dans la mentalité biblique, au contraire, on a une conception beaucoup plus unifiée et quand on dit “l’âme”, il s’agit de l’être tout entier. “Bénis le Seigneur, ô mon âme, Bénis son Nom très saint, tout mon être”.
11 Bien-aimés,
puisque Dieu nous a tellement aimés,
nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
12 Dieu, personne ne l'a jamais vu.
Mais si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous,
et, en nous, son amour atteint la perfection.
13 Voici comment nous reconnaissons
que nous demeurons en lui,
et lui en nous :
il nous a donné part à son Esprit.
14 Quant à nous, nous avons vu,
et nous attestons
que le Père a envoyé son Fils
comme Sauveur du monde.
15 Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu,
Dieu demeure en lui,
et lui en Dieu.
16 Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous,
et nous y avons cru.
Dieu est Amour :
qui demeure dans l'amour
demeure en Dieu,
et Dieu demeure en lui.
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CELUI QUI M’A VU A VU LE PÈRE
La phrase centrale de ce texte, c’est : « Le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. » Le raisonnement de Jean est le suivant : 1) « Dieu est Amour » ; 2) Jésus est venu dans le monde pour révéler aux hommes le visage d’amour du Père ; 3) ceux qui croient en lui, reçoivent l’Esprit de Dieu, entrent dans la communion d’amour du Père, du Fils et de l’Esprit ; 4) ils deviennent à leur tour des sources d’amour, (comme leur Père. Alors on peut dire que Jésus est le Sauveur du monde : car, enfin, les hommes deviennent ce pour quoi ils sont créés) à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Pour s’imprégner de ce raisonnement, il faut le reprendre pas à pas : d’abord, premier point, « Dieu est Amour » ; nous ne réalisons pas à quel point cette phrase est absolue ; pour Jean, les deux mots « Dieu » et « Amour » sont deux synonymes ; on peut toujours remplacer l’un par l’autre ! Dieu est Amour... et l’Amour est Dieu. Cela veut dire que tout amour vient de Dieu : aucun amour humain ne vient de l’homme seulement ; tout amour humain est dans l’homme une parcelle, une manifestation de l’amour de Dieu. Voilà une nouvelle fantastique et qui peut modifier notre regard sur l’amour humain ! Dimanche dernier, nous lisions déjà dans cette même lettre de Jean : « L’amour vient de Dieu et quiconque aime est né de Dieu et parvient à la connaissance de Dieu. Qui n’aime pas n’a pas découvert Dieu, puisque Dieu est Amour. » (1 Jn 4, 8). C’était donc le premier point de la méditation de saint Jean.
Deuxième point, Jésus est venu habiter parmi nous pour nous faire découvrir cela justement, que Dieu est Amour. Désormais, en Jésus, les hommes ont vu Dieu et ont pu constater de leurs yeux qu’il n’est qu’Amour. Il suffit de rappeler quelques phrases de l’évangile de Jean :
« Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l’a dévoilé. » (Jn 1, 18)... « Nul n’a vu le Père, si ce n’est celui qui vient de Dieu. Lui a vu le Père. » (Jn 6, 46)...
« Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9).
Troisième point, ceux qui acceptent de croire en Jésus, de reconnaître en lui le visage d’amour du Père, se mettent par le fait même au diapason de l’Esprit de Dieu, ils deviennent une demeure pour l’Esprit d’amour ; c’est une véritable renaissance, celle dont Jésus parlait à Nicodème. Le même évangile de Jean dit que nous sommes « enfants » de Dieu : « À ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ceux-là ne sont pas nés du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu. » (Jn 1, 12). Saint Paul le dit, lui aussi, à sa manière, dans la lettre aux Romains : « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » (Rm 5, 5). Et le Christ est venu dans le monde, justement, pour que l’Esprit d’amour soit répandu sur la terre.
On peut relire le début de la Bible à cette lumière-là ; car dès les premiers chapitres de la Bible, l’enjeu de la vie humaine est bien situé : l’auteur inspiré dit bien que Dieu a créé l’homme « à son image et à sa ressemblance ». Et donc, si Dieu est Amour, nous sommes faits pour aimer.
À L’IMAGE ET À LA RESSEMBLANCE DE DIEU
Quatrième point, parce qu’ils sont remplis de l’Esprit d’amour, les croyants deviennent à leur tour des sources d’amour : saint Paul dit que nous sommes désormais « héritiers de Dieu » : cela veut dire que nous pouvons puiser dans les trésors de Dieu. Et, bien sûr, on pense à cette phrase de l’évangile de Jean : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive celui qui croit en moi... De son sein couleront des fleuves d’eau vive... Il désignait ainsi l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » (Jn 7,37-38).
Mais il nous faut bien l’assistance de l’Esprit ! Tous les jours, nous mesurons notre difficulté à aimer vraiment ; mais après tout, ce n’est pas étonnant ! Si l’amour est la caractéristique de Dieu, rien d’étonnant à ce qu’il ne nous soit pas naturel ! Si, réellement, Dieu est Amour et l’Amour est Dieu, cela revient à dire que l’amour dépasse les limites humaines, qu’il est surhumain ; ce que nous savons bien !
Alors, ce texte de Jean devrait nous déculpabiliser : cessons d’avoir honte de ne pas savoir aimer ; simplement, il suffit de puiser dans l’amour de Dieu pour le donner aux autres. Alors on comprend pourquoi Jean insiste tant sur le verbe « demeurer » : « Dieu est Amour, celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu en lui. » Nous ne pouvons aimer que dans la mesure où nous sommes habités par Dieu. Ce qui est possible si nous restons fermement greffés sur Jésus-Christ.
Conclusion, on peut donc dire que Jésus est le sauveur du monde. C’est-à-dire : il est celui qui va permettre au monde d’accomplir sa vocation ; il est clair que le monde est perdu parce qu’il ne vit pas dans l’amour, ou si vous préférez qu’il ne vit pas d’amour. Jésus est venu habiter parmi nous pour nous transformer, pour nous faire découvrir que Dieu est Amour, et nous permettre de vivre de cet amour. En cela, Jésus est bien le sauveur du monde : comme le dit Jean dans son évangile : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jn 3, 16-17).
En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
11 « Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
12 Quand j’étais avec eux,
je les gardais unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné.
J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu,
sauf celui qui s’en va à sa perte
de sorte que l’Écriture soit accomplie.
13 Et maintenant que je viens à toi,
je parle ainsi, dans le monde,
pour qu’ils aient en eux ma joie,
et qu’ils en soient comblés.
14 Moi, je leur ai donné ta parole,
et le monde les a pris en haine
parce qu’ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi je n’appartiens pas au monde.
15 Je ne prie pas pour que tu les retires du monde,
mais pour que tu les gardes du Mauvais.
16 Ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
17 Sanctifie-les dans la vérité :
ta parole est vérité.
18 De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
19 Et pour eux je me sanctifie moi-même,
afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
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LE PROJET DE DIEU POUR L’HUMANITÉ
À la différence de Matthieu et de Luc, l’évangile de Jean ne rapporte pas le Notre Père, mais ce que nous lisons ici est tout-à-fait dans la même ambiance : « Père Saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage » fait écho à « Notre Père qui es aux cieux, que ton NOM soit sanctifié... » Et à la fin de ce texte, « Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais que tu les gardes du Mauvais » fait écho à « Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du Mal ». Quant à la phrase « Que ta volonté soit faite », elle n’est pas dite ici, mais Jésus n’a que cela en tête.
Au moment de quitter ses disciples, Jésus n’a qu’un souci, ou plutôt un souhait, l’accomplissement du projet de Dieu. Le projet de Dieu, c’est que le monde créé tout entier devienne lieu d’amour et de vérité : lente transformation, on pourrait dire germination, à laquelle tous les croyants sont invités à coopérer. Ainsi, les croyants ne quittent pas le monde, ils sont dans le monde, ils y travaillent de l’intérieur ; mais s’ils veulent le transformer, cela veut dire qu’ils savent en permanence rester libres, se maintenir à distance des conduites du monde qui ne sont pas conformes au mode de vie du royaume qu’ils veulent instaurer.
Mgr Coffy disait « les croyants ne vivent pas une autre vie que la vie ordinaire, mais ils vivent autrement la vie ordinaire. » Il ne s’agit donc pas de mépriser le monde, notre vie quotidienne, les gens que nous rencontrons, les soucis matériels, l’argent et toutes les réalités humaines ; il s’agit au contraire d’habiter ce monde pour le transformer de l’intérieur. Le Père Teilhard de Chardin disait « on ne convertit que ce qu’on aime. »
À l’heure où Jésus fait cette dernière grande prière, ce projet de Dieu est en train de franchir une étape décisive : lui, Jésus, sait bien que son destin est scellé ; curieusement, il ne prie pas pour lui-même, il prie pour ceux à qui il passe le relais. « De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. » Une seule chose compte, que le monde soit sauvé.
Saint Jean revient souvent sur ce thème dans son évangile : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jn 3, 17) ; au moment de la guérison de l’aveugle-né, Jean fait remarquer que le nom de la piscine, Siloé, signifie « envoyé », manière de dire que Jésus est « envoyé » pour ouvrir les yeux des hommes.
C’est une constante dans toute l’histoire biblique : depuis Abraham, en passant par Moïse et par tous les prophètes, chaque fois qu’un homme ou un groupe (ou aussi bien le peuple d’Israël) est choisi par Dieu, ce n’est jamais pour son propre bénéfice solitaire, c’est toujours pour être envoyé en mission au service des autres. Et l’Église, à son tour, celle qui commence fragilement son existence le soir du Jeudi saint autour de Jésus, et tout autant celle d’aujourd’hui, n’a pas d’autre raison d’exister que sa mission dans le monde.
Dans cette grande prière de Jésus pour ses disciples, trois mots reviennent sans cesse, qui sont les trois maîtres-mots de notre mission désormais : fidélité, unité, vérité. Premièrement, la fidélité : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom tu m’as donné... Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné ». Cette fidélité, pour Jésus, consistait à être parmi les hommes le reflet fidèle du Père ; désormais, en l’absence de Jésus, ce sont les croyants qui sont appelés à être les fidèles reflets du Père.
NOTRE MISSION : REFLETS DU PÈRE
Deuxième maître-mot, « unité » : « garde-les... pour qu’ils soient UN comme nous-mêmes » ; et nous avons tous en tête, bien sûr, la phrase qui suit tout juste le texte d’aujourd’hui : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jn 17, 21). Ce qui veut dire que l’unité n’est pas un but en soi ! Nous n’avons pas à la rechercher pour elle-même ; l’objectif, ce n’est pas l’unité d’abord, c’est que le monde croie. Nos divisions, nos querelles mangent nos énergies et sont un contre-témoignage scandaleux. Comment être témoins dans le monde de la Trinité d’amour si tous ceux qui invoquent la Trinité ne s’aiment pas entre eux ? En revanche, si l’objectif commun de tous les croyants était que le monde croie, cet objectif commun serait le meilleur chemin de notre unité. Rien de tel pour se découvrir frères que d’avoir un projet commun au service des autres.
Troisième maître-mot de la mission que nous confie Jésus, la « vérité ». « Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité ». Au début de l’histoire biblique, le mot « sanctifier » signifiait « mettre à part », retirer du monde ; désormais, avec l’incarnation du Christ, le mot « sanctifier » a changé de sens. Il signifie « participer à la sainteté de Dieu », et cela est accordé aux croyants, non pas pour qu’ils désertent le monde, mais pour qu’ils l’habitent à la manière de Dieu. Cette participation à la sainteté de Dieu est le fruit en nous de la Parole de vérité : nous ne croyons sûrement pas assez à l’efficacité de la Parole de Dieu, et, bien souvent, nous lui substituons nos propres paroles. Erreur : la parole de Dieu est Vérité, la nôtre n’est qu’approximation, balbutiement, (quand elle n’est pas défiguration) du Tout-Autre que nos pauvres mots ne peuvent pas dire.
Enfin, au centre de ce passage très solennel et si dense, Jésus parle de joie ! Au moment même où il prévoit les affrontements inévitables (les disciples seront persécutés comme le Maître), « Je leur ai fait don de ta Parole et le monde les a pris en haine », au moment d’affronter pour lui-même les heures terribles, il parle quand même de joie ! Il ose dire : « Maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. »
Raymond Devos interprète "La campagne de la propreté"
De cette union naissent :
Sur son acte de naissance à Paris 16e, elle est dite "Son Altesse Royale, la princesse Françoise, (...) fille de Son Altesse Royale le Prince François Xavier de Bourbon de Parme, sp, né à Camaiore, province de Turin (Italie) (...) et de Marie Madeleine Yvonne de Bourbon.
Le père signe "Xavier de Bourbon Parme" en français
(Ch. Vollet 30.08.06)
Officier de la Légion d'honneur.
Signe sur l'acte de naissance de sa fille aînée, Françoise et de son fils Hugues à Paris 16e, en français : "Prince Xavier de Bourbon Parme"
13ème comte de Busset (1954)
Il est marié avec x x
dont
· Catherine Tasca rend hommage à Jacques de Bourbon-Busset :
Paris, 8 mai (AFP) - Mme Catherine Tasca, ministre de la Culture et de la Communication, rend hommage, mardi soir, à l'académicien Jacques de Bourbon-Busset, décédé lundi, qui appartenait "à la grande lignée des diplomates écrivains"
"Co-représentant de notre littérature, Jacques de Bourbon-Busset (...) avait dirigé l'action culturelle française à l'étranger avant de se consacrer pleinement au domaine de la littérature, où ses pairs l'élirent à l'Académie française dans le fauteuil de Maurice Genevoix", écrit Mme Tasca dans un communiqué.
"Il laisse une oeuvre abondante, à l'écriture noble, où la marque du stoïcien pessimiste est tempérée par un humour teinté de poésie", ajoute la ministre.
"Il part en nous laissant le goût du service de l'Etat et en ayant laissé sa marque dans la vie littéraire du XXe siècle", conclut-elle.
Né le 27 avril 1912, à Paris. Son père, François de Bourbon, comte de Busset, fut chargé, en novembre 1918, de conduire auprès du maréchal Foch les plénipotentiaires allemands demandant l'armistice.
Jacques de Bourbon Busset descend, par son père, de Saint-Louis, de Jean sans Peur, duc de Bourgogne et de César Borgia.
Par sa mère, Guillemette de Colbert, il descend du mathématicien Laplace.
Etudes au lycée Henri IV.
Elève, en khâgne, d'Alain.
Condisciple de Roger Caillois, Maurice Schumann, Julien Gracq.
Entre à l'école normale supérieure de la rue d'Ulm, en 1932.
En juillet 1939, est reçu au Grand Concours du quai d'Orsay, est nommé attaché d'ambassade à la direction d'Europe.
Mobilisé comme lieutenant d'infanterie, le 26 août 1939.
Participe aux combats sur l'Aisne.
Fait prisonnier en juin 1940, fait deux tentatives d'évasion, est repris et emmené en captivité en Allemagne.
Le 21 août 1944, le général de Gaulle le nomme président-directeur général de la Croix-Rouge française.
Se marie, le 18 septembre 1944, avec Laurence Ballande, fille de l'enseigne de vaisseau Charles Ballande qui, en 1907, commanda le débarquement à Casablanca.
Docteur en droit et ès sciences économiques, peintre de grand talent, elle inspire toute l'oeuvre de l'écrivain qui appelle son journal Le Livre de Laurence.
En juillet 1948, il est nommé directeur adjoint du cabinet du ministre (Robert Schuman), puis directeur du cabinet.
Participe, à ce titre, à l'élaboration du plan Schuman.
En novembre 1952, est nommé directeur des relations culturelles avec l'étranger. Ministre plénipotentiaire en 1954.
Vice-président du Centre européen de recherches nucléaires à Genève qu'il a contribué à fonder.
En décembre 1956, demande sa mise en disponibilité pour pouvoir écrire en toute indépendance.
En 1959, est élu maire de Ballancourt-sur-Essonne, petite ville ouvrière où il exploite avec sa femme le domaine agricole du Saussay.
En 1961, est élu président national du Secours catholique.
Participe aux travaux du Centre d'études prospectives fondé par Gaston Berger.
En 1969, ayant donné à ses quatre enfants sa propriété du Saussay, s'installe en Haute-Provence, à la "Campagne du Lion"
Elu à l'Académie française, le 4 juin 1981, au fauteuil de Maurice Genevoix (34e fauteuil)
Prédécesseur : Maurice GENEVOIX
Successeur : François CHENG
Œuvres
Discours et travaux académiques
Née le 29 novembre 1900 à Paris 8ème
Décédée le 12 février 1983 à Louveciennes, Yvelines à l'âge de 82 ans
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comte de Paris (5 juillet 1929 - 19 juin 1999) |
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Né à Paris, le 16 janvier 1822. Quatrième fils de Louis-Philippe, général de division, gouverneur général de l'Algérie en 1847, prit la Smala d'Abd-el-Kader, en 1843, fut exilé au 24 février 1848. Il fut élu député en 1871, mais ne siégea pas avant que le gouvernement de Thiers fût régulièrement installé ; il prit deux fois la parole à l'Assemblée de Versailles ; réintégré dans son grade de division, il présida en octobre 1873 le conseil de guerre qui jugea Bazaine ; il demanda l'autorisation de visiter les champs de bataille autour de Metz, au gouvernement allemand, qui la lui refusa. Il fut nommé au commandement du 7e Corps d'armée à Besançon au mois de septembre 1873. Le duc d'Aumale avait acquis un certain prestige, et, après l'échec des négociations en vue d'une restauration royaliste, ses amis eurent un moment l'idée de le faire stathouder ; en 1879, nommé inspecteur général des corps d'armée, il resta en disponibilité, puis les agissements du parti royaliste ayant inquiété le gouvernement, le duc d'Aumale fut, avec les autres princes de sa famille qui appartenaient à l'armée, mis en non activité par retrait d'emploi en 1883, et rayé des cadres de l'armée en 1886. Le duc d'Aumale écrivit au Président de la République, Jules Grévy, une lettre de protestation contre cette nouvelle mesure, dont la conséquence fut l'expulsion du prince. Il rendit alors publiques les dispositions qu'il avait prises pour faire donation à l'Institut du château, du domaine et des collections qu'il possédait à Chantilly.
Le duc d'Aumale avait été élu le 30 décembre 1871 membre de l'Académie française par 28 voix sur 29 votants en remplacement du comte Charles de Montalembert, et reçu par son ancien précepteur, Cuvillier-Fleury, le 3 avril 1873. À l'occasion de sa réception, l'Académie avait fait revivre une vieille question relativement à l'appellation dont on devrait se servir à l'égard du récipiendaire que les usages du monde devaient faire appeler Monseigneur et que le principe égalitaire de l'Académie devait faire appeler Monsieur ; on rappelait que Séguier et Colbert n'avaient pas voulu du premier titre, que le comte de Clermont y avait renoncé, mais on rappelait aussi que le cardinal Dubois et le cardinal Maury l'avaient exigé. Le duc d'Aumale trancha le différend en faisant savoir à la compagnie qu'il désirait se conformer à ses usages et être appelé Monsieur.Il fut reçu à l'Académie des Beaux-Arts le 14 février 1880 et à l'Académie des Sciences morales et politiques le 30 mars 1889, nommé directeur de l'académie de Besançon, docteur honoraire de l'Université d'Oxford et membre de l'Académie royale de Bruxelles ; il était Grand-croix de la Légion d'honneur depuis 1842.
Après sa donation royale à l'Institut, il fut, de la part de ce corps, l'objet de manifestations reconnaissantes : une médaille gravée par Chapelain lui fut solennellement remise à Bruxelles le 28 décembre 1887 par une délégation de l'Institut, à raison d'un délégué pour chacune des cinq académies ; l'Institut adressa au gouvernement une demande collective pour le rappel du prince exilé, en 1888 ; le décret de bannissement fut rapporté le 7 juin 1889.
Le duc d'Aumale fut un bibliophile et un collectionneur éclairé ; il écrivit divers ouvrages entre autres Les Zouaves et Les Chasseurs à pied qui furent publiés sous un pseudonyme en 1855 et en 1859 dans la Revue des deux mondes. Son uvre la plus importante est l'Histoire des Princes de Condé, en cinq volumes.Il reçut Edmond Rousse.Mort le 7 mai 1897.
(http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=430)
Le fils de Louis Joseph de Bourbon-Condé, Louis-Henri-Joseph, duc de Bourbon (1756-1830), qui est resté sans héritier depuis l'exécution de son fils, le duc d'Enghien, dans les fossés de Vincennes en 1804, légue le château de Chantilly en 1830 à son petit-neveu et filleul, Henri d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897), cinquième fils du roi Louis-Philippe, alors âgé de huit ans.
Sous la monarchie de Juillet (1830-1848), il fait décorer ses appartements privés par Eugène Lami, élever par l'architecte Duban une galerie de bois pour les desservir, et projette de reconstruire le grand château. Mais il doit quitter la France après la révolution de 1848.
Exilé de 1848 à 1870 à Twickenham, près de Londres, il réunit les collections qui se trouvent maintenant à Chantilly. C'est pour les y présenter qu'à son retour, après 1871, veuf et ayant perdu ses deux fils respectivement à l'âge de dix-huit et vingt et un ans, il fait reconstruire le grand château par l'architecte Honoré Daumet, de 1875 à 1885.
Le duc d'Aumale a légué Chantilly en 1884 à l'Institut de France, dont il est membre depuis 1871. L'Institut ayant la charge après sa mort d'ouvrir le musée Condé au public, de préserver la disposition des lieux et de ne pas prêter les collections.
http://www.institut-de-france.fr/patrimoine/chantilly/chanthist.htm
Grand'croix de la Légion d'honneur.
Le site documentaire sur le chantier de quatres siècles
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MAISON CIVILE DU ROI. (1)
d'après le Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842)- Paris, 1816
Dialoguez avec des
personnalités
qui ont marqué l'Histoire
MOYEN ÂGE
(Du Ve siècle au XVe siècle)
|
Génobaud roi Franc (légendaire) à la fin du IVe siècle
354-419
|
Sunnon
roi Franc des Ampsivares
et des Chattes (légendaire)à la fin du IVe siècle 388-xxx |
Marcomir
roi Franc des Ampsivares
et des Chattes (légendaire)à la fin du IVe siècle |
Pharamond Duc des Francs Saliens (légendaire)ancêtre mythique des Mérovingiens |
Clodion le
Chevelu |
(incertain) |
Clodomir Roi d'Orléans |
Roi de Metz (futur Austrasie) |
Roi de Neustrie |
Roi d'Austrasie |
Théodebald
Ier Roi d'Austrasie
(Thibaut) |
Roi de Neustrie |
Roi de Bourgogne 561 – 592 |
Roi d'Austrasie |
Roi d'Austrasie |
Roi d'Austrasie |
Roi de Bourgogne |
sous la régence de Brunehilde |
Roi de Neustrie |
Roi des Francs (sans l'Aquitaine) |
Caribert
II Roi d'Aquitaine |
Roi de Neustrie, de Bourgogne |
Roi d'Austrasie |
Childebert
III l'Adopté Roi d'Austrasie |
Roi de Neustrie, de Bourgogne |
Roi d'Austrasie |
Roi de Neustrie
Roi des Francs
(en fait uniquement de Neustrie) |
Roi de Neustrie, Bourgogne et Austrasie |
Roi d'Austrasie |
Clovis IV Roi des Francs
(en fait uniquement de Neustrie)
|
Roi des Francs
(en fait uniquement de Neustrie)
695 – 711
Dagobert III Roi des Francs de 711 à 715 Chilpéric II roi des Francs de Neustrie et des Burgondes de 715 à 719 puis de tous les Francs de 719 à 721. Clotaire IV Thierry IV Childéric III roi des Francs, de Neustrie de Bourgogne et d'Austrasie de 743 à 751 |
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Pépin III le Bref
Carloman Ier
Charles Ier dit Charles le Grand
CHARLEMAGNE
Louis Ier dit le Pieux
ou «le Débonnaire»
Lothaire Ier
Lothaire II
Charles II dit le Chauve
Louis II dit le Bègue
Louis III de France
Carloman II de France
Charles III dit le Gros
Eudes Ier de France
Robertin
Charles III dit le Simple
Robert le Fort
Robert Ier de France
Philippe V le Long
Charles IV le Bel
Valois
Philippe VI le Fortuné
Jean II le Bon
Charles V le Sage
Charles VI le Fol ou le Bien-Aimé
Charles VII le Victorieux
Louis XI de Valois
Charles VIII de Valois
Louis XII d'Orléans
François Ier d'Angoulème
Henri II d'Angoulème
François II d'Angoulème
Charles IX d'Angoulème
Henri III d'Angoulème