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Gazettes & Sites Royaux

rois.jpg
 Ils sont tous là !
Ils nous regardent et nous racontent 14 siècles d'Histoire de France

 

19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 23:00

840 

Louis le Pieux

 

(16 avril 778, 20 juin 840)

fils de Charlemagne, empereur d'Occident (814-840).

 

1815

Guillaume Philibert Duhesme

 

général de division français, blessé mortellement à la bataille de Waterloo7 juillet 1766).


1837 

Guillaume IV

 

1765), roi du Royaume-Uni et de Hanovre21 août 1765)

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 23:00

Fête du COEUR IMMACULÉ de MARIE



La propagation de la dévotion au Coeur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Coeur de Jésus.

Au cours du XIXe siècle, sa sainteté Pie VII d'abord, et Pie IX ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Coeur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Coeur. Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Coeur Immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du Rosaire.

Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du Jubilé des Apparitions de Fatima, le pape Pie XII s'exprimant à la radio, consacra le monde au Coeur Immaculé de Marie pour répondre à l'appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Coeur Immaculé de Marie pour le mettre sous Sa toute-puissante protection. A l'occasion de cette même cérémonie, il décréta que l'Eglise entière célébrerait chaque année une fête en l'honneur du Coeur Immaculé de Marie afin d'obtenir par l'intercession de la Très Sainte Vierge, «la paix des nations, la liberté de l'Eglise, la conversion des pécheurs, l'amour de la pureté et la pratique des vertus.» Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l'Assomption.

En créant la très Sainte Vierge, la Trinité Sainte a pu contempler le ravissant spectacle d'un Coeur qui dès son premier battement n'aima que son Dieu, et L'aima à lui seul plus que tous les anges et les saints ensemble ne L'aimeront jamais. «Le Père, dit saint Jean Eudes, a déployé Sa puissance pour former un Coeur de fille plein de respect et de fidélité envers son Créateur. Le Fils en fit un Coeur de Mère et l'Esprit-Saint en fit un Coeur d'épouse pour y célébrer Ses noces ineffables.» La gloire de la fille du roi, disent les Livres Saints, est toute intérieure et cachée, autrement dit, elle est toute en Son Coeur. Là se trouvent toutes les perfections des anges et des hommes, dans un tel degré d'excellence que rien n'y peut être comparé. Là se trouvent les perfections de Dieu même, aussi fidèlement retracées qu'elles peuvent l'être dans une simple créature.

La bonté et la miséricorde président parmi les vertus dont Dieu a orné le Coeur Immaculé de Sa Mère. Aussi tout pécheur trouve en Elle un refuge assuré. Ce Coeur qui nous a tant aimé n'a point été flétri dans le tombeau comme celui des autres mortels. Ses mouvements n'ont été qu'un seul instant suspendus sous le souffle de la mort. Il vit aujourd'hui palpitant d'un amour infini, inondé de célestes délices au sein de la gloire immortelle où il continue de nous aimer avec prédilection.

Comme la sainte Eglise nous le recommande aujourd'hui au moyen de la belle fête du Coeur Immaculé de Marie, vouons un culte spécial de vénération et d'amour à ce Coeur magnanime, le plus noble le plus généreux qui soit sorti des mains du Créateur. Supplions-le donc de nous apprendre à aimer Jésus, à souffrir pour Lui, à supporter avec amour et résignation les peines de la vie, les souffrances et les croix qu'il plaira à Dieu de nous envoyer. Recourons donc sans cesse à ce Coeur incomparable et nous expérimenterons infailliblement sa bénignité, sa mansuétude et sa tendresse.


Consécration au Cœur Immaculé de Marie, instituée par le Pape Pie XII.

Reine du très saint Rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuses de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre coeur maternel.
C’est à vous, c’est à votre Coeur immaculé, qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la Sainte Église - corps mystique de votre Fils Jésus - qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.
Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, de frères, d’enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge, tant d’âmes torturées et agonisantes, tant d’autres en péril de se perdre éternellement.
O Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le coeur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.
Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux la soleil de la vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter: Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté! Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y avait pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique vrai Pasteur.
Obtenez à la sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes; arrêtez les débordements du déluges néo-païen; développez dans le coeur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.
Enfin, de même qu’au Coeur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Coeur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire à celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix.

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Saint Silvère Pape (58 ème) de 536 à 537 et martyr (+ 537)

Martyre de saint Sylvère. Bréviaire romain. XVe.

Fils du Pape Hormisdas, qui avait été père de famille avant d’embrasser la vie religieuse, il succède à Saint-Agapet comme Pape, sur recommandation du roi des Goths peu avant la prise de Rome par l'armée byzantine de Bélisaire, il réussit à empêcher l'effusion de sang. Mais, comme il défend la vraie foi face aux Byzantins qui sont alors monophysites pour la plupart, il est accusé de haute trahison pour avoir refusé de rétablir le patriarche hérétique de Constantinople. L'impératrice Théodora le condamne à l'exil dans un îlot devant Naples*, en Italie méridionale. Pour rétablir la paix, il préfère abdiquer (537), et meurt quelques mois plus tard.
* Un internaute nous signale:
"le pape Silvère a été exilé sur la petite île déserte de Palmarola où il mourut de faim (avec Ponza - Ventotène - San Stéfano, l'île de Pamarola fait partie de l'archipel des îles Pontines dans le golfe de Gaëte)"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monophysites

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/06-20.htm#sylvere
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Silv%C3%A8re
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/06/20/index.html



Saint Adalbert * de Magdebourg Archevêque (+ 981)
Moine de Saint Maximin de Trèves, il fut envoyé par l'empereur Othon le Grand à la tête d'un groupe de missionnaires pour évangéliser les Slaves. La mission ayant été massacrée dès son entrée en Russie, Adalbert fut le seul à revenir. Il fut placé à la tête de l'abbaye de Wissembourg près de Spire puis choisi comme premier évêque titulaire de l'évêché de Magdebourg en Saxe.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint_1243.html

*Étymologiquement, il vient du germanique adal-edel « noble » et berht « brillant ».
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Magdebourg



Saint Bain ou Bagne (+ 706)
Evêque de Thérouanne et patron de la ville de Calais, il s'épuisa dans son ministère pastoral avant de se retirer à l'abbaye de Fontenelle (actuellement Saint-Wandrille) pour y vivre ses derniers jours terrestres dans la contemplation. Ses biographes ne tarissent pas d'éloges, mais avec des adjectifs courants dans ce genre de biographies.

Autre biographie:
Moine bénédictin à Fontenelle, sous la direction de Saint-Wandrille. Nommé évêque de Thérouanne (Pas-de-Calais) en 689, il consacre ses énergies à l’évangélisation des populations locales. Après une douzaine d’années, il abandonne son siège et revient à Fontenelle où il est élu abbé.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Saint-Wandrille_de_Fontenelle



Bienheureux Balthazar de Torres martyr au Japon (+ 1626)
Un des 87 martyrs de la grande persécution à Nagasaki.
Espagnol, né en 1563 à Grenade, Espagne. Il rejoint la Société de Jésus en 1579. Il étudie à Goa et à Macao puis y enseigna au séminaire après son ordination.
En 1600, il arrive au Japon commencer ses 25 ans de travail missionnaire. Lorsque, en 1614, le bannissement de la religion est prononcé, il ne quitte pas le pays et continue d'exercer son sacerdoce en secret.
Avec son catéchiste, Michel Tozo, il est arrêté dans un village près de Nagasaki et emprisonné à Omura.
Torturé, brûlé vif, il meurt avec 7 autres prêtres jésuites le 20 juin 1626.



Saint Calliste (+ 1363)
Patriarche de Constantinople, il fut longtemps le disciple de saint Grégoire le Sinaïte au Mont Athos l'un des pères de l'hésychasme. Devant la menace des pirates turcs, il partit avec d'autres moines dans divers monastères de Grèce. Elu patriarche de Constantinople, il confirma la doctrine de saint Grégoire Palamas, connut bien des difficultés avec l'empereur et dut se retirer un temps dans un monastère sans pour autant démissionner. Il lutta toujours pour l'harmonie entre l'Eglise et le pouvoir civil.



Sainte Gemme (+ 109)
Une belle légende entoure la vie de cette portugaise venue en Aquitaine où son culte fut très vivant dès la plus haute antiquité. D'une beauté remarquable, d'une grande distinction, elle se donna au Christ comme au seul époux qui méritait son amour, ce pour quoi elle fut martyrisée. Plus de dix localités placées sous son vocable dans cette région témoignent de son renom. Sainte Gemme-17250.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Gemme



Saint Gleb de Vladimir (+ 1175)
Fils du prince André de Bogolioubov, il se distingua par sa piété, son amour de la lecture des Livres saints et sa vie ascétique. Des miracles jaillirent sur ses reliques.



Saint Gobain Ermite dans l'Aisne, disciple de Saint Fursy (+ 670)
moine d'origine irlandaise.
Un Internaute nous signale:
"Il existe une forêt dans l'Aisne appelée Saint Gobain. Il y a là une ancienne abbaye: celle de Saint Nicolas aux bois et le palais abbatial de Prémontré."
La paroisse ND de Thierache:
"Gobain est un irlandais. Il se fait moine sous la direction de Saint Fursy ; il est ordonné prêtre et se sent la vocation d'évangéliser tout en menant une vie d'ermite. Il vient en France et se retire dans le laonnois, sur le Mont du Désert (devenu la ville de Saint Gobain) son ermitage devient un centre d'évangélisation. Il est massacré par des bandits vers 670. (du Missel propre du diocèse de Soissons)
C'est dans la commune de Saint Gobain que fut fondée la Manufacture des Glaces qui rendit le nom célèbre."

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Gobain



Saint Govan ermite gallois (6ème s.)

Chapelle St Govan.

appelé aussi Goven, Cofen, Gonen.
Sa cellule est toujours visible dans la falaise sur le cap qui porte son nom (Dyfeld).
Une source dite 'miraculeuse' coulait à l'intérieur de la chapelle médiévale construite sur ce lieu (Pembrokeshire National Park).http://www.britainexpress.com/wales/pembrokeshire/churches/index.htm



Saint Jean de Matera abbé (+ 1199)
Aussi connu sous le nom de Joël de Pulsano.
Moine qui entre spiritualité individuelle et pratiques institutionnelles fut fidèle à l'Ordre bénédictin. Emprisonné en Sicile, il s'échappa vers Capoue et n'abandonna pas la vie religieuse malgré les problèmes affrontés.
Il fonda un monastère à Pulsano dans la région du Mont Gargan, il était réputé pour son austérité, ses prédications, ses prophéties et ses miracles. Il est souvent représenté en abbé chassant les démons avec un baton.
Du peu qui est connu de sa vie on sait qu'il n'était pas un homme ordinaire mais un moine dévoué.
(d'après Joël Chow)http://www.stmary.sg/tomorrow/Tomorrow_Nov08.pdf



Saint Latuin Évêque de Sées, en Normandie (+ 110)

Selon la tradition, saint Latuin, l'envoyé du pape Boniface Ier, aurait bâti un oratoire à l'emplacement de l'édifice actuel vers la fin du IVe siècle. De fait la chapelle est l'ancienne église paroissiale de Cléray mentionnée en 1093 dans le cartulaire de St-Martin de Sées.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Latuin
http://www.archeo125.org/visites/pageimageSE1.php



Saint Méthode (+ 311)
Ordonné évêque d'Olympe en Lycie (Sud de l'Asie Mineure), il témoigna d'un grand zèle apostolique. Sa vaste culture philosophique nous est connue par son livre "Le Banquet des Dix Vierges" où il répond à Platon en ce qui concerne sa théorie de l'éros. Platonicien lui-même, il eut grande influence sur les gnostiques de son époque, leur rappelant que rien de mauvais n'a été créé par Dieu et combattant la doctrine qui alors niait la résurrection des corps en affirmant que les âmes préexistaient au corps et que la chute les enfermait dans le corps comme dans une prison.



Saint Nicolas Cabasilas (+ 1391)
Dès sa jeunesse, il reçut la formation spirituelle d'un des disciples de saint Grégoire Palamas et fréquenta les cercles de Thessalonique qui s'adonnaient à la prière de Jésus. Puis il alla poursuivre ses études à l'Ecole de Philosophie de Constantinople, mais il resta très soucieux des problèmes sociaux et politiques de son époque. Lors des émeutes de la guerre civile à Thessalonique contre le pouvoir impérial, il réussit de justesse à échapper à la mort. Plus tard, il se déclara favorable à un concile d'Union avec l'Eglise latine, mais sans compromis doctrinal. La guerre civile reprit et saint Nicolas se retira des affaires publiques en venant à Constantinople et composa deux livres majeurs "L'interprétation de la sainte Liturgie" et une "Vie de Jésus". Empruntant la voie hésychaste, il rappelle que la déification et l'union au Christ constitunte le but de la vie spirituelle de tout chrétien, transfigurant ainsi la culture humaniste de son temps pour se faire le docteur de "l'hésychasme sacramentel".

Autre biographie:
Les Églises orthodoxes font aujourd’hui mémoire de Nicolas Cabasilas, théologien laïc, auteur de certains des traités spirituels les plus importants du christianisme byzantin.
Nicolas est né à Thessalonique vers 1322, dans une famille cossue de la bourgeoisie de cette ville. Eduqué à la prière du cœur auprès d’un disciple de Grégoire Palamas, il reçut une formation juridique et littéraire de haut niveau à l’école de philosophie de Constantinople, au point d’être considéré comme l’un des plus éminents humanistes byzantins.
Nicolas dut traverser une période de graves tensions politiques et ecclésiales, et joua souvent un rôle important dans les tentatives de réconciliation des querelles de cour, puis dans les controverses provoquées par les enseignements des hésychastes athonites.
Auteur d’importants traités sur la justice sociale et contre l’usure, après l’élection de Calixte 1er au patriarcat de Constantinople, qui sembla favoriser des temps meilleurs dans le monde byzantin, Cabasilas décida de se retirer de ses engagements publics, et mit au service de ses contemporains sa profonde maturité humaine et spirituelle. Dans la quiétude et le silence, il écrivit L’interprétation de la sainte liturgie et La vie en Christ, véritables manuels de spiritualité accessibles au simple chrétien appelé à se sanctifier dans la vie de chaque jour grâce aux sacrements et à la prière ; par ces moyens, selon Cabasilas, tout croyant peut accueillir le Christ dans son cœur.
La mort de Nicolas se situe entre 1391 et 1397 ; il s’éteignit sans laisser aucun témoignage concernant les dernières années de sa vie.
Sa canonisation par le patriarcat de Constantinople ne date que de 1983.

Lecture

La grâce verse la véritable charité dans l’âme des initiés aux mystères : quelle est ensuite son action en eux et quelle expérience elle leur communique, ceux-là le savent qui l’ont connue.
En principe on peut dire que la grâce infuse dans l’âme la perception des biens divins : en donnant à goûter de grandes choses, elle en fait espérer de plus grandes encore et, en se fondant sur les biens déjà présents désormais, elle inspire une foi inébranlable en ceux qui sont encore invisibles.
Notre part est plutôt de garder la charité. Il ne suffit pas simplement de commencer à aimer et d’accueillir en soi cette passion : il faut la conserver et en nourrir le feu pour qu’elle dure. Or demeurer dans l’amour, où se trouve toute béatitude, signifie précisément demeurer en Dieu et le posséder lui qui demeure en nous : « Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui » ; mais cela se réalise, et l’amour est bien enraciné dans notre volonté, quand nous y arrivons par l’observance des commandements et des lois de l’Aimé.
C’est pourquoi le Sauveur dit : « Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ». La vie bienheureuse est le fruit de cet amour. L’amour en effet rassemble la volonté dispersée de partout, la détache de tout le reste et du je lui-même en son vouloir, pour la faire adhérer au Christ seul.
(Nicolas Cabasilas, La vie en Christ 7,6)

Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsjuin/juin20.html



Saint Syriacus Martyr à Urusi avec sa soeur Paula (+ 304)
Pas encore d'information complémentaire.



Les Églises font mémoire…

Coptes et Ethiopiens (13 ba’unah/sanë) : Gabriel, archange (Église copte) ; Lucie (+304), martyre (Église copte-catholique)

Luthériens : Johann Georg Hamann (+1788), théologien en Prusse orientale
http://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Georg_Hamann

Orthodoxes et gréco-catholiques : Méthode (+312), évêque d’Olympe et de Patare, hiéromartyr.






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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 23:00
1005 
septième calife fatimide et roi de Damas 
1389 
membre de la famille royale d’Angleterre 
noble italien 
1485 
noble italien 
1566 
roi de Pologne et de Suède 
1634 
1647 
électeur de Saxe
1852
2ème prince de La Tour d'Auvergne-Lauraguais (5 mai 1871)
(Charles Laurent Bernard Godefroy de La Tour d'Auvergne-Lauraguais)
Parents

dont

1970

gifs animés du maroc  

 

Le prince Moulay Rachid du Maroc, fils cadet d'Hassan II, est né le 20 juin 1970 à Rabat.

http://kingofhearts.canalblog.com/images/5f82.jpghttp://www.casafree.com/modules/xcgal/albums/userpics/13937/normal_Prince%20moulay%20rachid.jpg

 

La loi successorale instituée par le roi Hassan II stipule que la majorité légale d'un prince pour accéder au trône doit être de 16 ans. 

http://www.usa-morocco.org/images/rachid.gif

Le fils du roi Mohammed VI, le prince Moulay Hassan, n'ayant pas atteint cette majorité, c'est le prince Moulay Rachid qui est l'héritier théorique du trône du Maroc, régent éventuel de son neveu.

http://www.lemaroc.org/photos/qlFPCiQzHw.jpg http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Photos/2008/20062008_p_Prince-Moulay-Rachid.jpg

Le 18 mai 2001, Moulay Rachid soutient publiquement à l'Université Montesquieu-Bordeaux IV une thèse de doctorat en droit sur l'Organisation de la conférence islamique, étude d'une organisation internationale spécifique. Le jury lui a décerné, à l'unanimité, la mention très honorable et les félicitations du jury avec mention particulière pour sa publication, eu égard à l'intérêt du sujet et la qualité du travail.

 morocco_mw.gif (5620 bytes)Famille royale marocaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moulay Rachid est promu en juillet 2000 au grade de général de brigade.

7652


Moulay Rachid est président des organismes suivants : Le 4 avril 1997, il devient président de la Fédération nationale du scoutisme marocain.

Il est également président de la Fondation du Festival international du film de Marrakech et préside le Festival international du film de Marrakech, l'Association Trophée Hassan II de golf, le Trophée Hassan II de Golf, la Fédération royale marocaine de tir aux armes de chasse, la Commission préparatoire du Sommet des Nations unies pour l'enfance.

 

Il est président d'honneur des organismes suivants :

  • Fédération royale marocaine de yachting à voile ;
  • Fédération royale marocaine de ski et montagne ;
  • Association marocaine de la protection de l'environnement ;
  • Association espagnole d'assistance sociale ;
  • Association maghrébine de recherche et de lutte contre le SIDA ;
  • Association Maroc-Extrême Orient : dialogue, études, échange ;
  • Association des Étudiants de droit en français.
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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 23:00
Dans la nuit, une berline s'éloigne.

À son bord la famille royale. Louis XVI sait que ces troupes sont dévouées.
Il compte sur elles pour marcher sur Paris et mettre fin à la Révolution.

Le matin, quand la disparition du roi est constatée, l'alerte est donnée et La Fayette envoie des courriers pour ordonner l'arrestation des fuyards.

Entre temps, la berline a du retard. Quand elle arrive à Sainte-Ménehould, le détachement de hussards envoyé pour assurer sa protection n'est pas en selle.
Les villageois, intrigués, laissent partir la berline.

Mais à peine a-t-elle quitté la ville que le bruit se répand qu’elle emporte le roi et les siens.

On court avertir la municipalité. Le fils du maître de poste Drouet est alors frappé par certains détails.

Le roi, demande-t-il, n’aurait-il pas « le nez long et aquilin, et le visage bourgeonné » ?

Et soudain il est sûr : oui, c’était bien Louis XVI !

Il saute sur un cheval et devance la berline à l'étape suivante, Varennes-en-Argonne.

Il alerte les habitants et le procureur de la commune, l'épicier Sauce.
Quand arrive la famille royale, elle est arrêtée.

C'est le soir.
Le tocsin sonne.
Les villageois se rassemblent autour de la maison de l'épicier où sont reclus les prisonniers.

La Révolution Française - Varennes

Le 23 juin au matin, la berline reprend le chemin de Paris.
Le roi est ramené aux Tuileries et suspendu.

Pour la bienséance, l'Assemblée qualifie la péripétie de Varennes d'enlèvement.
Mais la confiance n'est plus, d'autant plus que l'on soupçonne le roi de collusion avec l'étranger et de trahison.

Avec Marat, Danton lance une pétition pour la déchéance du roi.
Ils se rendent au Champ de Mars pour réclamer la république.

L'Assemblée proclame la loi martiale et la garde nationale fait feu.

On compte plusieurs dizaines de morts.
Danton et Marat s'enfuient en Angleterre.

Les préparatifs - La soirée du 20 juin - Fâcheux retards


De concert avec Bouillé, le Suédois a organisé le voyage dans un détail minutieux. Le départ de la famille royale a été fixé d’abord au lundi 12 juin. Il a été remis au 20 pour éviter de donner l’éveil à des serviteurs suspects. On ne saurait tarder davantage, car le ministre de la Guerre, Du Portail, se méfiant de Bouillé, lui a déjà retiré plusieurs de ses meilleurs régiments.

0234.jpg (35355 octets)

 

Le retour de Varennes - gravure populaire

Il eût mieux valu, et Bouillé l’a demandé, que la famille royale se divisât. La reine n’y consent pas. A cette première faute s’ajoutent d’étonnantes imprudences. Fersen commande une énorme berline de voyage, dont le volume et le luxe insolites doivent attirer les yeux. La reine envoie à Bruxelles son grand nécessaire à sa sœur l’archiduchesse Christine, elle empaquette, avec sa confidente Mme Campan, les diamants qui lui appartiennent en propre avec assez de négligence pour qu’une femme de sa chambre s’en aperçoive et parle.

Au lieu de vrais courriers, lestes, capables de bousculer s’il le faut postillons et maîtres de poste, trois gardes du corps licenciés, Valory, Moustier et Malden sont choisis pour précéder sur la route les fugitifs. Le dévouement de ces jeunes gens ne pourra être plus complet que leur inexpérience.

0235.jpg (39807 octets)

L'arrestation de Louis XVI à Varennes - estampe du temps

Enfin Bouillé avait désigné pour diriger le voyage le comte d’Agoult, ancien major des gardes du corps, homme ferme et avisé. La reine lui substitue la marquise de Tourzel, gouvernante des enfants de France, qui a revendiqué comme un droit de sa charge d’accompagner ses deux pupilles, Madame Royale et le petit dauphin. Privée du guide excellent qu’eût été d’Agoult, l’expédition sera compromise dès le début.

Fersen s’est procuré un passeport au nom d’une dame russe de ses amies, la baronne de Korff, qui se rend à Francfort accompagnée de « ses deux enfants, de deux femmes, un valet de chambre et trois domestiques ». Mme de Tourzel jouera le personnage de Mme de Korff, la reine sera la gouvernante, Mme Rochet, Mme Elisabeth la demoiselle de compagnie, le roi le valet de chambre. Il ne paraît pas sentir ce qu’un tel rôle a pour lui de choquant. Louis XVI et sa famille éviteront Reims, ville du Sacre, où le roi est trop connu, et prendront une route plus longue, par Châlons, Sainte-Menehould, Clermont, Varennes et Dun-sur-Meuse. Bouillé les attendra entre Dun et Stenay. Jusqu'à Châlons les fugitifs seront livrés à eux-mêmes. Après ils trouveront à chaque relai des peletons de cavaliers pour les escorter et empêcher leur poursuite.

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La fuite du Roi - gravure satirique

Le duc de Choiseul, neveu du ministre, et le capitaine de Goguelat qui sert parfois de secrétaire à la reine, seront à Pont-de-Somme-Vesle avec quarante hussards, le capitaine Dandoins à Sainte-Menhould avec quarante dragons. A Varennes doivent attendre soixante hussards de Lauzun sous le fils de Bouillé ; à Dun cent hussards sous le chef d’escadrons d’Eslon. Ces déplacements de cavaliers auront pour prétexte la surveillance d’un « trésor » envoyé dans l’Est pour le paiement des troupes.

Bouillé semble avoir pris ainsi des dispositions très complètes. Mais il n’a pu prévoir la série incroyable de hasards, de fausses manœuvres, de retards qui vont survenir. Jamais entreprise si scabreuse ne sera si mal exécutée. Déjà le projet s’est ébruité. Goguelat n’a pas su se taire. Des dénonciations, venues de gens de service, sont arrivées jusqu'à La Fayette, à Bailly. Les journaux s’emparent des chuchotements, les grossissent, et font de grands éclats.

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Bouillé - gravure du temps

La surveillance des Tuileries a été si bien renforcée depuis la « journée des poignards » que le maire ni le général ne s’émeuvent. Remplaçant les gardes du corps, six cents gardes nationaux de diverses sections occupent les abords du château. Des sentinelles à chaque porte et sur la terrasse du bord de l’eau, de cent en cent pas. A l’intérieur même, et jusque dans les antichambres obscures, les corridors tortueux, on en trouve d’autres, baïonnettes au canon.

Le soir du 20 juin, aux Tuileries, le roi et la reine soupent comme d’habitude en compagnie de Mme Elisabeth, au comte de la comtesse de Provence. Ces derniers doivent gagner la même nuit la frontière du Nord.

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Louis XVI et la famille Royale quittent les Tuileries le 20 juin 1791 - gravure du temps

Marie-Antoinette, à pas de loup, monte chez ses enfants et les réveille. On habille le dauphin en fillette, ce qui l’amuse. Sous la conduite de la reine, ils gagnent avec Mme de Tourzel et l’un des trois gardes du corps une porte donnant sur la cour de France et qui, per exception, n’est pas surveillée. Passant près des groupes de sectionnaires qui parlent et rient, ils atteignent la cour royale où Fersen les guette, vêtu en cocher, avec une « citadine » de louage, « antique diligence ressemblant à un fiacre ». Les fugitifs s’y installent et Mme Elisabeth les rejoint bientôt, tandis que la reine rentre au palais. Elle fait partir ses deux femmes de chambre : Mme Brunier et Mme Neuville, qui dans un cabriolet iront l’attendre à Claye.

Louis a passé dans sa chambre de parade pour le coucher officiel. La Fayette y vient. Le roi parle un moment avec lui de la prochaine procession de la Fête-Dieu. Il semble très calme ; pourtant, à plusieurs reprises, on le voit aller à la fenêtre regarder la nuit, douce et noire.

Le rite du coucher royal accompli, tous les assistants congédiés, il se retire dans sa chambre ordinaire et, dès qu’on a clos les rideaux du lit, se rhabille sans bruit, - costume bourgeois, habit gris, redingote vert-bouteille, perruque courte et chapeau rond - et, accompagné de Malden, sans presser le pas, la canne à la main, au travers des cours sombres, va gagner le Petit-Carrousel, devant l’hôtel du Gaillarbois, où Fersen a rangé son locatis. On attend la reine près d’une heure, avec angoisse. Enfin elle arrive, vêtue d’une robe de soie grise, d’un léger manteau noir et d’un large chapeau dont le voile lui cache le visage. A son tour elle monte en voiture. Fersen saisit les rênes, tandis que Malden se perche sur les ressorts d’arrière.

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La comtesse de Provence - Ecole française - Musée de Versailles

On part et après bien des détours on atteint la barrière Saint-Martin. La berline est sur la route, attelée de quatre chevaux et le toit chargé d’une montagne de bagages. Moustier occupe le siège. La famille royale s’établit dans cette grande machine et Fersen, gardant le rôle de cocher, s’assied à l’avant entre Moustier et Malden. Il est deux heures et demie ; bientôt le jour va paraître.

A Bondy, premier relais, Fersen descend, se penche à la portière de la berline et prend congé des souverains. Il regagnera Paris à cheval et suivra la route de Mons pour rejoindre plus tard la berline. On repart bon train, les postillons stimulés à chaque poste nouvelle par des pourboires excessifs qui éveillent leur curiosité.

Les voyageurs, maintenant que l’aube est venue, sont pleins de confiance. Le roi rit : « Une fois le cul sur la selle, je serai tout autre ». Et il ajoute : « Présentement La Fayette est bien embarrassé de sa personne ! » On mange gaiement « sur le pain », comme font les chasseurs. Au relais de Vieux-Maisons le roi est reconnu par un postillon ; celui-ci par bonheur se tait. Les voyageurs n’en prennent pas plus de précautions. Dans les montées le roi marche à côté de la berline. Quand on change de chevaux, il parle aux gens qui entourent la voiture.

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"Le Roi jette à ses pieds ce qu'il tenait à ses mains"  gravure satirique du temps

A Montmirail, le retard sur l’horaire prévu s’accroît encore ; il faut réparer un léger accident aux brancards. Vers quatre heures la berline atteint Châlons. Là encore le roi est reconnu. Un grand nombre de curieux s’amassent. Le maire, prévenu, conseille le silence, si bien que la voiture repart sans difficulté.

A Pont-de-Somme-Vesle, ils devaient trouver Choiseul et Goguelat. Le jeune duc y est arrivé la matin, avec Léonard, coiffeur de la reine, qui porte les bijoux de sa maîtresse. Le retard du roi l’étonne : plus de trois heures ! La présence des hussards a ému les paysans d’alentour, déjà mal disposée par un différend avec l’ancien seigneur du lieu et qui craignent une réquisition militaire. A plusieurs centaines, armés de fusils, de fourches et de faux, ils se rassemblent près des soldats. Bientôt on annonce parmi ceux-ci que « le roi va passer ». L’attitude des villageois devient de moins en moins rassurante ; Choiseul et Goguelat perdent le peu de tête qu’ils eurent jamais.

Ils envoient Léonard à Montmédy et le chargent d’un billet ordonnant aux chefs de détachement qu’il trouvera sur sa route de se replier sur Bouillé, « parce que le trésor attendu ne passe pas ». Puis, peu après cinq heures, eux-mêmes s’en vont avec leur détachement, non point par la grand’route, mais par des chemins de traverse dans la direction de Varennes.

A six heures, sur la route de craie, enveloppée de poussière, la berline apparaît. Le roi, anxieux, se penche à la portière. Où est Choiseul ? Où Goguelat ? Où les hussards d’escorte ? Il ne voit personne. Ses grosses joues pâlissent. « La terre semble lui manquer tout à coup. » Mais il se rassérène assez vite. La route est libre, aucune menace. On repart vers Sainte-Menehould à travers la morne campagne par endroits renflée de coteaux. Sur l’un d’eux, les ailes immobiles et dorées d’un rayon de soleil, se détache un moulin qui ne tardera pas à entrer dans l’histoire, le moulin de Valmy.

Le relai des Sainte-Menehould - Varennes

Quand la voiture s’arrête devant la maison de poste de Sainte-Menehould, il est huit heures. Mêlés aux citadins, des dragons flânent les mains aux poches. Ce sont les hommes de Dandoins ; ils sont sans armes et leurs chevaux dessellés depuis le passage de Léonard et l’avis qu’il a donné. Dandoins consterné, mais gardant son calme, s’approche de Moustier et lui souffle : « Vos mesures sont mal prises, vous êtes perdus si vous ne vous hâtez ! » Le jeune maître de poste Drouet, ancien fragon au régiment de Condé, revenant des champs, regarde, placide, les palefreniens changer les trotteurs.

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Arrestation de la famille Royale à Varennes - gravure du temps

Il n’a pas alors de soupçons. La voiture repart. Mais à peine a-t-elle quitté la ville que le bruit se répand en un clin d’œil, sans doute par un envoyé de Châlons, qu’elle emporte le roi et les siens. On court avertir la municipalité. Sainte-Menehould est patriote. La garde nationale prend les armes et s’aligne devant l’auberge du Soleil d’Or. Une foule hostile s’amasse autour des dragons. Dandoins est conduit à l’hôtel de ville et interrogé par le conseil de la commune. Cependant, l’esprit de Drouet s’éveille, frappé par certains détails. Le roi, demande-t-il, n’aurait-il pas « le nez long et aquilin, la vue courte et le visage bourgeonné » ? Et soudain il est sûr : oui, c’était bien Louis XVI ! Avec un nommé Guillaume, aubergiste à tête chaude, il propose de le poursuivre. Il selle ses derniers chevaux disponibles et tous deux prennent au grand galop la route de Clermont.

Derrière eux le tocsin sonne..

Roulant par la forêt d’Argonne, la berline est déjà arrivée à Clermont. L’échange de chevaux s’y accomplit sans incident. Le comte de Damas est là, mais après avoir vu le billet de Choiseul, il a cantonné ses hommes, dont beaucoup au demeurant sont peu sûrs. Au moment du départ, Moustier, de son siège, crie trop haut au cabriolet de suite : « Route de Varennes » ! Dernière et capitale imprudence : Drouet, rencontrant les postillons de Sainte-Menehould qui s’en retournent, saura par eux où retrouver les fugitifs.

Après Clermont, l’itinéraire du roi ne comportait plus de relais de poste. A Varennes, Bouillé a établi sous les ordres de deux jeunes officiers, son second fils et le capitaine de Raigecourt, un relais de chevaux de sa propre écurie. Clermont passé, il semble donc que la partie soit gagnée. Des hommes dévoués assureront la fin du voyage à travers les villages endormis de l’Argonne. Recrus de fatigue, Louis XVI et les siens se sont assoupis. Cependant cette nuit, si calme d’apparence, cache de fiévreux mouvements. Choiseul, Goguelat et leurs hussards errent de fondrières en fourrés. Drouet et Guillaume, acharnés dans leur course, éperonnent leurs bêtes. Le tocsin sonné à Sainte-Menehould a trouvé un écho à Clermont d’où Damas, après avoir vainement essayé de rassembler sa troupe, vient de s’échapper avec une poignée de soldats.

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Drouet - gravure du temps

Dans la ville basse de Varennes, à l’auberge du Grand Monarque, de l’autre côté du pont qui, jeté sur l’Aire, partage la petite cité, le jeune Bouillé et Raigecourt guettent le courrier qui doit précéder les fugitifs.

Sans initiative, suivant trop docilement leurs instructions, ni l’un ni l’autre ne songent traverser la rivière pour aller au devant de la berline et la guider vers le relais. Ce relais, déplacé par excès de prudence et porté sur la rive droite, les voyageurs le cherchent en vain sur la gauche. Ils se décident enfin à passer le pont et à gagner la ville basse. Les postillons remontent en selle, quand, suant et hors d’haleine, arrive Drouet. Il aperçoit la berline et le cabriolet, « tapis contre les maisons », lanternes allumées. Sa proie est là. Il galope jusqu'à l’auberge voisine du Bras d’Or où des patriotes attardés boivent chopine.

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L'épicier Sauce - gravure du temps

Il leur annonce que la famille royale s’échappe ; elle est arrivée à Varennes : il faut l’arrêter avant qu’elle atteigne la frontière. Tous se précipitent. Ils obstruent le pont avec une voiture chargée de meubles, plusieurs charrettes. Ils ont réveillé le procureur de la commune, l’épicier Sauce, grand diable osseux et matois, qui s’habille en hâte et charge ses enfants de courir par la ville haute en criant : « Au feu ! » En peu d’instants les maisons s’illuminent, Varennes est debout. Le patron du Bras d’Or et plusieurs gardes nationaux se postent armés sous la voûte de l’église Saint-Gengoult par où la voiture doit passer. Ils n’y sont que depuis quelques minutes quand retentissent des pas de chevaux, un bruit de roues. C’est Valory, suivi du cabriolet et de la berline.

- Halte-là !

Le garde du corps couché en joue s’arrête.

- Les passeports !

Mme de Tourzel, fort émue, se penche à la portière et présente le passeport. Sauce, qui s’est joint aux patriotes, va l’examiner dans la salle du Bras d’Or. Le trouvant en règle, il incline à permettre aux voyageurs de poursuivre leur route. Mais Drouet tempête, menace :

- C’est le roi, crie-t-il, si vous le laissez passer en pays étranger, vous vous rendez coupables de haute trahison !

Sauce et les autres prennent peur. Le procureur, lanterne à la main, va annoncer aux voyageurs que leur passeport ne sera visé qu’au jour. Mme de Tourzel proteste et la reine, d’une voix trop maîtresse. Sauce, pauvre homme, cherche des prétextes. Les chevaux sont fourbus, les postillons mal contents. Cependant le roi, rassemblant quelque énergie, donne l’ordre de partir. Mais une foule entoure les voitures et vocifère. La grosse cloche de Saint-Gengoult s’ébranle, un cri retentit : « Plus un pas, ou nous faisons feu ! » Les fugitifs se voient contraints de descendre et à cent pas de là, dans la maison du citoyen Sauce d’attendre le jour.

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Arrestation de Louis XVI et de sa famille chez l'épicier Sauce - dessin de Prieur - Musée Carnavalet

Ils s’installent dans une misérable chambre au dessus de l’épicerie, tandis que Drouet discute avec les officiers municipaux. Tirant des assignats à l’effigie de Louis XVI, il montre combien le domestique prétendu de Mme de Korff ressemble au roi. Louis nie ; il nie longtemps. Mais Sauce est allé quérir un juge au tribunal nommé Destez, qui a vu le roi à Versailles ; il revient avec lui. Le magistrat, dès son arrivée, s’écrie : « Ah sire ! » et tombe à genoux.

Louis se lève et dit simplement :

- Eh bien oui, je suis votre roi. Voici la reine et ma famille.

Il embrasse Destez, il embrasse Sauce, il embrasse plusieurs des municipaux qui l’entourent. Le peuple à présent emplit la chambre. Le roi lui parle et non sans adresse. Il a quitté Paris, dit-il, parce que sa vie et celle des siens y est chaque jour menacée. Il ne veut que se rendre à Montmédy, d’où il communiquera directement avec l’Assemblée.

Ce petit discours émeut beaucoup d’assistants. Mais d’autres se roidissent. Maintenant la garde nationale est en rangs ; le tambour bat. A ce moment Choiseul et Goguelat pénètrent dans la ville avec leurs hussards fourbus. Damas les a rejoints. Ils parviennent difficilement près du roi. Choiseul lui propose de forcer la résistance des Varennois et de s’échapper avec les siens sur des chevaux de hussards, le reste du peloton les entourant sabre en main.

- Pas une minute à perdre, ajoute le duc, dans une heure mes hussards seront gagnés.

Le roi refuse. Il met son espoir dans Bouillé que son fils et Raigecourt sont partis au galop prévenir à Stenay. Avant tout il ne veut point de sang.

La courte nuit d’été paraît interminable. Dans la chambre de la maison Sauce, on a trouvé un lit pour le dauphin et sa sœur qui dorment côte à côte tout habillés. Le roi va et vient en se dandinant, les mains sous les basques. La reine, assise sur une chaise de paille, essaie d’émouvoir son hôtesse qui reste froide. Une vieille paysanne, grand’mère de l’épicier, montre plus de pitié. Elle vient vers le lit des enfants royaux, les bénit, s’agenouille, baise une petite main qui pend et, la tête cachée dans le drap, pleure...

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"J'en ferai un meilleur usage et je saurai le conserver" - gravure satirique faisant allusion à une abdication de Louis XVI en faveur du dauphin

Des villages voisins, avertis par des exprès, accourent dans Varennes plus de dix mille hommes et femmes armés de fusils et de fourches. La bourgade n’est plus qu’un entassement d’êtres débraillés qui boivent, mangent, chantent et crient, quand ils passent sous les fenêtres de la maison Sauce, à l’adresse du roi : « A Paris, à Paris ! »

A cinq heures apparaît d’Elson, le chef d’escadrons posté à Dun et qui, averti par le jeune Bouillé et Raigecourt, a couru ventre à terre jusqu'à Varennes avec quatre-vingts cavaliers. Il est autorisé, non sans peine, à parler au roi.

- Dites à M. de Bouillé que je suis prisonnier, murmure Louis, je lui demande de faire ce qu’il pourra.

Désespéré, d’Eslon s’incline et repart. Seul en effet, s’il arrivait à temps, Bouillé pourrait tout sauver. Son fils l’a rejoint à Stenay. Il a aussitôt rassemblé le régiment Royal-Allemand et, en ce moment même, il galope à sa tête vers Varennes, mais il lui faut plusieurs heures pour l’atteindre. Dans cette course, dont Louis XVI est l’enjeu, Paris, Paris qui, lui, n’a pas perdu une heure, va le devancer.

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:01

Le 19 juin est le 170e jour de l'année

(171e en cas d'année bissextile) du calendrier grégorien.

Il reste 195 jours avant la fin de l'année.

C'était généralement le jour du seigle, 1er jour du mois de messidor dans le calendrier républicain français.

Signe du zodiaque : 29e et avant dernier jour du signe astrologique des Gémeaux.

 

Dictons 
« Saint-Gervais, quand il est beau, tire Médard et Barnabé de l'eau » 
« S'il pleut à la Saint-Gervais, pour les blés c'est signe mauvais »
« À la Saint-Modeste, repique tes choux s'il t'en reste »

Célébrations

  • Algérie Algérie : Fête de la Révolution.
  • États-Unis États-Unis : Juneteenth ou Freedom Day ou Emancipation Day (Fête de l'émancipation), commémore dans 31 États, l'annonce de l'abolition de l'esclavage faite au Texas en 1865.
  • Philippines Philippines :
  • Trinité-et-Tobago Trinité-et-Tobago : Labour Day (Fête du travail), commémore les émeutes populaires de 1937.
  • Flag of Uruguay.svg Uruguay :
    • Natalicio de Artigas (Naissance de Artigas), commémore la naissance du Libertador.
    • Día del Abuelo (Fête des grands-pères).
    • Nunca Más (Plus jamais), en souvenir de la dictature militaire de 1973-1985.
  • Odinisme : Fête de la fondation de l'Alliance asatru.
Saints des Églises chrétiennes 
Saints catholiques  et orthodoxes   du jour
Prénoms du jour 

Bonne fête aux :

  • Romuald, au calendrier civil 2009, et ses dérivés : Roald, Romy ;
  • Jude,pour les églises d'Orient, et son dérivé : Tadeg..

Et aussi aux :

325 
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Clôture du Concile de Nicée.
936 
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Début du règne de Louis IV d'Outremer, roi de France. (fin en 954). Louis IV, fils de Charles III, âgé de 15 ans, est ramené de son exil d’Angleterre pour être sacré roi de Francie occidentale à Laon par l' archevêque de Reims Artaud, après l’intervention d’Hugues le Grand. Il épousera Gerberge de Saxe, sœur d’Otton Ier de Germanie, veuve de Gislebert († 939), duc de Lotharingie.
1097 
Les croisés prennent la ville de Nicée, capitale du sultanat seldjoukide de Roum  
1097 
Prise de Nicée sur les Turcs seldjoukides par les croisés, lors de la Première croisade.
1157 
Bataille du lac Mèron, défaite des Templiers dont le Grand-Maître Bertrand de Blanquefort est fait prisonnier par Nur ad-Din.
Le traité de Montreuil-sur-Mer rétablit la paix entre la France, le Comté de Flandre et l'Angleterre : Philippe IV le Bel rend au roi d'Angleterre Édouard Ier la Guyenne mais conserve la ville de Bordeaux.
1369 
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1789 Avioth 20050919.jpg
Barère publie le 1er numéro du « Point du jour ».

De nouveaux délégués du Clergé se joignent au tiers état.

Le clergé décide de se joindre au Tiers par 149 voix contre 137.
Le roi annonce un lit de justice pour le 23 juin.

  1790 

Abolition de la noblesse et du clergé en France.

1976 

Photo : 19 juin 1976: À Stockholm, mariage de Sa Majesté le roi Charles XVI Gustave de Suède avec Mlle Silvia Renate Sommerlath, qui devient reine consorte de Suède et duchesse de Jämtland. Ils avait annoncé leur union le 12 mai précédent. Charles XVI Gustave était né à Solna dans le comté de Stockholm, le petit-fils et successeur du roi Gustave VI Adolphe de Suède et le fils du prince héritier Gustave Adolphe de Suède et de la princesse Sibylle de Saxe-Coburgh et Gotha. De son côté, la reine Silvia était née le 23 décembre 1943, la fille de Walther Sommerlath, homme d'affaires allemand, et de sa femme Alice Soares de Toledo, une brésilienne descendant des colons portugais du XVIè siècle. Le couple royal aura trois enfants: la princesse héritière Victoria de Suède, duchesse de Västergötland ; le prince Charles-Philippe de Suède (prince héritier présomptif jusqu'à l'abrogation de la loi salique), duc de Värmland, et la princesse Madeleine de Suède, duchesse de Hälsingland. Anecdote curieuse, la veille des noces le groupe suédois ABBA donna un concert où fut chanté son succès "Dancing Queen" en honneur de la fiancée.

Mariage du roi Charles XVI de Suède avec Silvia Sommerlath.

 

4 ans après leur rencontre lors des Jeux olympiques de Munich, le roi Carl Gustav de Suède épousait le 19 juin 1976 à Stockholm Mademoiselle Silvia Sommerlath. C’est au bras de son futur époux que Silvia fait son apparition dans la cathédrale de Stockholm à 12h45. Elle porte une création de Marc Bohan pour la Maison Dior, en satin et composée d’une longue traîne. Le voile de dentelles est retenu par l’imposant diadème de camées et perles. Silvia avait souhaité une robe en toute simplicité afin de mettre le voile en dentelles en valeur.

 

La lourde traîne est portée par Sophie, Carmitta et Amélie Sommerlath, Hélène Silverschiold (fille de la princesse Désirée de Suède), James Ambler (fils de la princesse Margaretha de Suède) et par la prince Hubertus de Hohenzollern (fils de la princesse Birgitta de Suède).  

Tout le Gotha assiste à la cérémonie religieuse : la reine Ingrid de Danemark, tante du marié, qui a pris la future mariée sous son aile protectrice; le roi Baudouin et la reine Fabiola, le roi Olav de Norvège, la reine Margrethe de Danemark, le prince héritier Harald et la princesse héritière Sonja de Norvège, la princesse Béatrix et le prince Claus des Pays-Bas, le grand-duc Jean et la grande-duchesse Joséphine Charlotte de Luxembourg, le roi Constantin et la reine Anne-Marie de Grèce, … A noter la présence de Lilian Craig, la compagne de longue date du prince Bertil de Suède, oncle du roi. 

Le bouqet de la mariée se composait de brins de muguet, jasmin, orchidées blanches, entourés d’une guirlande verte. En disant “oui” au roi Carl Gustav, Silvia Sommerlath devient reine de Suède. La popualtion en liesse réserve un accuel très chaleureux au couple royal lors de sa promenade en calèche puis à bord de la chaloupe royale Vasaorden sur les canaux de Stockholm.

Trois discours ponctueront les cérémonies postérieures au mariage : celui du gouverneur du Palais royal lorsque les mariés arrivent au Palais à la descente de la chaloupe royale, celui du roi qui présente son épouse aux invités dans les jardins du Palais et enfin celui très émouvant du prince Bertil de Suède qui lors du déjeuner souhaite la bienvenue à la reine dans son nouveau pays.

Silvia et Carl Gustav s’envoleront ensuite en lune de miel avec pour destination les îles HawaÏ. Le 19 juin 2010 soit 34 ans plus tard leur fille aînée Victoria s’unira à Daniel Westling dans les mêmes lieux

1999

Photo : 19th June 1999: Prince Edward, the fourth and youngest child of Queen Elizabeth II of the United Kingdom, married Miss Sophie Rhys-Jones at St George's Chapel in Windsor. At the couple's request, the ceremony was primarily for family and friends and did not follow the pattern of previous royal weddings. Prince Edward and his wife were granted the title of Earl and Countess of Wessex at this occasion. The couple has two children: Lady Louise Windsor and James Mountbatten-Windsor, Viscount Severn.

 Sophie Rhys-Jones épousait à Windsor le prince Edward d’Agleterre, fils cadet de la Reine Elizabeth II et du duc d’Edimbourg.

 Le couple s’était rencontré lors d’un tournoi de tennis de charité 6 ans plus tôt. Depuis, ils ne s’étaient plus quittés et Sophie avait progressivement fait son apparition dans le sillage royal. A plusieurs reprises annoncées, les fiançailles officielles ont seulement eu lieu en janvier 1999, un an et demi après le tragique décès de la princesse de Galles avec qui la presse anglaise se plaisait à l’époque à comparer Sophie Rhys-Jones.

 

A la demande des mariés, la cérémonie a revêtu un caractère très familial et sans trop de protocole, ce qui fut plus facilement possible à Windsor que si la cérémonie avait eu lieu à Westminster ou à Saint Paul à Londres. Quelques membres de familles royales étaient présents dont les souverains grecs, le prince Haakon de Norvège, le sultan de Brunei, le prince Hassan de Jordanie, le prince Joachim et la princesse Alexandra de Danemark, le prince Guillaume et la princesse Sibilla de Luxembourg.

Sophie Rhys-Jones avait confié la création de sa robe (brodée de 325.000 perles et petits cristaux) à Samantha Shaw. Son long voile était retenu par un diadème offert par la Reine d’Angleterre. Ses boucles d’oreille et son collier en perles blanches et noires sont un présent du prince Edward.

Contrairement aux mariages des princes de Galles et des ducs d’Yok, le public n’eut pas droit au traditionnel baiser.

La Reine titra les jeunes mariés : comte et comtesse de Wessex même s’il fut également question qu’ils deviennent duc et duchesse d’Edimbourg lors du décès du prince Philipp.

Le couple qui fêtera en juin prochain ses 10 ans de mariage a eu deux enfants : Louise et James, vicomte Severn.

1999

Thyra de Hanovre

 le prince Heinrich de Hanovre, fils cadet du défunt prince Ernst August de Hanovre et de la princesse Ortrud de Schleswig-Holstein, frère du prince Ernst August épousait religieusement Thyra von Westernhagen.

 

La princesse Caroline de Monaco, épouse du prince Ernst, enceinte de huit mois n’assistait pas à la cérémonie.

 

Le couple a eu trois enfants : Alberto, Eugenia et Julius.



19 juin 2010


Mariage de la princesse héritière Victoria de Suède et de Daniel Westling
18.06.10 - 11:56

Le 19 juin, Stockholm, aux couleurs jaune et bleu du royaume, s'apprête à marier la princesse héritière Victoria de Suède avec le roturier Daniel Westling, une cérémonie fastueuse en présence de familles royales venues du monde entier.

Avec ses longues boucles brunes, ses yeux marron et son visage d'enfant, Victoria de Suède est l'une des têtes couronnées les plus populaires d'Europe  et l'annonce de son mariage avec Daneil Westling, son ancien prof de gym, a encore fait grimper sa cote parce qu'elle a dû affronter les réticences de son entourage, préoccupé par le fossé culturel entre les deux jeunes gens.

Victoria de Suède est une future Reine qui n'aura, comme son père aujourd'hui, aucun pouvoir politique. Dans cette monarchie constitutionnelle, le chef de l'Etat n'a quasiment que des fonctions honorifiques et de représentation, un peu à l'image de ce que l'on connaît en Belgique, la Belgique qui sera de la fête avec toute la famille royale.

La reine Astrid, la mère du roi Albert II était une princesse suédoise, née en 1905, fille du prince Carl de Suède et de la princesse Ingeborg de Danemark et nièce du roi Gustav V de Suède. Les deux familles sont cousines. Victoria est d'ailleurs marraine, avec la princesse Claire, d'Eléonore, la cadette des enfants de Philippe et Mathilde.

La princesse Victoria a aujourd'hui 32 ans. Elle est l'héritière du trône depuis l'abolition de la loi salique en 1979, deux ans après sa naissance.

De nombreux souverains seront présents

De nombreux souverains, parmi lesquels le roi d'Espagne Juan Carlos et le roi de Jordanie Abdallah II, seront présents au mariage selon la liste officielle des invités dévoilée jeudi. Le roi Albert II sera présent lui aussi avec  a reine Paola. Parmi les invités pour la noce de samedi figurent d'autres têtes couronnées, toujours accompagnées de leurs conjoints : la princesse héritière japonaise  Masako, la reine Beatrix des Pays-Bas, la reine du Danemark Margrethe II et le roi de Norvège Harald V. Le grand-duc du Luxembourg et le prince Albert de Monaco seront également de la fête, tandis que la famille royale britannique sera elle représentée par le prince Edouard.

Parmi les monarques qui ne règnent pas figurent -avec leur titre dans la liste officielle- le roi de Grèce Constantin, le roi de Bulgarie Siméon et le prince de Serbie Alexandre. Plusieurs nobles allemands sont également sur la liste.

Côté républiques, les chefs d'Etat ne seront que deux : la présidente finlandaise, Tarja Halonen, et son homologue islandais Olafur Grimsson.

Stockholm met les petits plats dans les grands

Même si l'agitation liée à la noce et à son coût ont avivé les critiques contre l'institution monarchique, la Cour et la ville de Stockholm ont mis les petits plats dans les grands : concerts, émissions de télévisions, banquet à bord d'un trois mâts, les festivités se multiplient à la veille de la cérémonie nuptiale qui se déroulera à la cathédrale Storkyrkan. Après la messe, le cortège, en carrosse et à cheval, traversera la ville puis le jeune couple prendra place dans une embarcation sur la mer Baltique pour rejoindre le palais sur l'île de Gamla Stan.

Tandis que les préparatifs nuptiaux vont bon train, un sondage révèle que le nombre de Suédois voulant abolir la monarchie a plus que doublé en 10 ans et que plus d'un quart de la population (28%) réclame aujourd'hui l'abolition dans ce pays où le monarque est un chef d'Etat qui n'a en pratique aucun pouvoir politique. Les membres de la famille royale ne sont pas en cause. "Nous aimons les personnes, ce sont des gens très bien, amicaux, ils ne font de mal à personne, c'est juste qu'ils héritent du pouvoir", a expliqué à l'AFP la secrétaire générale des Républicains de Suède, Mona Broshammar.

Un peu de sang français, beaucoup d'allemand

La princesse héritière Victoria de Suède est issue de la plus vieille dynastie régnant sans interruption en Europe, fondée il y a près de deux siècles par le Français Jean-Baptiste Bernadotte.

Simple soldat sous la révolution française, maréchal d'Empire sous Napoléon, ce militaire au destin incroyable, né à Pau en 1763 dans une famille modeste, a été appelé à la rescousse par les Suédois dans un pays en pleine débâcle.

Ce républicain farouchement anti-monarchique montera pourtant sur le trône de Suède en 1818 et, jusqu'à ce jour, ses descendants se succèdent sans discontinuer à la tête du royaume. Avant d'être couronné, le maréchal Bernadotte sera d'abord élu "prince royal" de Suède à l'unanimité par la Diète suédoise en août 1810. Il prendra ensuite le nom de Karl XIV Johan et il règnera 26 ans jusqu'à sa mort en 1844, sans jamais avoir parlé le suédois. "Aujourd'hui il n'y a plus beaucoup de sang français qui coule dans les veines des Bernadotte. L'héritage allemand domine", écrit l'historien et  journaliste Herman Linqvist, biographe de Victoria. "Des sept reines de la dynastie Bernadotte, toutes avaient une mère allemande, à l'exception de la reine Désirée, épouse de Karl XIV Johan, précise-t-il. Dans la plupart des cas ce sont les deux parents de la reine qui sont Allemands".

Daniel Westling devient prince consort

Daniel Westling est né dans le centre de la Suède, près d'Örebro, le 15 septembre 1973, jour du couronnement de son futur beau-père. Mais c'est dans la petite ville d'Ockelbo, à 190 kilomètres au nord de Stockholm, qu'il a été élevé par sa mère, employée de la poste et par son père chargé d'un service d'aides sociales. Son père a lui aussi occupé la une de la presse quand il a dû donner un rein à son fils l'an dernier, une insuffisance rénale congénitale mais non héréditaire, a assuré le futur époux.

Après le mariage, "M. Daniel Westling sera fait prince de Suède par le roi" et deviendra de ce fait "membre de la famille royale, c'est-à-dire qu'il recevra le rang de Majesté royale et sera donc appelé Sa majesté royale le prince Daniel", a annoncé la Cour. Il obtiendra également par cette union le titre de duc du Västergötland, le duché comprenant Göteborg à l'ouest du royaume.

Les paris sont lancés

A quelques jours du mariage, les sites de paris en ligne proposaient plusieurs questions : va-t-il pleuvoir le jour de la noce ? Le premier enfant sera-t-il une fille ou un garçon ? Des jumeaux ? Le premier enfant naîtra-t-il exactement le 20 juin 2011 ?

Dans sa dernière prévision mardi midi, le principal institut météorologique suédois, SMHI, prévoit un temps légèrement nuageux avec une température dans l'après-midi d'environ 17 degrés.

Au milieu de toutes ces incertitudes, une chose est sûre néanmoins pour le SMHI : le soleil se lèvera officiellement à 03h30 et se couchera sur Stockholm à 22h07 précises.

Le mariage est à suivre en direct dès 14 heure 30 sur la Une télé
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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:00

Ces commentaires, trouvés sur le site "Église catholique en France", permettent à toute personne de bonne volonté, chrétienne ou non, de mieux comprendre la Bible, le livre le plus diffusé au monde, en

  • décodant le langage imagé utilisé par l'auteur.

Attention le texte écrit peut différer des versions audio (Radio-Notre-Dame) et vidéo (KTO TV) qui ont été modifiées par Marie-Noëlle Thabut, parfois pour les améliorer, parfois pour s'adapter aux formats imposés par ces chaînes de radio ou de télévision. Dans cette hypothèse, nous mettons en italiques les passages supprimés pour ces médias.

Je souhaite arriver à mettre ici, chaque dimanche, les commentaires de Marie-Noëlle Thabut. Ma seule contribution consiste à surligner les passages que je trouve les plus enrichissants et à écrire en rouge ceux qui parlent d'un thème qui m'est cher : la liberté (trois autres pages de mon blog sont consacrées à ces passages des Évangiles, du reste du Nouveau Testament ou de l'Ancien Testament qui parlent de la liberté). D'après Marie-Noëlle Thabut, "... si nous ne trouvons pas dans les textes une parole libérante,c'est que nous ne les avons pas compris."

Version audio, trouvée sur le site de Radio-Notre-Dame (disponible seulement à compter du 18 juin 2016).

En bas de page, vous avez désormais les versions vidéo des commentaires, trouvées sur KTO TV.

PREMIÈRE LECTURE – Livre du prophète Zacharie 12, 10…13, 1

Ainsi parle le Seigneur : 12, 10 Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication. Ils regarderont vers moi. Celui qu’ils ont transpercé, ils feront une lamentation sur lui comme on se lamente sur un fils unique ; ils pleureront sur lui amèrement comme on pleure sur un premier-né. 11 Ce jour-là, il y aura grande lamentation dans Jérusalem.

13, 1 Ce jour-là, il y aura une source qui jaillira pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem : elle les lavera de leur péché et de leur souillure.

Ce texte nous transporte vers l’an 300 avant notre ère. À cette époque-là, plusieurs nouveaux écrits circulent chez les Juifs en Israël. On remarque, en particulier, un groupe de morceaux choisis qui parlent surtout du Messie à venir. Ils le présentent d’une manière inhabituelle : ce ne sera pas un roi triomphant, mais humble, doux et modeste. Ils vont même jusqu’à laisser entendre qu’il souffrira injustement de la main même de ceux qu’il voudra sauver. Ces écrits sont anonymes. Pour éviter de les égarer on les annexe au livre du prophète Zacharie qui existe depuis déjà 200 ans et qui comporte 8 chapitres. L’addition formera ce que nous appelons les chapitres 9 à 14. J’en viens au texte de ce dimanche, extrait donc de cette dernière partie du livre de Zacharie, puisqu’il se trouve aux chapitres 12 et 13. Il nous décrit une scène étrange : elle se passe à Jérusalem, les acteurs sont la famille royale des descendants de David et les habitants de la Ville sainte. Au centre de la scène, un condamné, supplicié. Curieusement, ceux qui le contemplent et se lamentent sur lui sont justement ses bourreaux. « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé », dit Zacharie. Et voilà qu’il se passe une chose incroyable : le cœur des bourreaux est tout transformé : Dieu les remplit de tendresse et de bonté : « Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication ». Si je comprends bien, le message de Zacharie est le suivant : le Messie sera d’abord transpercé (c’est-à-dire méconnu, rejeté, tué) ; mais ensuite, les yeux de son peuple s’ouvriront et ils le reconnaîtront comme le Messie. Et alors, ils regretteront amèrement leur conduite, ils le pleureront, ils porteront le deuil : les expressions « ils feront une lamentation sur lui comme on se lamente sur un fils unique, ils pleureront sur lui amèrement comme sur un premier-né ; il y aura grande lamentation dans Jérusalem… » sont des allusions aux habitudes du deuil ; et bien sûr, le rejet du Messie sera compris après coup comme le meurtre de l’être le plus précieux. Et alors avec les yeux, ce sont les cœurs qui s’ouvriront : Ézéchiel avait dit quelque chose de semblable : « Je vous donnerai un cœur neuf, et je mettrai en vous un esprit neuf ; j’enlèverai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ez 36, 26) : quand Zacharie parle de bonté et supplication, de lamentation, de larmes amères, il dit bien que les cœurs de pierre se sont enfin brisés : ils sont devenus des cœurs de chair. Et au fur et à mesure que nos cœurs de pierre se brisent, pour laisser la place au cœur de chair qui est en chacun de nous, nous découvrons nos complicités : tout ce que nous laissons faire par indifférence, ou par lâcheté ; c’est Ézéchiel encore qui dit : « Le dégoût vous montera au visage à cause de vos péchés et de vos abominations » (Ez 6, 9 ; 20, 43 ; 36, 31). Quand on est adultes et conséquents, on ne peut pas s’en « laver les mains », à la Pilate. « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé » : même ceux qui n’ont pas physiquement participé au meurtre découvriront leur complicité. Et alors il y aura grande lamentation dans Jérusalem tout entière, c’est-à-dire dans le peuple tout entier. Reste la dernière phrase du texte : « Ce jour-là, il y aura une source qui jaillira pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem : elle les lavera de leur péché et de leur souillure ». Mystérieusement, on a bien l’impression que la conversion du peuple sera le fruit de cette mort injuste. Qu’il faudra que le Messie aille jusque-là pour que les yeux, (pour que le cœur) de son peuple s’ouvrent… N’est-ce pas cela exactement que Jésus ressuscité voulait faire comprendre aux disciples d’Emmaüs quand il leur disait : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela ? » Au fond, j’entends là que le péché, la souillure c’était justement ce cœur de pierre, ces yeux fermés, le refus de reconnaître nos complicités. Mais le meurtre injuste du Messie fera jaillir une source, un torrent qui emportera tout, qui balaiera tout. Saint Jean, qui, visiblement, connaissait bien le livre de Zacharie, dira plus tard « un fleuve d’eau vive ». Voilà donc un texte qui nous concerne au plus haut point : car l’une des questions que nous nous posons souvent, c’est « On dit que Jésus est le Sauveur… De quoi Jésus nous sauve-t-il ? Et comment ? » Or, les premiers Chrétiens se la posaient tout comme nous ; et spontanément, ils sont allés chercher la réponse dans ce texte de Zacharie. La réponse est double : premièrement, de quoi Jésus nous sauve-t-il ? Il nous sauve de la haine, de la violence, de l’égoïsme qui sont l’origine de tous nos maux. Pour reprendre l’expression d’Ézéchiel, il change nos cœurs de pierre en cœurs de chair. Zacharie parle « d’un esprit qui fera naître en nous bonté et supplication ». Deuxièmement, comment Jésus nous sauve-t-il ? Réponse : en livrant son corps transpercé à nos regards. C’est de Zacharie que saint Jean a repris dans le récit de la Passion la fameuse phrase « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé ». Et Zacharie continue : « En ce jour-là, il y aura une source qui jaillira pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem : elle les lavera de leur péché et de leur souillure ». Il restera à nous demander si ce salut est bien accompli, alors que l’humanité continue à vivre dans la haine, la violence, les égoïsmes et les désordres de toute sorte ? Que répondre sinon que Dieu nous a créés libres : à nous d’accepter de lever les yeux. Il ne nous convertira pas de force. ——————————– Cette dernière partie du livre de Zacharie était très populaire au temps des premiers Chrétiens. Les évangiles, tous spécialement dans les récits de la Passion y font référence.

PSAUME – 62 (63), 2, 3-4, 5-6, 8-9

2 Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.

3 Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire. 4 Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !

5 Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom. 6 Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

8 Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l’ombre de tes ailes. 9 Mon âme s’attache à toi, ta main droite me soutient.

« Mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi… » Tout ce psaume est écrit à la première personne du singulier ; mais, comme toujours dans les psaumes, ce singulier est collectif : c’est le peuple d’Israël tout entier qui peut dire « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube » … Et quand il dit « dès l’aube », il veut dire depuis l’aube des temps, car depuis toujours, le peuple d’Israël est en quête de son Dieu. « Mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau » : en Israël, ces expressions sont très réalistes : la terre désertique, assoiffée, qui n’attend que la pluie pour revivre, c’est une expérience habituelle, très suggestive. Depuis l’aube de son histoire, Israël a soif de son Dieu, une soif d’autant plus grande qu’il a expérimenté la présence, l’intimité proposée par Dieu. Il va jusqu’à dire « Mon âme s’attache à toi », ce qui est une expression très forte : littéralement il faudrait traduire : « mon âme adhère à toi, mon âme est suspendue… accrochée à toi, elle se presse contre toi ». Pour exprimer son expérience de relation à Dieu, le peuple élu se compare à un lévite : les lévites, (c’est-à-dire les membres de la tribu de Lévi) étaient par naissance consacrés au service du Temple de Jérusalem et ils y passaient le plus clair de leur temps. Il faut donc lire ce psaume en décodant les images : Israël est comme un lévite. Nous avons déjà eu des occasions de le voir, les psaumes sont toujours des prières collectives, mais ils se présentent comme le cri d’un individu isolé : c’est une mise en scène qu’on appelle le revêtement du psaume ; il faut alors lire : Israël est comme l’individu qu’on met en scène (ici un lévite). On ne s’étonne pas, par conséquent, de rencontrer dans ce psaume de multiples allusions très concrètes à la vie quotidienne d’un lévite dans le temple de Jérusalem. Je les reprends : « Je t’ai contemplé au sanctuaire » : seuls les lévites avaient accès à la partie sainte du Temple… « toute ma vie, je vais te bénir » ; effectivement toute la vie du lévite était consacrée à la louange de Dieu… « lever les mains en invoquant ton nom » : là nous voyons le lévite en prière, les mains levées… « comme par un festin je serai rassasié » : certains sacrifices étaient suivis d’un repas de communion pour tous les assistants, et d’autre part, vous savez que les lévites recevaient pour leur nourriture une part de la viande des sacrifices … Enfin l’allusion la plus flagrante c’est « je crie de joie à l’ombre de tes ailes » : voilà une expression qu’on ne peut comprendre que si on connaît les secrets de l’intérieur du Temple : là, dans le lieu le plus sacré, le « Saint des Saints », se trouvait l’Arche d’Alliance ; pour nous, il n’est pas très facile de nous représenter l’Arche d’Alliance : quand nous disons Arche aujourd’hui, nous risquons de penser à une œuvre architecturale imposante : les Parisiens penseraient peut-être à ce qu’ils appellent la Grande Arche de la Défense… Pour Israël, c’est tout autre chose ! Il s’agit de ce qu’ils ont de plus sacré : un petit coffret de bois précieux, recouvert d’or, qui abritait les tables de la Loi. Sur ce coffret, veillaient deux énormes statues de chérubins. Les « Chérubins » n’ont pas été inventés par Israël : le mot vient de Mésopotamie. C’étaient des êtres célestes, à corps de lion, et face d’homme, et surtout des ailes immenses. En Mésopotamie, ils étaient honorés comme des divinités… en Israël au contraire, on prend bien soin de montrer qu’ils ne sont que des créatures : ils sont représentés comme des protecteurs de l’Arche, mais leurs ailes déployées sont considérées comme le marchepied du trône de Dieu. Ici, le lévite en prière dans le Temple, à l’ombre des ailes des chérubins se sent enveloppé de la tendresse de son Dieu depuis l’aube jusqu’à la nuit. En réalité, ce lévite c’est Israël tout entier qui, depuis l’aube de son histoire et jusqu’à la fin des temps, s’émerveille de l’intimité que Dieu lui propose : et donc, à un deuxième niveau, c’est l’expérience du peuple qui affleure dans ce psaume : par exemple « mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau » est certainement une allusion au séjour dans le désert après la sortie d’Égypte et à l’expérience terrible de la soif à Massa et Meriba (Ex 17). « Je t’ai contemplé au sanctuaire » est une allusion aux manifestations de Dieu au Sinaï, le lieu sacré où le peuple a contemplé son Dieu qui lui offrait l’Alliance… « J’ai vu ta force et ta gloire » : dans la mémoire d’Israël, cela évoque les prodiges de Dieu pendant l’Exode pour libérer son peuple de l’esclavage en Égypte. Toutes ces évocations d’une vie d’Alliance, d’intimité sans ombre sont peut-être la preuve que ce psaume a été écrit dans une période moins lumineuse ! À un moment où il faut s’accrocher aux souvenirs du passé pour garder l’espérance. Car tout n’est pas si rose : la preuve, les derniers versets (que nous n’avons pas lus aujourd’hui), disent fortement, violemment même, l’attente de la disparition du mal sur la terre… Ce qui prouve bien que les croyants sont affrontés à la souffrance. Israël attend la pleine réalisation des promesses de Dieu, les cieux nouveaux, la terre nouvelle où il n’y aura plus ni larmes ni deuil. Dans la première lecture de ce dimanche, Zacharie annonçait la profonde transformation du cœur de l’homme : enfin les yeux et les cœurs s’ouvriront quand ils accepteront de lever les yeux sur le Messie transpercé. Le psaume 62/63 répond en écho : oui, ce jour béni viendra ; vous, peuple élu, en avez déjà un avant-goût ; en attendant sa venue pleine et définitive, recherchez l’intimité avec Dieu, attachez vous à lui, seule sa présence peut combler vos cœurs. « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi… Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres ! »

DEUXIÈME LECTURE – Lettre de saint Paul apôtre aux Galates 3, 26 – 29

Frères, 26 tous, dans le Christ Jésus, vous êtes fils de Dieu par la foi. 27 En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ ; 28 il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus. 29 Et si vous appartenez au Christ, vous êtes de la descendance d’Abraham : vous êtes héritiers selon la promesse.

On sait que Paul s’adresse ici à la communauté chrétienne de Galatie à un moment où elle traverse une grave querelle. La phrase « Il n’y a plus ni Juif ni païen, ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme… » n’en prend que plus de relief. « Vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus », chaque jour qui passe nous démontre le contraire… Nous ne connaissons que trop de clivages, de racismes de toute sorte, tout aussi douloureux, tout aussi tenaces que ceux qui déchiraient les Galates… C’est là que nous sentons cruellement le fossé qui sépare l’espoir de la réalité. Et pourtant Paul insiste. S’il insiste, justement, c’est pour nous inviter à dépasser les apparences : ce que nous appelons la réalité concrète n’est faite que de différences de sexe, de race, d’origine sociale… (et j’en oublie)… mais, nous dit Paul, ce ne sont que des apparences. Bien plus forte que toutes ces apparences, il y a notre unité profonde parce que, les uns et les autres, nous sommes greffés sur Jésus-Christ. Un même sang, une même sève coule dans nos veines, pourrait-on dire. « Vous tous, que le Baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ. » L’image du vêtement est superbe : le manteau du Christ nous enveloppe tous et il recouvre toutes nos particularités qui en deviennent accessoires ; comment ne pas penser à cette phrase du Père Teilhard de Chardin : « Dès l’origine des Choses un Avent de recueillement et de labeur a commencé… Et depuis que Jésus est né, qu’Il a fini de grandir, qu’Il est mort, tout a continué de se mouvoir, parce que le Christ n’a pas achevé de se former. Il n’a pas ramené à Lui les derniers plis de la Robe de chair et d’amour que lui forment ses fidèles … » (Écrits de guerre – 1916). Concrètement, si Paul insiste, c’est parce que la question se pose : le texte lui-même dit bien où se situaient les problèmes… quand Paul dit « il n’y a plus ni Juif ni païen » cela veut bien dire qu’entre les Chrétiens d’origine juive et ceux qui étaient d’anciens païens, il y avait de sérieuses difficultés ; de la même manière, les deux propositions suivantes : « il n’y a plus ni esclave ni homme libre » et « il n’y a plus l’homme et la femme » laissent deviner quelles divisions Paul appelle les Galates à surmonter. Notons au passage qu’on ne peut pas accuser Paul de misogynie : « Il n’y a plus l’homme et la femme » dit-il ; traduisez « il n’y a plus que des baptisés » ; vous êtes des fidèles du Christ, c’est cela seul qui compte. Voilà votre dignité : même s’il subsiste dans la société des différences de rôle entre hommes et femmes, même si dans l’Église les mêmes responsabilités ne vous sont pas confiées, au regard de la foi, vous êtes avant tout des baptisés. « Il n’y a plus ni esclave ni homme libre » : là encore, cela ne veut pas dire que Paul préconise la révolution ; mais quel que soit le rang social des uns et des autres, vous aurez pour tous la même considération car tous vous êtes des baptisés. Vous ne regarderez pas avec moins de respect et de déférence celui qui vous paraît moins haut placé sur l’échelle sociale : la recommandation vaut bien encore pour nous aujourd’hui ! Je reviens sur la première distinction que Paul invite les Galates à dépasser : « Il n’y a plus ni Juif ni païen » ; on connaît le problème qui a empoisonné les premières communautés chrétiennes : la querelle que les anciens Juifs devenus Chrétiens faisaient aux Chrétiens non-Juifs, c’est-à-dire des gens qui jusqu’ici étaient des païens, des non-circoncis ; il était facile de les culpabiliser : tant qu’ils ne se pliaient pas aux règles de la religion juive, ils ne faisaient pas partie du peuple élu. La question qui se cachait par derrière était en fin de compte : est-ce que la foi suffit ? Ou bien faut-il en outre pratiquer la loi juive, en particulier la circoncision ? Paul répond : Abraham non plus n’était pas encore circoncis (pas plus que les Galates) quand il a entendu les Promesses de Dieu ; et parce qu’il mit sa confiance en Dieu, il fut considéré comme juste : « Abraham eut foi dans le SEIGNEUR et pour cela le SEIGNEUR le considéra comme juste. » (Gn 15, 6). Or l’une des promesses visait toutes les familles de la terre : « En toi seront bénies toutes les familles de la terre. » (Gn 12, 3). Toutes les familles de la terre, dont vous, les Galates. Mais Paul va encore plus loin : non seulement les Galates bénéficient de la bénédiction promise à toutes les familles de la terre, mais mieux encore, ils sont des descendants d’Abraham, ils deviennent membres du peuple de la promesse ; biologiquement, c’est impossible ; mais spirituellement ils le sont devenus par leur Baptême. Par le Baptême, les chrétiens sont intégrés à Jésus-Christ, et par lui, ils sont intégrés à la descendance d’Abraham : « Vous tous que le Baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ » : et il faut entendre le mot « unis » au sens très fort ; notre nom même de Chrétiens, qui signifie « du Christ », dit bien que nous lui appartenons. Unis à lui, qui est le fils parfait du Père, nous sommes intégrés à la descendance d’Abraham, le croyant. « Si vous appartenez au Christ, c’est vous qui êtes la descendance d’Abraham, le croyant. » Circoncis ou non, puisque nous sommes croyants, nous sommes donc les descendants d’Abraham, une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, ou les grains de sable de la mer, comme Dieu le lui avait promis… nous sommes ses héritiers. Le Code de Droit canonique en tire les conséquences quand il affirme « Entre tous les fidèles, du fait de leur régénération dans le Christ, il existe quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité… » (Canon 208). Concrètement, quotidiennement, les inégalités et les divisions subsistent quand même parmi nous ; et toute notre vie est tiraillée entre notre destin, notre vocation de baptisés et la lourdeur des divisions qui ont bien l’air de nous coller à la peau. Mais si l’on prend Paul au sérieux, chaque fois que nous constatons que nous vivons encore sous un régime de discriminations entre nous, nous devrions nous dire que nos façons de faire sont périmées : parce que, depuis notre Baptême, nous sommes tous unis au Christ, greffés sur le Christ : au fond, ici aussi, nous devrions nous dire « qu’il ne faut pas séparer ce que Dieu a uni ».

ÉVANGILE – selon saint Luc 9, 18 – 24

18 En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » 19 Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » 20 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. » 21 Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, 22 et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » 23 Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. 24 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. »

Jésus vient de guérir ceux qui en avaient besoin et de multiplier le pain pour nourrir la foule. Et c’est juste à ce moment-là qu’il pose à ses disciples la question de confiance. « Qui suis-je ? » Et il la pose en deux temps ; la foule, d’abord, que pense-t-elle de moi ? Et vous, mes disciples ? Certainement il y a là une pédagogie de sa part : il veut faire faire à ses disciples le pas de la foi. Pour la foule, qui suis-je ? Et la réponse est celle de n’importe qui ; et pour vous ? Et là, il sollicite leur engagement personnel. Commençons par les opinions de la foule : certains croient que Jésus n’est autre que Jean-Baptiste ressuscité, d’autres le prennent pour Élie, enfin d’autres pensent qu’il est un autre prophète ressuscité. Première remarque, l’idée de résurrection était répandue déjà puisqu’on l’envisage pour Jean-Baptiste et pour des prophètes ; une fraction du peuple juif, au moins, était donc prête à entendre le message de Résurrection du matin de Pâques. Deuxième remarque : cette question intervient après la multiplication des pains : Élie aussi avait opéré un miracle du pain, rappelez-vous l’histoire de la veuve de Sarepta… Or le prophète Malachie avait bien annoncé que Élie reviendrait : « Voici que je vais vous envoyer Élie, le prophète, avant que ne vienne le Jour du Seigneur… Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, celui des fils vers leurs pères… » (Ml 3, 23). Prendre Jésus pour Élie revenu, pourquoi pas ? Mais, dans le récit de la Transfiguration qui suit tout de suite chez Luc notre texte d’aujourd’hui, Pierre, Jacques et Jean verront Élie auprès de Jésus transfiguré : cela les aidera à reconnaître que Jésus n’est pas le prophète Élie revenu sur terre. Apparemment, la foule s’interroge sur Jésus, mais les avis sont partagés : peut-être Jean-Baptiste, qu’Hérode Antipas (le fils d’Hérode le Grand) vient de faire exécuter, est-il ressuscité ? Quelques versets plus haut, Luc racontait qu’Hérode lui-même ne savait pas quoi penser à ce sujet : « Hérode le Tétrarque apprit tout ce qui se passait et il était perplexe, car certains disaient que Jean (le Baptiste) était ressuscité des morts, d’autres qu’Élie était apparu, d’autres qu’un prophète d’autrefois était ressuscité. Hérode dit : « Jean, je l’ai fait moi-même décapiter. Mais quel est celui-ci, dont j’entends dire de telles choses ? » (Lc 9, 7-9). Maintenant, c’est au tour des disciples de risquer une réponse à la question « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Le premier, Pierre prend la parole et dit « Le Messie de Dieu », c’est-à-dire celui qui a reçu l’onction, celui qui est habité par l’Esprit de Dieu et qui vient instaurer le Royaume de Dieu. Et d’ailleurs, pour Pierre la multiplication des pains en est la preuve : le Royaume de Dieu est déjà là. Ce qui est quand même curieux, c’est que Jésus a posé cette question ; mais dès que Pierre donne la bonne réponse, il lui interdit de la répéter ! « Il leur défendit vivement de le répéter à personne… ». Et alors il s’explique ; son explication revient à dire : oui, tu as raison au moins sur un point, je suis bien le Messie… mais attention, le Messie n’est pas exactement comme vous croyez ! Et il annonce un Messie souffrant : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les Anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite ». Plus tard, les Chrétiens reliront les prophéties d’Isaïe (Is 53 sur le Serviteur souffrant) et de Zacharie (sur le mystérieux transpercé ; cf. la première lecture de ce dimanche) qui, effectivement, annonçaient les souffrances du Messie ; mais au temps du Christ, bien peu pouvaient accepter cette éventualité. Le Messie était davantage attendu comme un chef de guerre triomphant qui libèrerait le peuple juif de l’occupation romaine. Là encore, l’attitude de Jésus est donc pédagogique : d’une part, il veut inciter les disciples à s’engager dans la foi, à se démarquer des opinions de la foule, mais d’autre part, il veut leur ouvrir les yeux sur sa véritable mission : une mission de service et non de puissance ; et cette révélation-là, visiblement la foule n’est pas encore prête à la recevoir. Il ne faut donc pas lui dire trop vite qu’on a reconnu le Messie, la foule risquerait de s’enflammer, si j’ose dire, de faire un contresens sur le mystère de Jésus. Dans cette annonce de sa Passion, Jésus dit ce fameux « Il faut »… comme il dira plus tard aux disciples d’Emmaüs, après la Résurrection « Il fallait »… Ce n’est certainement pas une exigence que Dieu aurait posée comme s’il faisait des comptes de mérites ! … C’est là que ce texte de Luc résonne étonnamment avec la lecture de Zacharie que nous lisons en première lecture : à propos de Zacharie, je vous disais : Il faudra que le Messie aille jusque-là… Alors seulement s’ouvriront les cœurs des hommes, lorsqu’ils « lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé ». Enfin, Jésus avertit ceux qui le suivent qu’ils doivent, eux aussi, emprunter ce chemin de renoncement : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix chaque jour » : cette expression vise les difficultés, les épreuves de la mission d’évangélisation. Logiquement, s’ils se conduisent comme le maître, les disciples ne seront pas mieux traités que lui ! Comme lui, ils devront accepter ce qu’on peut appeler la « logique du grain de blé » (pour reprendre une image de saint Jean) : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi, la sauvera ». Vous l’avez remarqué, ces dernières phrases s’adressent en réalité à la foule et non plus seulement aux disciples ; l’invitation est donc très large : ne nous demandons pas d’où vient cette foule alors que dans les versets précédents, Jésus était seul avec ses disciples… Luc nous suggère ainsi qu’il n’y a pas d’autre condition préalable pour suivre Jésus : seulement être prêt à s’engager dans la mission d’annonce du Royaume sans jamais espérer de triomphe spectaculaire mais en acceptant l’enfouissement du grain de blé.

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:00
1566
Photo : 19th June 1566: Charles James Stuart, Duke of Rothesay and Prince and Great Steward of Scotland was born at Edinburgh Castle, the only son of Mary Stuart, Queen of Scots, England, France and Ireland and his second husband King consort Henry Stuart, Lord Darnley, both Mary and Darnley being great-grandchildren of Henry VII of England through Margaret Tudor, the older sister of Henry VIII. This birth was enveloped by tragic circumstances, the Queen's private secretary, David Rizzio having been murdered in her presence and Mary, who was in her sith month pregnancy, having escaped from the complot of the Lairds of the Congregation. This Prince was given the name of Charles after his godfather King Charles IX of France and the name of James after his grandfather King James V of Scots. He was to become King James VI of Scotland and I os England, France and Ireland.
Jacques Stuart
(James Stuart ou Stewart ou Seumas Stiubhart en Écossais)

roi des Écossais sous le nom de Jacques VI à partir de 1567, après une période de violences entre la monarchie et le parlement protestant, puis roi d'Angleterre et d'Irlande sous le nom de Jacques Ier de 1603 à 1625, succédant ainsi à Élisabeth Ire, qui n'était pas mariée, car il était arrière-arrière-petit-fils du roi d'Angleterre Henri VII.
James I of England by Daniel Mytens.jpg
1936
Blason de Michel Guyard
 Michel Guyard

né le 19 juin 1936 à Paris

 évêque français, évêque du Havre depuis 2003.



1967
(Hyacinthe Desjars)
(Hyacinthe Desjars de Keranrouë)

Parents
1977
Née le  19 juin 1977 à Vienne (Autriche)
Parents
Mariée le 19 mars 2009 à Paris 7ème  avec Jean d'Orléans,9ème duc de Vendôme (27 septembre 1987)le 19 mai 1965 à Boulogne-Billancourt (92)
Parents
(célébration des fiançailles le 28 novembre 2008)
 
Mariage religieux : 02 mai 2009 Cathédrale Notre-Dame de Senlis (60)
1979
princesse Mélanie de Ligne
La princesse Mélanie

La princesse Mélanie-Yolande de Ligne 
née le 19 juin 1979 au château de Beloeil.
Elle est la fille du prince Wauthier de Ligne (1952) et de la comtesse Régine de Renesse (1955)
Ses grands-parents paternels sont Antoine, 13ème prince de Ligne (1925-2005) et la princesse Alix de Luxembourg (1929), sœur du grand-duc Jean.
Elle est donc l'arrière-petite-fille de la grande-duchesse Charlotte de Luxembourg.
Par sa mère elle descend notamment des Limburg-Stirum et des Croÿ.    
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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:00
1164 
Élisabeth de Schönau, visionnaire allemande et sainte catholique du XIIe siècle
  1205 

1341 

Julienne Falconieri, religieuse italienne, fondatrice des Sœurs et des Moniales de Ordre des Servites de Marie


1631 

François Garasse, jésuite redouté de toute la sphère littéraire



1999
Parents
Mariages et enfants
dont
Relations
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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 00:00
18_juin_vignette.gif
Carcassonne et l'Appel du 18 juin ...
Stéle de Gaulle 002.jpg
Stéle de Gaulle 001.jpg
La Stèle de "l'Appel du 18 juin"
Boulevard Barbès à Carcassonne
-------
En ce jour du 70ème anniverssaire de
l'Appel du 18 juin
rendons hommage au
 Colonel Fulcran Soulet (1890-1982)
camarade de promotion du général
qui reçu Charles de Gaulle plusieurs fois à son
domicile de Carcassonne, 15 rue Aimé Ramond.

Il continua aprés sa disparition a célebrer la mémoire
du Général, au travers d'une cérémonie le 18 juin
devant un monument qu'il avait fait construire dans son jardin.
F.Soulet-Carcassonne.jpg
De gauche à droite: le Colonel Soulet, René Tomasini
et Jean-Pierre Cassabel en 1971 
devant la stéle du Général de Gaulle à Carcassonne
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A lire en cliquant sur le lien ci-dessous le récit de la rencontre et d'une visite à Carcassonne du Général de Gaulle et du Colonel Soulet
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http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homm
Saint Léonce de Tripoli Martyr à Tripoli (4ème s.)
Soldat phénicien en garnison à Tripoli au Liban, il fut inculpé du crime de prosélytisme car il ne craignait pas de prêcher l'Evangile par la parole et par l'exemple.
Ce qui lui valut d'être décapité après d'affreuses tortures dont celle d'être pendu la tête en bas, avec une lourde pierre attachée au cou, qui l'étouffe lentement.
Son culte devint rapidement populaire dans l'Eglise syrienne qui était la sienne.

Autre biographie:
Général d’origine grecque, il sert dans l’armée romaine basée en Syrie.
Chrétien, il subit le martyr en même temps que deux compagnons qu’il tentait de convertir, sous le règne de Vespasien.
On enterre son corps dans la cour d’un couple de chrétiens, qui fondent plus tard une église sur les lieux de la sépulture.
De nombreux miracles sont rapportés (période inconnue)

Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsjuin/juin18.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9once_de_Tripoli



Saint Amand de Bordeaux Troisième évêque de Bordeaux (+ 431)
Troisième évêque de Bordeaux, il se consacra à l'évangélisation de son diocèse et eut la joie de convertir celui qui devint saint Paulin de Nole et qui lui en garda toujours une grande reconnaissance.

Autre biographie:
Ami et directeur spirituel de Saint-Paulin de Nôle, il succède à Saint-Delphin comme évêque de Bordeaux, mais il démissionne peu de temps après au profit de Saint-Seurin.
Malheureusement, ce dernier décède, et Saint-Amand cède aux supplications du clergé qui lui demande de reprendre sa charge d’évêque.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amand_de_Bordeaux



Saint Caloger (+ vers 485)
Moine d’origine grecque puis abbé, il est condamné à l’exil par les Vandales Ariens.
Dans un premier temps, il se rend en Afrique, en compagnie de Saint-Dimitri et de Saint-Grégoire, mais revient finalement en Sicile et évangélise les populations de l’île de Lipari, la plus grande des îles Éoliennes.



Saints Cyriaque et Paule (+ 300)
Martyrs à Malaga en Espagne, lapidés pour leur foi en Jésus-Christ.
Les habitants de Malaga se sont mis sous leur patronage lors de leur libération de l'occupation sarrasine.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_de_l%27Incarnation_de_M%C3%A1laga



Sainte Elisabeth de Schönau Visionnaire allemande (+ 1164)
449px-Schoenau_kirche_004.jpg

L'autel dédié à Elisabethen dans la collégiale Saint Florin du monastère de Schönau. Au centre de l'image, on peut apercevoir le reliquaire contenant les reliques de Sainte Elisabeth de Schönau.

Moniale, elle s'efforça d'être aussi fidèle à sa vocation de prière que sa santé fragile le lui permettait.
Elle était liée d'amitié avec sainte Hildegarde qui venait la visiter.
On lui attribue à tort une vie légendaire de sainte Ursule.
Par contre nous avons quinze lettres authentiques, dont une à sainte Hildegarde.
Elle y parle des extases dont Dieu lui fait la grâce.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_de_Sch%C3%B6nau



Saint Ethère (4ème s.)
Ses bourreaux lui passèrent des torches sur tout le corps, l'accrochèrent par les narines et enfin le décapitèrent.
Les ménologes slaves disent que cela se passait à Nicomédie.



Saint Fortunat (+ 569)
Evêque, chassé par les Lombards, il se réfugia à Chelles en Ile de France. Son biographe dit très brièvement :
"On est fort partagé sur les circonstances de l'histoire de ce prélat."
Ce qui ne l'empêche pas d'y ajouter quelques légendes, fort belles d'ailleurs.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chelles_(Seine-et-Marne)



Saint Grégoire Barbarigo (+ 1697)
Né dans une illustre famille de Venise, il devient diplomate et, à ce titre, participe au traité de Westphalie.
Il a 23 ans.
Il quitte cette carrière pour devenir prêtre, mais il la retrouve en étant nommé nonce à Munster. Cependant, il préfère le ministère pastoral quand il revient à Bergame comme évêque, puis à Padoue.
Tout cardinal qu'il était, il prèche et enseigne le catéchisme aux enfants.
Il fonde également un séminaire avec une chaire de langues orientales et une imprimerie polyglotte.
Pour lui, il vit très pauvrement, réservant son patrimoine et ses revenus aux pauvres ou à l'équipement pastoral de son diocèse.
Il recherche l'union avec l'Eglise d'Orient et le dialogue avec les juifs et les non-chrétiens.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_Barbarigo



Saints Marc et Marcellianus Personnages qui apparaissent dans la légende de Saint Sébastien (+ 286)
Frères jumeaux d'une célèbre famille romaine convertis dans leur jeunesse. Quand Dioclétien devint empereur en 284, les persecutions augmentèrent et les frères furent jetés en prison pour être décapités.
Leurs parents et leur famille les supplièrent d'adorer les dieux mais saint Sébastien, un officier de l'empereur, les encourageait dans leur foi.
Les familles, les amis et le juge furent convertis par leur courage et les saints remis en liberté.
Trahis, il furent repris et re-emprisonnés, cloués à deux piliers, au bout d'un jour et d'une nuit, ils furent transpercés par des lances.
Leur tombe fut trouvée en 1782 à Rome avec celle de leur père saint Tranquillin, dans l'église de saints Côme et Damien, près de la tombe du pape martyr Felix II.
Ils sont spécialement honorés en Espagne où la ville de Badajoz échappa à la destruction par leur intercession.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/9699/Saint-Sebastien.html

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/06-18.htm#marc



Sainte Marine (+ 750)
C'est une belle histoire que celle de Marine de Bythinie, surnommée la Déguisée, qu'on nomme aussi saint Marin.
Son père l'aimait, mais il aimait plus encore Dieu. Il se fit religieux. Bientôt, il souffrit de l'absence de sa fille qui n'avait alors que dix-sept ans. Il obtint du Père Abbé de faire venir son "garçon" au monastère. Il alla chercher sa fille, lui coupa les cheveux, l'habilla en garçon et l'appela Marin. Les années passèrent et le père mourut.
"Marin" fut, un jour, accusé d'avoir séduit la fille d'un hôtelier voisin qui attendait un enfant, né en réalité d'une nuit avec un soldat.
"Marin" recueillit l'enfant mais dut vivre hors du monastère.
Cinq ans plus tard, "il" fut réintégré, à la demande des frères touchés de compassion devant la patience de "frère Marin" exposé au mépris des passants et devant son esprit de prière et de pénitence.
Le Père abbé lui imposa de balayer seul le monastère et de les servir. "Marin" accepta cette austérité et s'en acquitta avec courage
. C'était au-dessus de ses forces et "il" succomba après quelques jours de maladie.
C'est au moment de l'ensevelissement qu'on découvrit la sainteté de la "soeur" qui avait vécu ainsi comme frère dans le monastère.
Une belle histoire qui se transmit quand ses reliques furent transportées de Constantinople à Venise puis de Venise à Paris, où on éleva une église en son honneur.
Sainte Marine ou Marina
Entrée au monastère déguisée en garçon (8ème s.)
Marine née en Bithynie au VIIIè siècle. Son père, veuf, entra au monastère, fit l'admiration de ses frères par sa sainte vie et introduisit sa fille, déguisée en garçon, sous le nom de Marin.
Ce fut un moine parfait, quand une calomnie l'accusa d'avoir séduit une jeune fille. Elle ne voulut pas se justifier en dévoilant son sexe, subit avec patience une dure pénitence. La vérité ne fut connue qu'à la toilette mortuaire en 750. La coupable fut guérie par un miracle de "Marin" après sa mort.
Les reliques furent transférées de Constantinople à Venise le 17 juillet. Une paroisse de Paris l'eut jadis comme patronne.

voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marine_la_D%C3%A9guis%C3%A9e
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/085.htm



Sainte Osanna Andreasi Tertiaire dominicaine à Mantoue (+ 1505)
Osannamantua.jpg

L'Assomption, en présence d'Osanna de Mantoue - Ippolito Andreasi.

Toute son existence s'écoula dans des palais, comblée de grâces et accablée de souffrances, les unes comme les autres invisibles aux yeux des hommes. C'est son confesseur qui révéla après sa mort qu'elle restait parfois sept heures immobile debout dans la prière, alors que dans la journée elle vivait à la cour du duc de Mantoue, intendante du duc François II et de sa femme Elisabeth II. A sa mort, découvrant cette sainteté, agenouillés près de son lit, ils lui demandèrent sa bénédiction. Osanna répondit que c'était au prêtre de bénir. Celui-ci lui prit la main pour tracer sur leur front le signe de la croix. Ils lui élevèrent un beau mausolée qu'on voit encore dans la cathédrale de Mantoue.

Autre biographie:
Ste-Ozanne Andreasi (Bienheureuse) Fille d’un noble italien, elle est attirée très tôt par la vie religieuse. Refusant le mariage proposé par son père, elle devient Tertiaire dominicaines dès l’âge de 17 ans. Cependant, ses parents étant décédés, elle doit prendre soin de ses frères et sœurs et ce n’est que quarante ans plus tard qu’elle peut prononcer ses vœux. Mystique et visionnaire, elle est aussi marquée par les stigmates du Christ. Elle utilise la fortune familiale pour le soulagement des pauvres et ne manque jamais une occasion de critiquer les aristocrates pour leur manque de valeurs morales. (1449-1505)

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Osanna_de_Mantoue



Les Églises font mémoire…

Anglicans : Bernard Mizeki (+1896), apôtre de la MaShona, martyr

Catholiques d’occident : Romuald (+1027), abbé (calendrier ambrosien) ; Cyriaque et Paule, martyrs (calendrier mozarabe)

Coptes et Ethiopiens (11 ba’unah/sanë) : Claude d’Antinoë (IIIe s.), martyr

Luthériens : Albert Knapp (+1864), curé et poète dans le Württemberg

Maronites : Léonce de Tripoli (1er s.), martyr

Orthodoxes et gréco-catholiques : Léonce de Tripoli et ses compagnons, martyrs ; Pierre de Korisa (XIIIe s.)anachorète(Église serbe)

Syro-orientaux : Ephrem (+373), docteur de l’Église (Église malabar)
 1209 
la pénitence de Raimond VI

L’humiliation de Saint Gilles


Saint Gilles

La ville est la seconde maison des comtes de Toulouse, après le   château Narbonnais dans la ville rose ! D’ailleurs un des aïeuls de   Raimond VI , célèbre héros de la 1e croisade en Orient s’appelle Raimond IV de Saint Gilles.

A l’époque, le delta du Rhône permet encore la navigation jusqu’à Saint Gilles et c’est donc une ville et un port importants.
Saint Gilles (30) au coeur de la Camargue

La pénitence

Saint Gilles (30)Le 18 juin 1209, devant une foule immense,   Raimond VI torse nu, sans chaussures, s’avance vers le légat Milon et les archevêques d’Aix, d’Arles et d’Auch et autres évêques de la région.
Il monte les marches de l’abbaye, s’humiliant ainsi devant l’Eglise mais surtout devant son peuple et certains de ses vassaux !

Avant de pénétrer dans celle ci, il prête serment, jure obéissance au pape et communie en prenant l’hostie.

Le légat Milon peut alors de nouveau le recevoir en tant que chrétien, et l’introduit dans l’Eglise en le flagellant...
Pénitence de Raimond VI

  Raimond VI est alors absout de ses pêchers et c’est humiliation suprême quand le légat le fait passer devant le tombeau de   Pierre de Castelnau ...

1815
18 juin 1815 : Une bien longue journée. Un long article pour en parler.
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• Dans la nuit, la pluie ne cessait de tomber et le tonnerre de gronder au loin.
• A 1 h du matin, il rentre au Gros Caillou et tient un conseil de guerre jusqu’à 2 h. Une heure plus tard, il reçoit de Grouchy la réponse à son message, où il lui annonce que les Prussiens semblaient se retirer sur deux colonnes, l’une sur Liège, l’autre sur Wavre et lui envoie aussitôt une autre dépêche lui confirmant la première.
• Puis il exécute une troisième reconnaissance. Il rentre à 3 h 30. Il fait venir Gourgaud et lui demande d’aller reconnaître le terrain et de voir si l’artillerie pourra manœuvrer. Il prend du repos jusqu’à 6 h.
• A 3 h, Grouchy se réveille. Le chef d’escadron La Fontaine, expédié à Gembloux pour recueillir des informations auprès des habitants, lui fournit ce rapport : « …A Sart-à-Walhain est passé environ à 30 000 à 40 000 hommes. Le passage était sur trois colonnes, et à duré depuis 9 h du matin, jusqu’à 3 h après midi. Il a passé environ 60 bouches à feu. Le 3e Corps de Wittgenstein ( ?) a passé à Sart-à-Walhain. On a des réquisitions signées de ses communications. Le prince Auguste ( ?) était avec cette colonne. Elle venait de Hannut et des environ de Liège. Le passage a fini hier 17 à 3 h après-midi. La queue de la colonne est à Corroy. Tout se dirige sur Wavre. Les blessés ont été dirigés par la chaussée des romains sur Liège et Maestricht. On pense qu’il a passé trois corps, le 2e et le 3e sûrement, et probablement le premier. Les premier et deuxième ont pris part à la bataille de Fleurus, Ils ont annoncé vouloir livrer bataille près de Bruxelles, où ils veulent se masser. Leur artillerie est venue par le Grand-Lez. La meilleure route pour aller à Wavre est par Nil-Pierreux, à la chapelle de Corbais à la Baraque, à Limale… » Grouchy dépêche immédiatement à l’Empereur ces informations capitales. Si le maréchal se berçait encore du moindre doute quant à la direction prise par les Prussiens, le voilà levé. Mais on peut être inquiet. La lecture de la carte permet de constater que les queues de colonnes ennemies dépassant Corroy, 15 km les séparent des Français, soit au moins six heures de marche pour espérer, en pressant le mouvement, les accrocher, faire peser une menace sur leurs arrières. Faut-il toujours, au pied de la lettre, à cette heure, en ce 18 juin, poursuivre Blücher sur sa ligne de retraite ? Grouchy n’a pas encore reçu l’ordre envoyé du « Caillou » par l’Empereur, vers 22 h. Nous n’en connaissons pas le contenu réel qui n’est pas inscrit au Registre général. Peut-être n’a-t-il jamais existé ailleurs que dans la version qu’en donne Gourgaud, celle de Sainte-Hélène, et qui prétend ceci : « …A 10 h du soir, l’Empereur expédia un officier au maréchal Grouchy, pour lui faire connaître qu’il y aurait le lendemain une grande bataille ; que l’armée anglo-hollandaise était en position en avant de la forêt de Signes, sa gauche appuyée au village de la Haie ; que le maréchal Blücher aurait pris u de ces trois partis : - 1er : qu’il aurait fait sa retraite sur Liège, 2e : qu’il se serait retiré sur Bruxelles, 3e : qu’il resterait en position à Wavre ; que dans tous les cas, il fallait que le maréchal Grouchy manoeuvrât par Saint-Lambert, pour déborder la gauche de l’armée anglaise, et venir se joindre avec la droite de l’armée française : mais que ce mouvement que, dans les deux premiers cas, ce maréchal devait faire avec la majorité de ses forces réunies, ne devait être fait dans le troisième cas qu’avec un détachement plus ou moins fort, selon la nature de la position qu’il occupait vis-à-vis de l’armée prussienne… » Sans nier qu’une dépêche eût été envoyée au maréchal Grouchy, il est précisément permis d’affirmer qu’elle ne pouvait contenir de telles injonctions. L’Empereur sait, depuis son passage à Genappe que les Prussiens cherchent à se rapprocher des Anglais pour livrer bataille en avant de Bruxelles. La retraite sur Liège est une vue de l’esprit, celle d’une position campée sur Wavre une aberration, quand, depuis cette ville, la communication avec Wellington est possible, en avant de la forêt de Soignes. Livrer bataille devant Bruxelles impliquerait pour les Anglais le passage de cette forêt, de dont l’Empereur, comme Wellington, a mesuré l’incongruité. Ainsi, dans l’esprit de l’Empereur, à 3 h, le doute ne peut être permis. Les informations de Grouchy confortent l’évidence : Wellington va livrer bataille parce qu’il sait que Blücher est en mesure de le rejoindre. L’Empereur ne peut avoir rédigé cette dépêche de 22 h ; seul Soult peut l’avoir rédigée. Le major général, de son propre chef, a certainement enjoint à Grouchy de lier ses communications avec la droite de l’armée impériale, lui confirmait de la sorte la marche des Prussiens sur Wavre. Reste que cet ordre eût existé ou pas ne change rien à l’affaire, car Grouchy ne l’a jamais reçu. Le général Le Sénécal favorable à son supérieur, prétendra : « …Je certifie que depuis son départ de Ligny, le 1er juin jusqu’au 19 juin au matin, temps durant lequel j’ai constamment été avec M. le maréchal Grouchy, il ne lui est parvenu aucune autre dépêche ou ordre de Napoléon que deux lettres, l’une datée de la ferme du Caillou le 18 à 10 heures du matin, l’autre du champ de bataille de Waterloo le 18 à une heure de l’après-midi… » (Gérard Le Tulzo – « Les fraises de Grouchy » Ed. la Compagnie Littéraire - Paris – 2009 – p. 86 à 90)
• La pluie cesse vers 6 h du matin, mais le ciel restait très couvert.
• De 6 h à 8 h, il reçoit les rapports. A 8 h, il déjeune avec Soult, Maret, Drouot et plusieurs généraux. Il se montre plein de confiance. Il quitte la ferme du Caillou à 9 h, après s’être entretenu avec le propriétaire, le fermier Boucquéau. Il se porte en avant de la Belle-A1liance, sur la ligne des tirailleurs. Il y demeure assez longtemps.
• Le général Foy dans sa relation écrit le 23 juin, dira que ce matin là vers 8 h, l’Empereur dit à ses généraux : « …La bataille qui va se donner sauvera la France et sera célèbre dans les annales du monde. Je ferai jouer ma nombreuse artillerie, je ferai charger ma cavalerie pour forcer les ennemis à se montrer et quand je serai bien sûr du point occupé par les nationaux anglais, je marcherai droit à eux avec ma Vieille Garde… » (« Waterloo » 18 juin 1815 – Présentation du champ de bataille – p. 18)
• Malgré les ordres de l’empereur de se tenir en position de bataille pour 9 h, l’armée française, à cette heure manœuvre seulement pour former sa ligne de bataille. Après avoir pris quelques renseignements auprès du cabaretier Decoster, puis auprès d’un nommé Joseph Bourgeois, l’empereur ordonne au général du génie Haxo de s’assurer que les Anglais n’avait pas élevé de retranchements. Puis, il vient se poster à 1 500 m en arrière du front, sur un mamelon, près de la ferme de Rossomme ; il demanda des cartes.
• A 11 h, il dicte à Soult l’ordre d’attaque : « …Une fois que toute l’armée sera rangée en bataille, à peu près à 1 h de l’après-midi, au moment où l’empereur en donnera l’ordre au maréchal Ney, l’attaque commencera pour s’emparer du village de Mont-Saint-Jean, où est l’intersection des routes. A cet effet, les batteries de 12 du 2e corps et celles du 6e, se réuniront à celles du 1er corps. Ces 24 bouches à feu tireront sur les troupes de Mont-Saint-Jean et le comte d’Erlon commencera l’attaque en portant en avant sa division de gauche et en la soutenant suivant les circonstances par les autres divisions du 1er corps. Le 2e corps s’avancera à mesure pour garder la hauteur du comte d’Erlon. Les compagnies de sapeurs du 1er corps seront prêtes pour se barricader sur-le-champ à Mont-Saint-Jean… » ; Ney ajoutera de sa main sur l’ordre : « …le comte d’Erlon comprendra que c’est par la gauche que l’attaque commencera au lieu de la droite. Communiquer cette nouvelle disposition au général en chef Reille… » ; cet ajout intempestif va introduire de la confusion dans la conduite de la bataille. (« Waterloo » 18 juin 1815 – Présentation du champ de bataille – p. 17)
• A 10 h, il se couche sur son lit de camp ; d’autres disent qu’il se mit à califourchon sur une chaise, recommandant à son frère Jérôme de le réveiller au bout d’une heure.
• A 10 h, Soult écrit à Grouchy. La lettre du maréchal indiquant qu’il allait marcher sur Sart-à-Walhain et Wavres, parce qu’il était d’opinion que les Prussiens se retireraient sur Bruxelles ou Louvain ; l’Empereur pouvant par là juger du point où se trouvait Grouchy dans le moment même où on lui remettait la dépêche interceptée, qui annonçait la marche de l’ennemi sur Saint-Lambert , dut juger qu’il ne fallait plus compter sur Grouchy, et qu’il était inutile de l’attendre ( Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er » Edition nouvelle, refondue et annotée par Désiré Lacroix – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 257) : « …En avant de la ferme du Caillou…M. le maréchal, l’Empereur a reçu votre dernier message daté de Gembloux ; vous ne parlez à S. M que des deux colonnes prussiennes qui ont passé à Sauvenière et Sart-à-Walhein ; cependant les rapports disent qu’une troisième colonne, qui était assez forte, a passé à Géry et Gentines, se dirigeant sur Wavre . L’Empereur me charge de vous prévenir qu’en ce moment S.M va faire attaquer l’armée anglaise, qui a pris position à Waterloo, près de la forêt de Soignes ; ainsi S.M désire que vous dirigiez vos mouvements sur Wavre, afin de vous rapprocher de nous, vous mettre en rapport d’opérations, et lier les communications, poussant devant vous les corps de l’armée prussienne qui ont pris cette direction et qui ont pu s’arrêter à Wavre, où vous devez arriver le plus tôt possible. Vous ferez suivre les colonnes ennemies qui ont pris sur votre droite par quelques corps légers, afin d’observer leurs mouvements et ramasser leurs traînards. Instruisez-moi immédiatement de vos dispositions et de votre marche, ainsi que des nouvelles que vous avez sur les ennemis, et ne négligez pas de lier vos communications avec nous ; l’Empereur désire avoir très souvent de vos nouvelles… » ( Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er » Edition nouvelle, refondue et annotée par Désiré Lacroix – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 254-255).
• L’état major impérial reçoit entre 10 et 11 h, une dépêche de Grouchy écrite à 6 h du matin. Il donnait l’information que : « …30 ou 40 000 Prussiens… » étaient passés à Sart-lez-Walhain le 17 : « …de 9 h du matin, à 3 h de l’après midi. On pense qu’il a passé trois corps, le 2e et le 3e bien sûrement, et probablement le 1er. Tout se dirige sur Wavre. Ils ont annoncé vouloir livrer bataille près de Bruxelles où ils veulent se masser… » ; il ajoute : « …Sire, tous mes rapports et renseignements confirment que l’ennemi se retire sur Bruxelles pour s’y concentrer ou livrer bataille après s’être réuni à Wellington. Le premier et le second corps de l’armée de Blücher paraissent se diriger le premier sur Corbais et le deuxième sur Chaumont. Ils doivent être partis hier soir à 8 h 30 de Tourinnes et avoir marché toute la nuit ; heureusement elle a été si mauvaise qu’ils n’auront pu faire beaucoup de chemin. Je pars à l’instant à Sart-à-Walhain d’où je me porterai à Corbais et à Wavre… » (« Waterloo » 18 juin 1815 – Présentation du champ de bataille – p. 17)
• Depuis Sart-à-Walhain, Grouchy écrit à l’Empereur : « …Sire, je ne perds pas un moment à vous transmettre les renseignements que je recueille ici ; je les regarde comme positifs, et afin que V.M les reçoive le plus promptement possible, je les expédie par le major Lafresnay, son ancien page ; il est bien monté et bon écuyer. Les 1er, 2e et 3e Corps de Blücher marchent dans la direction de Bruxelles. Deux de ces corps ont passé à Sart-à-Walhain, ou à peu de distance sur la droite ; ils ont défilé en trois colonnes, marchant à peu près à la même hauteur. Leur passage a duré 6 heures sans interruption. Ce qui a défilé en vue de Sart-à-Walhain peut être évalué à 30 000 hommes au moins, et avait un matériel de 50 à 60 bouches à feu…Un corps venant de Liège a effectué sa jonction avec ceux qui ont combattu à Fleurus. Quelques uns des Prussiens que j’ai devant moi se dirigent vers la plaine de la Chyse, située près de la route de Louvain et à 2 lieues et demie de cette ville. Il semblerait que ce soit à dessein de s’y masser ou de combattre les troupes qui les y poursuivraient ou afin de se réunir à Wellington, projet annoncé par leurs officiers qui, avec leur jactance ordinaire, prétendent n’avoir quitte le champ de bataille, le 16, qu’afin d’opérer leur réunion avec l’armée anglaise sur Bruxelles…Ce soir,je vais être massé sur Wavre et me trouver ainsi entre Wellington, que je présume en retraite devant V.M, et l’armée prussienne. J’ai besoin d’instructions ultérieures sur ce que V.M ordonne que je fasse. Le pays entre Wavre et la plaine de la Chyse est difficile, coupé, et en partie marécageux. Par la route de Vilworde, j’arriverai facilement à Bruxelles avant tout ce qui sera arrêté à la Chyse, si tant est que les Prussiens y fassent une halte. Sire, me transmettre vos ordres ; je puis le concevoir avant de commencer mon mouvement de demain… » (« Waterloo » 18 juin 1815 – Présentation du champ de bataille – p. 17)
• Vers 11 h, M de Montréal, alors capitaine des grenadiers, avait défilé devant la petite maison où se trouvait l’empereur ; son régiment hurlait «…Vive l’empereur… », mais Napoléon n’entendit rien, il était assis, à cheval sur une chaise, la tête appuyée sur les mains, vissées au dossier ; il dormait lourdement ; en racontant cet épisode en 1838, à Blida, Montréal dira que ce spectacle lui avait produit la plus pénible des impressions. Le propriétaire de la ferme du Caillou, racontera que ce matin-là, il avait remarque que l’empereur était gêné dans sa démarche et qu’il écartait les jambes «…comme s’il était gêné dans les reins ou les entournures… ».
• Les premiers coups de canon sont tirés à 11 h 15, par une batterie divisionnaire du 2e corps qui ouvrit le feu pour protéger le mouvement des 4 régiments du prince Jérôme chargés de créer une diversion en attaquant la ferme d’Hougoumont. Aussitôt, 3 batteries anglaises ripostent. L’attaque de Jérôme est repoussée, et malgré les conseils de Reille et de Guilleminot, son chef d’état-major, il s’obstine à lancer une seconde attaque et sans préparation d’artillerie, il envoie la brigade du général Soye, soutenir la brigade du général Baudouin . Wellington envoie 4 compagnies de la brigade Byng en renfort à la ferme et les débris des troupes de Jérôme devront se retirer sur le bois et sur la route de Nivelles. La diversion voulue par l’empereur, sur sa gauche, s’est transformée en véritable et inutile combat meurtrier.
• Grouchy quitte Gembloux à 7 h 30 et chemine à la suite du Corps de Vandamme ; un général tout aussi peu matinal car son départ, initialement prévu pour 6 h, déjà une éternité, ne s’armorce qu’à 7 h. Gérard, devant, hélas, le suivre sur cette même route, et n’accusant aucun retard, l’engorgement est inévitable, de l’autre côté de l’Ormeau. (Gérard Le Tulzo – « Les fraises de Grouchy » Ed. la Compagnie Littéraire - Paris – 2009 – p. 95-96)
• Grouchy qui a quitté Gembloux à 10 h est à 11 h 30 à Walheim d’où il entend la canonnade du Mont-Saint-Jean ; ses adjoints Exelmans et Gérard le pressent de se porter vers le champ de bataille ; mais le maréchal, fidèle à ses instructions de suivre les Prussiens, décident de poursuivre sa marche sur Wavre.
• A 10 h, Soult écrit à Grouchy : « …En avant de la ferme du Caillou…M. le maréchal, l’Empereur a reçu votre rapport daté de Gembloux. Vous ne parlez à S.M que de deux colonnes prussiennes qui ont passé à Sauvenière et à Sart-à-Walahin ; cependant des rapports disent qu’une troisième colonne, qui était assez forte a passé à Géry et à Gentinnes, se dirigeant sur Wavre. L’Empereur me charge de vous prévenir qu’en ce moment S.M va faire attaquer l’armée anglaise qui a pris position à Waterloo, près de la forêt de Soignes.
Ainsi S.M désire que vous désirez vos mouvement sur Wavre, afin de vous rapprocher de nous, vous mettre en rapport d’opérations et lier les communications poussant devant vous les corps de l’armée prussienne qui ont pris cette direction et qui auraient pu s’arrêter à Wavre, où vous devez arriver le plus tôt possible.
Vous ferez suivre les colonnes ennemies qui ont pris sur votre droite, par quelques corps légers, afin d’observer leurs mouvements et ramasser leurs traînards.
Instruisez-moi immédiatement de vos dispositions et de votre marche ainsi que des nouvelles que vous avez sur les ennemis et ne négligez point de lier vos communications avec nous…»
Cette dépêche capitale a cristallisé bien des observations, jusqu’à en faire le centre des débats engagés sur la possibilité qu’avait encore Grouchy d’arriver en sauveur sur le champ de bataille.
Elle est apparue d’abord contradictoire à nombre d’observateurs arguant de l’impossibilité géographique de marcher à la fois sur Wavre et de se rapprocher de l’aile droite impériale ; et bien obtuse, en fixant Wavre comme objectif nécessaire, sinon définitif, nonobstant toute autre considération que celle de « lier des communications »
Il est à cela une explication fort naturelle, mais que Grouchy ne peut alors appréhender : la direction de Wavre est celle que Napoléon a dû imposer, eu égard aux informations dont il dispose à ce moment.
Partielles ou fausses !
Mais la suite de la dépêche est manifestement une interprétation pour le moins appuyée de Soult, qui toujours inquiet de savoir Grouchy trop éloigné, le presse de nouer des communications.
Penché sur une carte, il ne lui a pas échappé que le maréchal peut manœuvrer sur Wavre, par la rive gauche de la Dyle, ce qui le rapprocherait de l’aile droite impériale.
Il ressort néanmoins de cette dépêche que Grouchy continue de naviguer en aveugle, puisque c’est au major-général qu’il appartient de lui apprendre les mouvements prussiens. (Gérard Le Tulzo – « Les fraises de Grouchy » Ed. la Compagnie Littéraire - Paris – 2009 – p. 103-104)
• A 11 h, Grouchy vient de recevoir le rapport d’un certain Godseels, du 27e chasseurs à cheval, qui lui confirme les manœuvres et les intentions prussiennes : se réunir coûte que coûte à Wellington.
Le notaire de Perwez possède une maison de campagne, légèrement isolée, une ferme, un jardin, un verger, le tout entouré d’un mur et d’une seule claire-voie.
Le maréchal est invité à y déjeuner.
C’est alors qu’à l’intention de l’Empereur, il rédige ces dernières informations :
« Sire. Je ne perds pas un moment pour vous transmettre les renseignements que j’ai recueillis ici ; je les regarde comme positifs, et, afin que V.M les reçoive le plus promptement possible, je les lui expédie par le major La Fresnaye. Son ancien page ; il est bine monté et bon écuyer. Les premier, deuxième et troisième corps de Blücher marchent dans la direction de Bruxelles. Deux de ces corps ont passé à Sart-à-Walhain, ou à peu de distance sur la droite ; ils ont défilé en trois colonnes, marchant à peu près à même hauteur. Leur passage a duré six heures sans interruption. Ce qui a défilé, en vue de Sart-à-Walhain, peut être évalué à 30 000 hommes au moins, et avait un matériel de 50 à 60 bouches à feu. Un corps venant de Liège a effectué sa jonction avec ceux qui ont combattu à Fleurus. Quelques-uns des Prussiens que j’ai devant moi se dirigent vers la plaine de la Chyse, située près de la route de Louvain, et à deux lieues et demie de cette ville. Il semblerait que ce serait à dessein de s’y masser ou de combattre les troupes qui les poursuivraient, ou afin de se réunir à Wellington, projet annoncé par leurs officiers, qui, avec leur jactance ordinaire, prétendent n’avoir quitté le champ de bataille, le 16, qu’afin d’opérer leur réunion avec l’armée anglaise sur Bruxelles. Ce soir, je vais être massé à Wavre et me trouver ainsi entre Wellington que je présume en retraite devant V.M et l’armée prussienne. J’ai besoin d’instructions ultérieures sur ce que V.M ordonne que je fasse. Le pays entre Wavre et la plaine de la Chyse est difficile, coupé et en partie marécageux. Par la route de la Wivorde, j’arriverai facilement à Bruxelles avant tout ce qui serait arrêté à la Chyse, si tant il y a que les Prussiens y fassent une halte. Daignez, Sire, me transmettre vos ordres ; je puis les recevoir avant de commencer mon mouvement de demain… »
Il est clair qu’à 11 h, Grouchy ne sait rien ni des Anglais, ce qui se comprend, ni des Prussiens s’enfonçant toujours plus dans l’erreur et la gesticulation intellectuelle.
Pourquoi Blücher ferait-il exécuter un mouvement vers l’est, s’il a l’intention de se réunir à Wellington qui est à l’ouest ?
N’ayant donné à Exelmans aucune directive pour tenter d’établir un contact avec l’arrière garde prussienne et par là incapable d’avoir des informations fiables, Grouchy se fie à des renseignements contradictoires, Louvain ou Bruxelles ?
Comment peut il encore croire qu’installé à Wavre, il sera entre Prussiens et Anglais ?
(Gérard Le Tulzo – « Les fraises de Grouchy » Ed. la Compagnie Littéraire - Paris – 2009 – p. 98 à 100) Grouchy a accepté l’invitation du notaire de Perwez, M. Hollërt.
Il déjeune sous un petit pavillon vert.
Il fait beau et chaud maintenant. Au même moment, la bataille s’engage au Mont Saint-Jean, mais Grouchy ne marchera pas au canon.
(Gérard Le Tulzo – « Les fraises de Grouchy » Ed. la Compagnie Littéraire - Paris – 2009 – p. 105)
• Blücher ayant acquis la certitude que ses adversaires étaient loin de lui, met ses troupes en marche à 14 h, sur Plancenoit ; il a décidé d’attaquer les Français sur le flanc droit et de seconder la gauche anglaise le plus possible.
• A 13 h, Soult écrit à Grouchy :
« …Du champ de bataille de Waterloo…Monsieur le Maréchal, vous avez écrit ce matin à 6 h à l’Empereur que vous marcheriez sur Sart-à-Walhain ; donc votre projet était de vous porter à Corbaix ou à Wavres. Ce mouvement est conforme aux dispositions de S.M. qui vous ont été communiquées. Cependant l’Empereur m’ordonne de vous dire que vous devez toujours manœuvrer dans notre direction. C’est à vous de voir le point où nous sommes, pour vous régler en conséquence, et pour lier nos communications, ainsi que pour être toujours en mesure de tomber sur quelques troupes ennemies qui chercheraient à inquiéter notre droite, et les écraser. En ce moment la bataille est gagnée sur la ligne de Waterloo. Le centre de l’ennemi est à Mont-Saint-Jean, ainsi manoeuvrez pour joindre notre droite …PS Une lettre qui vient d’être interceptée porte que le général Bülow doit attaquer notre flanc droit. Nous croyons apercevoir ce corps que les hauteurs de Saint-Lambert ; aussi ne perdez pas un instant pour vous rapprocher de nous et nous joindre pour écraser Bülow que vous prendrez en flagrant délit… »
Savary dans ses « Mémoires » ajoute :
« …J’ai tort sans doute de le supposer, mais il me semble qu’il y a une lacune, qu’on a omis, sûrement par inadvertance, le complément de la phrase où l’Empereur ordonne au maréchal de manœuvrer dans notre direction ; ce complément doit être quelque chose d’analogue à celui ci : - Pour vous rapprochez de nous le plus tôt possible, empêchez l’ennemi de se glisser entre votre corps et notre droite – Je soumets mes doutes au maréchal, car je suis loin de soupçonner sa loyauté. Je les lui expose d’autant plus volontiers que la lettre porte des traces évidentes d’altération : car qui peut croire qu’une bataille engagée à midi soit gagnée à une heure ? qui peut soupçonner le maréchal Soult d’écrire de telles choses ? imaginer que le major général prétende abuser ainsi un homme d’autant d’expérience que le maréchal Grouchy ? Il y a évidemment ici substitution de mots ; ce n’est pas gagnée mais engagée que doit porter la lettre ; car comment le centre des Anglais battus à Waterloo, aurait-il encore été à Saint-Saint-Jean, qui était entre nous et ce village… »
( Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er » Edition nouvelle, refondue et annotée par Désiré Lacroix – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 241)
La lettre se termine par ce P.S :
« …Une lettre qui vient d’être interceptée, porte que le général Bulow doit attaquer notre flanc. Nous croyons apercevoir ce corps sur les hauteurs de Saint-Lambert ; ainsi ne perdez pas un instant pour vous rapprocher de nous et nous joindre, et pour écraser Bulow que vous prendrez en flagrant délit »
( Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er » Edition nouvelle, refondue et annotée par Désiré Lacroix – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 255-256)
• Pendant ce temps, à 13 h 30, l’empereur envoie l’ordre à Ney d’attaquer la Haye-Sainte. Ney ne prendra même pas la précaution d’éventrer les murs de la ferme. Après 30 minutes de tir, la grande batterie cesse le feu pour laisser passer l’infanterie de d’Erlon, dont les 4 divisions marchent en échelon, la gauche en avant, à 400 m d’intervalle entre chaque échelon ; la brigade de tête (Quiot) se lance contre la Haye-Sainte et s’empare du verger sans toutefois franchir les murailles de la ferme qui n’ont pas souffert de la canonnade. La ligne anglaise, cachée par le terrain, n’a pas non plus souffert du tir d’artillerie et se lance à l’assaut des troupes de Ney. Les Français, attaqués de front et sur les flancs, gênés par leur masse, se retirent en deçà de la Haye-Sainte. Il est 15 h, le résultat est net, foudroyés par les Anglais, les régiments de Ney sont refoulés.

• A 15 h 30, Napoléon reçoit une note de Grouchy, datée du jour à 11 h, lui demandant des instructions de marche pour le lendemain ; dès ce moment, il comprend qu’il n’aura pas de renfort à attendre de Grouchy.
• De 16 h à 16 h 45, arrêt de la bataille.
• Ney doit enlever la Haye-Sainte, qui doit servir de point d’appui pour un mouvement d’ensemble des troupes françaises.
• Après une charge d’infanterie, les Anglais-Hollandais rétrogradent d’une centaine de mètres et Ney se méprend sur ce mouvement en croyant à un début de retraite. Il fait donner les cuirassiers de Milhaud, les lanciers et les chasseurs à cheval de Lefebvre-Desnouettes sur le centre anglais. Napoléon ne voulait forcer le plateau de Mont-Saint-Jean qu’après avoir ébranlé l’ennemi. Ney suivant son impulsion lança l’attaque trop tôt : « …Voilà un mouvement prématuré qui pourra avoir des résultats funestes pour cette journée, c’est trop tôt d’une heure ! Le malheureux, c’est la seconde fois depuis avant-hier qu’il compromet le sort de la France… » dit l’empereur. Méchamment, Soult rajouta : « …Il nous compromet comme à Iéna… ». Napoléon ne répond pas, il se promène de long en large et dit : « …Il faut soutenir ce qui est fait… », et il envoie à Ney, les 3 000 cuirassiers et carabiniers de Kellermann. Ce dernier juge le mouvement prématuré et s’apprête à le faire savoir à l’aide-de-camp de l’empereur, le général Flahaut, lorsque le général Lhéritier, commandant de sa première division , lance l’assaut. Kellermann, à contrecœur fait suivre sa deuxième division, mais garde en réserve 800 carabiniers, qu’il va placer à l’abri d’un repli de terrain près de Goumont.
• Ney aura ses trois chevaux tués sous lui : La Vestale, Turc et Limousine. Les charges vont se succéder dans la boue épaisse ; dans des champs couverts de récoltes qui atteignaient le poitrail des chevaux. 11 charges successives, une sorte de folie, de rage collective emporte ces cavaliers dans un tournoiement infernal.

• Voulant en finir au plus vite, l’empereur lance dans la mêlée, la grosse cavalerie de la Garde .
• Wellington dit dans la mêlée : « …Tenez ferme my boys, si nous partons d’ici, que dira-t-on en Angleterre ?… »
• Vague après vague, la cavalerie française va s’anéantir vainement sur le plateau. L’artillerie anglaise fait feu jusqu’au dernier moment, et au moment de l’arrivée des cavaliers, les artilleurs vont s’abriter dans les carrés d’infanterie. Ney se souvient tout à coup qu’il a à sa disposition de l’infanterie . Il la jette dans la fournaise, mais trop tard. 1 500 hommes seront tués en quelques instants.
• Pendant ce temps, le 6e corps (Lobau) envoyé avec les cavaleries de Domon et de Subervie au devant des Prussiens, est engagé sérieusement contre Bülow, qui a débouché du bois de Paris vers 16 h 30, en se dirigeant sur la Belle-Alliance. Pour remplacer le 6e corps sur le front, l’empereur a fait avancer l’infanterie de la Garde près de Belle-Alliance, à droite de la route de Bruxelles, à l’exception du 1er grenadier resté près de Rossoe et du 1er bataillon du 1er chasseur chargé de défendre le Caillou.
• A 18 h 15, assaut du Mont-Saint-Jean. Ney a rallié ses derniers cavaliers : « …C’est ici mes amis que va se décider le sort de notre pays… » et il lance une dernière charge. Il aura encore deux chevaux tués sous lui.
• A 18 h 30, la Haie-Sainte est prise par une partie des troupes de Donzelot. Ney sent la victoire à portée de main, il fait demander par le colonel Heymès, des troupes à l’empereur : « …Des troupes, où voulez-vous que j’en prenne ? Voulez-vous que j’en fasse ?… » lui répondit l’empereur.
• Le 6e corps plie sous les assauts de Bülow et les Prussiens délogent la Jeune Garde de Plancenoit. La droite française va être débordée. Napoléon pour éviter une brusque arrivée de Blücher sur le terrain fit mettre en carré 11 bataillons de la Garde, le long de la route de Bruxelles, depuis Belle-Alliance jusqu’à Rossome, face à la menace venant de Plancenoit. L’empereur a confiance en ses troupes et il pense que Grouchy a fixé le maximum de l’armée prussienne, alors que ce dernier n’a accroché à Wavre que le 3e corps de Thielmann.
• A 19 h, Napoléon se met à la tête du premier carré de la Garde et descend vers la Haie-Sainte ; mais vers 19 h 45, le 1er corps prussien (Ziethen) arrive sur le champ de bataille en débouchant de Smohain, faisant replier devant lui la ligne française.
• A 19 h 30, il fait encore jour. La Garde impériale s’ébranle sur deux lignes. La première est formée par les six bataillons de la moyenne Garde, la seconde par les trois de la Vieille Garde ; soit 6 500 hommes, encore couverts dans leur progression par les feux de la grande batterie, mais qu’ils vont bientôt dépasser à hauteur de la Haie-Sainte, pour se trouver à découvert. (Gérard Le Tulzo – « Les fraises de Grouchy » Ed. la Compagnie Littéraire - Paris – 2009 – p. 130) A 20 h, Ziethen attaque la division Durutte, incapable d’endiguer l’assaut. Mais au centre, la Garde poursuit sa marche, d’abord victorieuse ; ainsi deux bataillons de Brunswickois, deux autres de Halkett sont bousculés, taillés en pièces, et le général Friant blessé à la main, peut descendre annoncer à l’Empereur que tout va bien. Hélas, tout bascule en un instant. Le Corps de d’Erlon recule devant les Prussiens et laisse à découvert le flanc droit de la Garde. Sa gauche elle-même est attaquée par la division Chassé. Les premières lignes hésitent, s’arrêtent face au feu anglais, reculent. Cela déclenche un mouvement général de panique. Les unités du Corps de Reille fondent en une débandade générale, laissant cette élite de l’armée, seule face aux Anglais qui voient, béante, la victoire s’ouvrir à eux. Wellington a levé son chapeau. C’est le signal. Tout le front se porte en avant, pendant que la cavalerie prussienne inonde la droite du champ de bataille. Le champ de bataille n’offre plus à la nuit tombante qu’un spectacle d’épouvante et de confusion. Seuls trois carrés de la Garde résistent. La voie de retraite n’est pas encore coupée, car le brave général Duhesme aura résisté sans jamais faiblir face à Bülow et Pirch II dans un village réduit à des ruines calcinées. Grouchy est à 10 km. (Gérard Le Tulzo – « Les fraises de Grouchy » Ed. la Compagnie Littéraire - Paris – 2009 – p. 130-131)
• A 19 h 30 Grouchy est à Wavre, tout à une victoire qui se dérobe encore :le général Hulot parti soutenir Lefor du corps de Vandamme affronte les marécages, avant d’être refoulé par les tirs des Prussiens bien embusqués dans Bierges, Vandamme piétine devant Wavre. Si l’on en croit Rumigny, Gérard aurait renouvelé sa volonté de décrocher pour aller soutenir l’Empereur, arguant du fait – vrai – que depuis près de deux heures, on voyait des Prussiens « par divisions » se diriger vers la « grande bataille ». Ce ne peut être que de vive voix, puisque le maréchal se trouve à ses côtés, au moment même où Gérard tombe, frappé d’une balle en pleine poitrine, mais juste blessé. Le maréchal ordonne à Baltus de prendre le commandement du 4eCorfps. Il refuse. Grouchy prend alors la tête d’un bataillon et dit : « …Si l’on ne peut se faire obéir, il faut savoir se faire tuer… » A gauche, avec l’appui de Pajol, le pont de Limale est emporté par le 1er Hussards, malgré le feu nourri des tirailleurs prussiens, le bataillon poursuit son action sur le plateau si proche des défilés de Saint-Lambert, suivi par la division Test. Thielmann a senti le danger d’être coupé de Blücher, et Stulpnagel reprend ce plateau. Vichery a accepté de commander le 4e Corps. Avec lui, et Pécheux, Grouchy se porte sur Limale, laissant le seul Vandamme face à Thielmann, et tente de reprendre la position que Stulpnagel a enlevée à Pajol. A 21 h 30, le maréchal paie de sa personne aidant de ses propres mains à hisser les canons vers le sommet du plateau ; mais le désordre est grand, dans cette obscurité naissante. Il faut se résoudre à cesser le combat, Français et Prussiens face à face. Vandamme de son côté, continue à gaspiller ses troupes en des efforts infructueux, et la nuit vient couvrir ses errements. Le canon a cessé de tonner du côté de Mont-Saint-Jean. (Gérard Le Tulzo – « Les fraises de Grouchy » Ed. la Compagnie Littéraire - Paris – 2009 – p. 127-128)
• A 20 h, Wellington, après avoir renforcer son centre droit, prend l’offensive ; lorsque les 15 000 hommes dont 6 500 de la Garde sont engagés, 50 000 Anglais les attendent. L’attaque de la Garde va échouer ; en 20 minutes que va durer l’engagement, 60 officiers, 1 200 grenadiers et chasseurs de la Garde et de la Moyenne Garde sont tués. Napoléon est descendu vers la Haie-Sainte, puis il se retire sur les hauteurs de Belle-Alliance. Près de la maison de son guide flamand, Decoster, il joint les 2 bataillons formés en carré de la Vieille Garde . Vers 20 h 15, il se jette en désespéré vers les rangs ennemis, mais son entourage le retient. Il est ramené à la ferme du Caillou. La bataille de Waterloo est perdue.
• A 21 h, près de la route de Bruxelles, Ney, sans aide-de-camp, tête nue, méconnaissable, la face noircie de poudre, l’uniforme en lambeaux, une épaulette tranchée, un tronçon d’épée à la main, embarrassé de ses grosses bottes, essaie d’arrêter les fuyards. A d’Erlon qui passe, il crie : « …D’Erlon, si nous en réchappons, toi et moi, nous serons pendus… » ; puis aux fuyards, il crie « …Venez voir mourir un maréchal de France… » ; puis, il est entraîné par le flot de la retraite. Ney a fait des erreurs, mais sa conduite a été glorieuse.
• L’empereur ordonne au général Petit de donner l’ordre de retraite.
• Un Anglais, causant, le soir de la bataille, avec un Français blessé, raconte : « …Entre autres choses, il nous dit que le maréchal Ney avait conduit la charge contre nous…Je crois qu’il devait se tromper, car le maréchal est un général d’infanterie… » (Cavaliè-Mercer)
• Flahaut dira plus tard de cette journée : « …L’empereur s’était placé pendant la bataille sur un mamelon au centre de la position, d’où son regard embrassait l’ensemble des opérations et d’où il aperçut le mouvement de la cavalerie qu’avait ordonné le maréchal Ney, qui lui parut en effet prématuré et intempestif. Aussi s’écria-t-il – Voilà Ney, qui d’une affaire sûre, fait une affaire incertaine, mais maintenant, puisque le mouvement est commencé, il n’y a plus autre chose à faire qu’à l’appuyer – et il m’ordonna de porter l’ordre à toute la cavalerie de soutenir et de suivre celle qui avait déjà passé le ravin qui la séparait de la position occupée par l’ennemi. Ce qui fut fait…Après avoir assisté à l’attaque de la cavalerie et à celle de la Garde, et lorsque le mouvement de retraite se fut prononcé, je suis revenu chercher l’empereur. Il était nuit ; je l’ai retrouvé dans un carré et je ne l’ai plus quitté. Après y être resté quelque temps, et la bataille étant perdue sans ressource, il en est sorti pour se porter sur la route de Charleroi. Nous avons suivi cette direction, non pas au galop, comme on a l’infamie de le dire dans ces mémoires , mais au pas, et aucune poursuite n’a pu inspirer à l’empereur les craintes que le maréchal, dans sa haine, voudrait lui attribuer. Loin d’avoir l’esprit troublé d’aucune crainte personnelle, et bien que la situation ne fût pas de nature à lui inspirer une grande quiétude, il était tellement accablé par la fatigue et le travail des jours précédents qu’il ne put s’empêcher plusieurs fois de céder au sommeil qui s’emparait de lui… » (F. de Bernady « Charles de Flahaut »).
• Georges Thomas Keppel comte de Albemarle , âgé de 15 ans et affecté au 3e bataillon du 14e de régiment de marche, prend part à la bataille en qualité d’enseigne. Son régiment est pilonné par l’artillerie française, puis violemment chargé par des escadrons de cavaliers ; il se souviendra de cette bataille : « …Nous marchions en colonne, lorsque nous débouchâmes du ravin, une large vallée, encadrée par de petites collines, s’offrait à nous. Le promontoire devant nous était surmonté de canons ennemis, si bien que nous avançâmes vers notr
e nouvelle position sous une pluie d’obus et de balles…Arrivés au milieu de la plaine, nous formâmes un carré. A ce moment précis, un clairon du 51e qui s’apprêtait à rejoindre par erreur notre carré s’exclama – j’ai encore réussi à m’en tirer – Ces mots étaient à peine sortis de sa bouche qu’une nouvelle série de tirs lui arracha la tête, projetait sur le régiment des morceaux de sa cervelle…Un second tir emporta six soldats équipés de baïonnettes ; un troisième brisa le sternum du lancier Robinson…Un autre tir atteignit l’enseigne Cooper, l’homme le plus petit du régiment qui se tenait alors au milieu du carré. Nous reçûmes l’ordre de nous coucher. Notre espace, à peine suffisant pour nous tenir debout, était bien trop petit en position couchée. Les hommes se serrèrent les uns contre les autres, comme des sardines dans une boîte. Ne trouvant aucune place, je décidai de m’asseoir sur un tambour. J’étais écrasé contre notre colonel. Soudain le tambour chavira et je fus projeté avec l’impression d’un coup reçu à la joue droite. Je portai la main à ma tête, pensant que la moitié de mon visage avait été arraché, mais ma peau n’était même pas éraflée. Un éclat d’obus venait de passer entre ma main et ma tête et avait percuté le nez d’un cheval qui était mort sur le coup…Nous reçûmes l’ordre de nous abriter sur une colline voisine. Alors que je me levais, un boulet percuta un homme…tombant en arrière, il bascula sur moi avec tout le poids de son barda, me mettant au tapis. Je me relevais avec quelques difficultés. L’homme était semble-t-il mort sans même se débattre…Bien que notre nouvelle position fût plus avancée, elle était moins exposée au tir ennemi. En regardant en arrière vers l’endroit d’où nous venions, nous découvrîmes une brigade en pleine effervescence, tentant de reprendre ses positions ; un obus ennemi venait de faire exploser son chariot de munitions, semant la mort et la destruction tout autour. Nous avions une sympathie toute particulière pour les chevaux qui étaient les principales victimes de cette catastrophe, et qui galopaient tout autour. Certains s’arrêtaient brusquement, grignotaient quelques brins d’herbe, basculaient en arrière et tombaient morts. Un pauvre animal, horriblement mutilé, rôda un long moment autour de notre carré, comme s’il recherchait notre protection. Nous occupions maintenant la crête d’un petit promontoire. Soudain l’ennemi déboucha de l’arrière de la colline qui nous faisait face. Nous découvrîmes alors les magnifiques silhouettes des cavaliers, leurs casques noirs et, si ma mémoire est bonne, leurs cuirasses noires. Dès qu’ils parvinrent au sommet de notre colline, ils se mirent au pas de charge dans notre direction. Nous ne savions quel carré allait être honoré le premier de leur charge ; ils donnèrent la préférence à notre voisin de gauche, un régiment composé de soldats de Brunswick. Après une ou deux vaines tentatives pour percer leur carré, les cavaliers ennemis se dirigèrent sur nos lignes arrières. Leur présence parmi nous stoppa momentanément le pilonnage de l’artillerie française. Puis les cavaliers reprirent leur charge entre les deux bataillons. Dès qu’ils furent à portée de tir, un de nos carrés ouvrit le feu sur eux. Au même moment les artilleurs britanniques, situés à notre droite, déversèrent leur flot d’obus sur eux. Pendant des secondes la fumée était si épaisse qu’il était impossible de distinguer le moindre objet devant nous. Lorsque la visibilité revint, les cavaliers ennemis étaient en fuite. La colline était maintenant jonchée de cadavres, de soldats mourants ; des chevaux galopaient sans cavaliers, des cuirassiers désarçonnés quittaient la zone de combat aussi vite que leur lourde armure les y autorisaient… » (Frédéric Mathieu – « Ils ont vaincu Napoléon et le temps » Ed. Sébirot – 2010 – p. 54 à 56)
• Vers 21 h Blücher et Wellington se rencontrent devant Belle-Alliance ; l’Anglais dit au Prussien : « …Les soldats sont fatigués à en mourir, je laisserai à Votre Excellence le soin de poursuivre … » ; et s’en retourne vers Waterloo, où il regagne sa chambre, d’où à 22 h, il entamera son rapport à lord Bathurst. Daté du lendemain, il donnera à la bataille le nom de Waterloo qui a coûté à la France 24 000 tués ou blessés et 8 000 prisonniers ; aux Coalisés 9 000 Anglo-hanovriens, 3 200 Hollando-belges et 7 000 Prussiens. Si du côté des Français, Delort, L’Héritier, Colbert, Dnop, Travers et Blancart étaient hors de combat, du côté des Anglais, Alten, Van Meeren, Delancey, Ompteda étaient tués, Barne était blessé. Tout l’état-major de Wellington était décimé. Le 2e régiment des gardes à pied avait perdu 5 lieutenants-colonels, 4 capitaines et 3 enseignes ; le 1er bataillon du 30e d’infanterie avait perdu 24 officiers et 112 soldats ; le 79e montagnards avait 24 officiers blessés, 18 officiers morts, 450 soldats tués. Les hussards hanovriens de Cumberland, un régiment tout entier, ayant à sa tête son colonel Hacke, qui devait plus tard être jugé et cassé, avaient tourné bride devant la mêlée et était en fuite dans la forêt de Soignes, semant la déroute jusqu’à Bruxelles, les charrois, les prolonges, les bagages, les fourgons pleins de blessés, voyant les Français gagner du terrain et s’approcher de la forêt, s’y précipitèrent ; les Hollandais sabrés par la cavalerie française criaient « alarme ». De Vert-Coucou jusqu’à Groenendael, sur une longueur de près de 2 lieues dans la direction de Bruxelles, il y avait au dire des témoins, qui Victor Hugo a interrogé, un encombrement de fuyards.
• Tard, vers 23 h Grouchy entrait enfin dans Wavre, la route de Mont-Saint-Jean était ouverte ; mais il ignorait le désastre de la journée. Des hauteurs de Limale, il écrit à 23 h 30 au général Vandamme : « …Mon cher général, nous avons débouché de Limale, mais la nuit n’a pas permis de suivre, de sorte que nous sommes bec à bec avec l’ennemi. Puisque vous n’avez pas été à même de passer la Dyle, veuillez vous rendre tout de suite à Limale avec votre corps, ne laissant devant Wavre que le nombre de troupes indispensables pour nous maintenir dans la partie de Wavre que nous occupons. A la pointe du jour nous attaquerons les troupes que j’ai en face de moi et nous réussirons j’espère, à joindre l’Empereur, ainsi qu’il m’ordonne de le faire. On dit qu’il a battu les Anglais, mais je n’ai plus de ses nouvelles, et je suis fort dans l’embarras de lui donner des nôtres. C’est au nom de la patrie que je vous prie, mon cher camarade, d’exécuter le présent ordre. Je ne vois que cette manière de partir de la position difficile où nous sommes, et le salut de l’armée en dépend. Je mets en outre, sous votre commandement tout le Corps de Gérard. Je vous attends… » (Gérard Le Tulzo – « Les fraises de Grouchy » Ed. la Compagnie Littéraire - Paris – 2009 – p. 133)
• Lady Georgina Ros, dans ses « Mémoires » raconte : « …Le 18, nous marchâmes toute la matinée ; nous ne pouvions tenir en place en raison du grondement assourdissant des canons et de l’absence d’informations. Beaucoup de soldats blessés étaient dirigés sur Bruxelles ; le premier que nous vîmes, étendu sur une civière, nous plongea dans une grande anxiété, car nous étions toujours sans nouvelles de nos proches. Enfin, les premiers messages nous parvinrent annonçant que notre frère était sain et sauf. Parmi les blessés nous vîmes passer lord Uxbridge, lord Fitzroy Somerset , et le prince d’Orange…Le même jour, nous eûmes une grosse frayeur lorsque des troupes du Cumberland pénétrèrent dans Bruxelles en annonçant que les Alliés étaient vaincus, que les Français entraient dans la ville. Mais la nouvelle était fausse… » (Frédéric Mathieu – « Ils ont vaincu Napoléon et le temps » Ed. Sébirot – 2010 – p. 114)
• Paris est réveillé au son du canon des Invalides. On court aux Tuileries, au Palais-Royal, à la place Vendôme pour avoir des nouvelles de la victoire. Des groupes se forment pour entendre la lecture de « l’extrait du Moniteur », imprimé sur feuille volante que l’on distribuait gratuitement : « …Soldats ! c’est aujourd’hui l’anniversaire de Marengo et de Friedland…Comme après Austerlitz, comme après Wagram nous fûmes trop généreux. Nous crûmes aux protestations et aux serments des princes que nous laissâmes sur le trône. Aujourd’hui, cependant, coalisés entre eux, ils en veulent à l’indépendance et aux droits les plus sacrés de la France, ils ont commencé la plus injuste des agressions. Marchons donc à leur rencontre…Soldats, nous avons des marches forcées à faire, des batailles à livrer, des périls à courir…Pour tout Français qui a du cœur, le moment est arrivé de vaincre ou de mourir… » (Agotani – « Lettres autographes – documents historiques » Marseille – n°1/2004)
• Murat écrit à Mme Récamier : « …J’ai perdu trône et famille s’en m’émouvoir, mais l’ingratitude m’a révoltée. J’ai tout perdu pour la France, pour son empereur, par son ordre et aujourd’hui il me fait un crime de l’avoir fait ; il me refuse la permission de combattre et de me venger et je ne suis pas libre du choix de ma retraite…Voilà ma situation. Donnez-moi des conseils, j’attendrai votre réponse, celle du duc d’Otrante et de Lucien, avant de prendre une détermination…J’attendrai votre réponse sur la route de Marseille, à Lyon… » (F. Masson – « Napoléon et sa famille »).
• Le 8 juin 1844, le général de cavalerie Louis Bro de Comeres , alors colonel du 4e lanciers, écrira à son fils Olivier lui-même capitaine et commandant le 1er escadron du 7e hussards à Versailles : « …Quand à Waterloo, le 18 juin 1815, à la tête de mon brave 4e de lanciers vers une heure après midi, j’écharpais la brigade de cavalerie anglaise commandée par le général Ponsomby qui fut tué, dans la belle charge, exécutée par le 4e lanciers et qui dégagea la division d’infanterie commandée par le général Durutte, quand je me faisait couper, à moitié, le bras droit et, presque, fracasser la tête par le sabre des Anglais. Etait-ce un sabre qui chargeait la main du Lieutenant-Général Eugène Dastorg…qui m’est préféré pour l’inspection…Non, ce que portait la main de M. le colonel Dastorg, le 18 juin 1815, c’était la canne d’ébène, à pomme d’ivoire, insigne de l’officier de service des Gardes du Corps de S.M Louis XVIII à Gand. M. le lieutenant-général Corbineau chez lequel j’écris cette lettre m’autorise à dire ici qu’il m’eut avec plaisir chargé d’inspecter ces 5 régiments, 2e, 6e, 8e Cuirassiers, 6e Lanciers et 10e Chasseurs, qui tous ont été, plus ou moins de temps sous mes ordres directs… » ainsi, l’un des héros de Waterloo livre à son fils la légitime amertume de n’avoir pas été préféré à un « officier de cour » ; il décédera le 2 décembre 1844. (Agotani – « Lettres autographes et documents historiques » Marseille n° 2/2005)
C.F
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Charge de cavalerie sur le 42e britannique.
1992

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En la Chapelle royale de Windsor, Lady Helen Windsor, fille du duc et de la duchesse de Kent a épousé en présence des membres de la famille royale britannique le 18 juin 1992 Tim Taylor, responsable d’une galerie d’art de Londres, fils du capitaine de frégate Mickael Taylor et de Madame Colin Wilkinshaw.

 

La mariée porte une création de Catherine Walker et une parure de perles prêtée par sa mère la duchesse de Kent.

 

Toute la famille royale assiste à la cérémonie y compris la reine d’Angleterre.


 

Le couple installé à Londres, a eu 4 enfants : Colombus, Cassius, Eloise et Estelle.

 

Après la naissance de leurs deux fils, Tim Taylor a vaillamment remporté son combat contre un cancer.

Lady Helen travaille pour le couturier Armani.

 

 

2011

La princesse Nathalie zu Sayn-Witgenstein-Berleburg et Alexander Johannsmann se marieront le 18 juin 2011 à l'église évangélique de Bad Berleburg.

Le couple s'était déja marié civilement le 27 mai 2010.

Leur fils Konstantin était né le 24 juillet 2010.

Annonce faite par la cour du Danemark.

Nathalie de Sayn-Wittgenstein-Berleburg 

mariage religieux en 2011

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Selon plusieurs sources, la princesse Nathalie de Sayn-Wittgenstein-Berleburg, fille cadette de la princesse Benedikte de Danemark et Alexander Johannsmann qui attendent leur premier enfant pour le mois de juillet prochain, ont célébré un mariage civil peu après l’annonce de leurs fiançailles.
Le mariage religieux serait quant à lui reporté en 2011 après la naissance du bébé

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C’est le samedi 18 juin que la princesse Nathalie de Sayn-Wittgenstein-Berleburg, fille du prince Richard de Sayn-Wittgenstein-Berleburg et de la princesse Benedikte de Danemark épousera religieusement Alexander Johannsmaan.
Le couple qui s’est uni civilement en 2010, a un fils prénommé Konstantin. La veille du mariage, un grand barbecue sera organisé dans le parc du château de Berleburg en Allemagne.
La cérémonie religieuse se déroulera à partir de 17 heures.
Les familles royales de Danemark et de Grèce sont attendues ainsi que plusieurs familles princières allemandes.
Le prince Joachim et la princesse Marie de Danemark ne pourront malheureusement y assister puisque c’est le prince qui assurera la régence du royaume de Danemark
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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 23:00
L'Appel du 18 juin
Les débuts chaotiques de la France Libre
Par Daniel Laurent
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 Charles de Gaulle

 

Dans la soirée du 18 juin 1940, un quasi-inconnu du grand public, général de brigade à titre temporaire et ex-secrétaire d’état à la guerre du gouvernement Reynaud, lance depuis les micros de la BBC à Londres un appel exhortant ses compatriotes à la résistance.


Cet Appel est l’acte fondateur de la France Libre dont la saga se terminera presque 5 ans plus tard avec la présence de la France à la signature de la reddition sans conditions du IIIéme Reich, la création en Allemagne d’une zone d’occupation française et l’obtention d’un siège permanent avec droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU.


Parti de rien au milieu d’un désastre militaire sans précédent pour arriver à tout dans un contexte de victoire, Charles de Gaulle est devenu une légende en lui-même, ce qui est largement mérité mais présente parfois l’inconvénient de conserver dans l’historiographie quelques légendes annexes dont les erreurs historiques sont désormais avérées.


Si Charles de Gaulle, tout comme Churchill d’ailleurs, avait quelques belles et bonnes raisons de masquer certaines de ses difficultés dans ses Mémoires, expliquer comment se sont réellement passées les choses est tout à fait utile.


La décision de la rébellion :

C’est entre les 5 et 8 juin 1940 que Charles de Gaulle a été persuadé que Churchill maintiendrait la Grande-Bretagne en guerre et qu’il prend la décision, si le gouvernement français ne se replie pas sur l’Empire, de franchir son Rubicon, en l’occurrence la Manche dont la largeur sied parfaitement à l’étendue du franchissement en question. Dans ses Mémoires de Guerre, le général date sa décision du 16 juin. Si c’est exact sur le plan calendaire (C’est en effet le 16 qu’il a la preuve que le gouvernement ne se repliera pas sur l’Empire et va demander l’armistice), cela ne l’est pas sur le plan politique. (Voir source 1)


L’envol :

Les avocats passés ou contemporains du Maréchal Pétain indiquent souvent que de Gaulle s’est envolé de Bordeaux le 17 juin dans l’avion de Spears, représentant de Churchill auprès du gouvernement Reynaud, et qu’il l’a fait surtout de crainte d’être arrêté par le gouvernement Pétain, les deux hommes étant en froid depuis 1924.

Il est dorénavant clair que l’avion était celui mis à la disposition de de Gaulle et pas de Spears. De plus, la décision du départ est immédiate, Spears y adhère immédiatement et décide de partir à Londres avec lui pour aider à convaincre Churchill qui hésite car il souhaiterait recevoir à Londres des personnalités françaises de plus haut vol.
Les choses étant ce qu’elles étaient, il dû se « contenter » du général bien qu’ayant, lui aussi, présenté à l’origine son arrivée comme étant une « mesure de sécurité ».

Il semblerait d’ailleurs que les bases du texte de l’Appel aient été jetées sur le papier dans la nuit du 16 au 17 juin à Bordeaux, traces d’une demande de De Gaulle pour les services d’une secrétaire ayant été retrouvées dans les archives. Mis à part préparer sa journée du lendemain, qu’il savait devoir être difficile, et établir les bases de sa future politique, on ne voit pas pourquoi il aurait eu besoin d’une dactylo cette nuit là.

 

(Voir source 2)


Le 17 juin :

Venant de Bordeaux, Charles de Gaulle et son aide de camp Geoffroy Chodron de Courcel, accompagnés de Spears, atterrissent à l'aérodrome londonien de Heston en fin de matinée.


Il s'installe dans un appartement prêté par un Français, près de Hyde Park, au centre de Londres, au numéro 6 de Seymour Place.


En milieu d'après-midi, le général de Gaulle est reçu par Winston Churchill au 10 Downing Street. Les appuis de Spears mais aussi de Duff Cooper ont eu raison des hésitations de Churchill. Le premier ministre britannique décide de mettre la BBC à la disposition du Général.


Il a été convenu qu'il ne l'utiliserait que lorsque le gouvernement Pétain aurait demandé l'armistice.


En fin d'après-midi, la nouvelle parvient à Londres que le maréchal Pétain vient d'annoncer aux Français qu'il faut cesser le combat.


Le général décide alors de lancer son appel dès le lendemain. Mais Churchill reste évasif.
La nouvelle du « il faut cesser le combat » émis par Pétain vers 12h 30 est connue à Londres dès 13h. Rien de neuf à cet égard dans l’après-midi ou la soirée. Mais c’est la que les ennuis commencent avec les hésitations anglaises !


D’une part et contrairement à ce que l’intéressé a écrit plus tard, le siège de Premier Ministre de Winston Churchill est fragile.


Les tenants de « l'appeasement », les pacifistes anglais, sont en force dans le gouvernement, sous la houlette de Lord Halifax et avec l’aide active de Robert Vansittart du Foreign Office, connu (à tort) comme churchillien ; il rejette viscéralement, les premiers jours, l’entreprise gaullienne, mais ne saurait être dit pacifiste. Ils ne veulent surtout pas, à ce stade de la guerre, critiquer en quoi que ce soit le Maréchal Pétain car, tout simplement, ils aimeraient imiter son initiative de demande de paix. Il convient aussi de faire la part du classicisme diplomatique car beaucoup de choses s’expliquent par la routine en un temps où elle est mortelle, car Hitler compte dessus.


D’autre part, les Français de Londres ne sont pas unanimement d’accord avec Charles de Gaulle, notamment Alexis Léger et, surtout, Jean Monnet.


Les uns comme les autres feront tout pour édulcorer autant que possible le texte de l’appel, voire l’empêcher.


Pour les comprendre, mais sans pour autant les approuver, il faut bien réaliser que Hitler avait complètement berné la quasi-totalité des dirigeants du monde et que se sont ceux qui espéraient alors pouvoir l’arrêter par les armes dans l’immédiat qui passaient pour de dangereux bellicistes.


Le 18 juin :

Au moins 3 versions du texte seront rédigées et vivement discutées ce jour la, sans compter l’ébauche datée du 17.


Il semblerait que 2 autres aient existé, mais elles ne sont connues que par des résumés.

Le texte original sortira mal en point de ses affrontements qui durèrent toute la journée. Citons un extrait de l’une des délibérations du cabinet britannique ce jour là :
«Bien que le texte du message ne soulève aucune objection, il n’est pas souhaitable que le général de Gaulle, puisqu’il est persona non grata auprès du gouvernement français actuel, parle à la radio, aussi longtemps qu’on peut espérer que ce gouvernement agisse dans un sens conforme aux intérêts de l’alliance »


Deux versions du texte diffusé le 18 juin existent :


- Celui qui fut réellement prononcé ce soir la, à 22 heures et non avant comme certains le disent. Voir le texte en annexe 1.


- Celui diffuse AVANT par un communiqué de la BBC, donc moins censuré, et qui fut reproduit le 19 par certains journaux français, voir annexe 2.


Le véritable texte du 18 juin :

L’histoire de ce premier texte diffusé le 18 juin mérite à elle seule une mention spéciale. Le discours ne fut pas enregistré par la BBC.


Les premiers à avoir découvert ces différences furent une équipe d’amateurs passionnés sarthois (Voir source 3) qui se procurèrent le texte tel qu’enregistré par les services radiophoniques suisses dans des conditions qui firent dire par J.C. Averty, qui suivait cette affaire, à François Delpla au cours d’une conversation téléphonique que cela ressemblait à « une livraison d’héroïne dans un café de Barbès »


Publié sans mention de sources en 1990, ce texte ne fut cependant jamais nié par les autorités helvétiques malgré le fait que sa publication dérogeait de quelques mois à l’obligation des 50 ans de non communication, ce qui explique « l'ambiance » lors de sa livraison.


Mais le clou vient d’être enfoncé par Christian Rossé, membre suisse du forum « Le monde en guerre » (Voir source 4) qui a retrouvé dans les archives de Berne le texte original tel que publié, étonnement en allemand, par le service d’écoute radiophonique suisse dans son Bulletin du 19 juin 1940 à 6 heures du matin. Le texte en allemand et les cotes d’archives figurent ici en annexe 1.


L’après 18 juin :

La discussion rebondissant dans la nuit, sans qu'aucun document n'en parle, sinon le résultat final dans les journaux anglais du 19 au matin, qui est l'appel connu moins la dernière phrase "demain comme aujourd'hui…"


La encore, c’est Hitler qui mène le jeu. Pétain lui demande ses conditions d’armistice le 17 et … il se hâte lentement de répondre, attendant le 21 pour convoquer une réunion et faire connaître ses conditions. Ce n’est qu’à cette date que le gouvernement britannique lâchera du lest et laissera de Gaulle s’exprimer plus librement, mais pas complètement encore et ce n’est que le 23, jour où le cabinet examine pour la première fois l’éventualité de reconnaître un comité présidé par le général, que les choses avancent vraiment.


(Voir source 5 et 6)

Avant cette date, les variantes de l’Appel sont purement militaires. Elles appellent à la résistance mais ne remettent pas en cause la légitimité de Pétain ni ne parlent de sa trahison, ce qui est cependant à la base de la rébellion gaullienne.


Les phrases manquantes seront ajoutées (ou plutôt rétablies) fin juillet ou début août (Accords de Gaulle-Churchill, là encore connu seulement par ses résultats et son contexte - accord du 7 août Angleterre-France libre -, notamment la fameuse affiche, dont la première apparition est dans les journaux anglais du 5 août)


La première apparition certaine du texte définitif se trouve dans le n° 1 du bulletin des FFL, mi-août 1940.


Photo Fondation de la France Libre


Les premiers ralliés :

Tant qu’il n’a pas en main cette reconnaissance de l’entité France Libre comme étant politique, Charles de Gaulle ne cherche pas vraiment à recruter des troupes, craignant que cela ne se transforme en une sorte de Légion Française à la remorque de l’armée britannique.  Une maigre reconnaissance intervient cependant le 28 juin, Churchill reconnaissant officiellement de Gaulle comme étant le « Chef de tous les Français Libres, où qu’ils se trouvent, qui se rallient à lui pour la défense de la cause alliée ».
C’est seulement à cette date que de Gaulle se consacre vraiment au recrutement, assuré que les volontaires ne seront pas « aspirés » par l’armée britannique.

Quelques adhésions notables ont cependant eu lieu entre temps : Le général Catroux, Thierry d’Argenlieu, L’Amiral Muselier, le Consul général à Bangkok Monod, l’attaché militaire à Tanger Luizet, le consul général à Pondichery, André Dewavrain qui, sous le pseudo de Passy prend en charge le BCRA, les célèbres marins de l’ile de Sein, le Consul général de France à Hong Kong, Louis Reynaud, etc.

Le professeur René Cassin, qui deviendra le juriste de la France Libre, arrive le 29. Il demande à de Gaulle « Nous ne sommes pas une Légion étrangère dans l’armée anglaise, nous sommes l’armée française ? ». De Gaulle lui a répondu, en le regardant bien en face « Nous sommes la France ». Cassin en est resté comme deux ronds de flan…


L’affaire de Mers-el-Kebir, le 4 juillet, a affaibli le recrutement parmi les soldats français présents à Londres depuis le repli de Dunkerque, a moins que la canonnade anglaise n’ait que servi de prétexte à des gens qui de toute façon n’auraient pas rejoint la France Libre.

C’est ainsi que le 14 juillet 1940, seulement 300 hommes défilèrent à Londres devant de Gaulle et Madame Churchill (Madame, pas Winston, significatif). Parmi eux, le parrain de Jacques Ghémard, tout juste équipé et n'ayant jamais marché au pas précédemment. Il semblerait que certains ont défilé en civil. Mais, selon Max Gallo6, les effectifs à cette date sont d’une brigade, soit environ 2000 hommes en Angleterre, plus d’autres ailleurs (Palestine, Egypte, etc.)

Cependant, affaiblir ne signifie pas tarir et des nouveaux volontaires se rallient en juillet-août :
900 légionnaires de la 13ème DBLE dont le capitaine Koenig et le lieutenant colonel Magrin-Verneret dit Monclar, futur commandant du Bataillon France pendant la guerre de Corée, le général Legentilhomme à Djibouti, le colonel de Larminat au Caire, Lapierre, agent consulaire à Chypre, le capitaine Hackin à Kaboul, le capitaine Bouillon en Gold Coast, le lieutenant Soustelle à Mexico, ralliement des Nouvelles-Hébrides et de Tahiti.
Quelques navires viennent renforcer les Forces Françaises Navales Libres de Muselier : Le contre-torpilleur Triomphant, les sous-marins Rubis et Narval.

Des pilotes aussi, qui seront les premiers Français Libres à reprendre le combat le 21 juillet aux cotés de la RAF.


Fin juillet, il y aura ainsi environ 2700 Français Libres en Angleterre, plus les militaires en poste à l’étranger et qui se sont ralliés, soit un total d’environ 7300, dont 567 en Palestine et 253 en Égypte.

Petites anecdotes quant à ces débuts chaotiques :
La première voiture que Charles de Gaulle a utilise à Londres était une voiture française, pas anglaise, mise à sa disposition avec le chauffeur par le Directeur de l’agence Cartier de Londres, Etienne Bellanger.

Grâce aux ralliements de quelques petites colonies et à l’arrivée avec Muselier d’un cargo français contenant 1250 tonnes de cuivre, la France Libre n’est pas financièrement à la remorque de la Grande-Bretagne.
Les seules « donations » anglaises sont du matériel militaire et des armes, ainsi que quelques « faveurs » comme par exemple louer Carlton Gardens aux FFL à un prix « d’ami ». Notons aussi que des collectes furent organisées en Angleterre par de simples citoyens britanniques en faveur des « Free French » qui bénéficièrent quasi immédiatement du soutien de la presse et du public britannique.

Au tout début, lorsque le personnel était très limité en nombre, de Gaulle en partant déjeuner avec son équipe demanda à la nouvelle recrue Georges Boris de rester pour « garder la boutique »


Ce dernier eut l’air très gêné, hésitant : « Mais je suis Juif ! ». Réponse de De Gaulle : « Monsieur Boris, je ne connais que deux sortes d’hommes : ceux qui se couchent et ceux qui veulent se battre. Vous appartenez à la seconde »

A ce jour, 52 764 Français Libres ont été nommément répertoriés
(Voir source 7), mais leur nombre total est estimé à environ 55 000 par Henri Ecochard. De son coté, Jean-François Muracciole y rajoute environ 20 000 soldats « coloniaux » mais ce chiffre est discuté.


Le chemin de croix :

Convaincu dès le 8 juin 1940, décidé dès le 16, préparé à le faire dès le 17, Charles de Gaulle du attendre fin juin, voire début août 1940, pour pouvoir librement clamer haut et fort que Pétain avait trahi la République et que lui, de Gaulle, portait sur ses épaules fort larges et fort hautes mais ô combien encore fragiles la légitimité politique de la France.


De longues semaines de batailles ardues et pénibles pour échapper au concept d’une simple légion militaire française incorporée dans l’armée britannique qui en satisfaisait plus d’un et, enfin, de faire établir la notion de France Libre, organisme politique porteur de la légitimité de la République bafouée à Vichy.


Les temples gaullistes historiques qui rechignent à admettre ces faits on tort. Au lieu de s’en tenir à l’histoire sainte d’un Appel unique dès le 18, il leur serait plus utile de décorer leurs murs d’icônes retraçant ce chemin de croix. Cela présenterait l’avantage, comme disait l’un de mes bons maîtres que je ne nommerais pas, de « redonner du brillant aux statues ternies par l'encens des commémorations »


En effet, la simple reconnaissance de ces aléas nous montre un de Gaulle qui, face aux difficultés, plie mais ne romps pas et, à force de volonté, de conviction et d’excellence politique arrive enfin à ses fins pour notre plus grand bien.


Les premiers Français Libres de Hong Kong :

Dès le 20 juin 1940, le Consul général de France à Hong Kong, Louis Reynaud, en avise Londres : la communauté française du territoire refuse l’armistice et la paix séparée.

Le Comité de la France Libre est constitué le 19 septembre 1940 et, en 1941, sur les 120 membres de la communauté française, 40 adhèrent au comité. Tous, en décembre 1941, prennent part à la défense de Hong Kong, comme volontaires dans des unités combattantes ou dans la défense passive et trois y laisseront la vie. Neuf Français libres sont prisonniers de guerre. Plusieurs décèderont en captivité, dont Paul de Roux, directeur de la Banque de l’Indochine.

Une tombe, inaugurée en 1948 au cimetière militaire de Stanley, rappelle le sacrifice des Français Libres de Hong Kong.

- « Lieutenant Frédéric Marie Jocosta, né le 12 juin 1908, engagé volontaire le 8 décembre 1941, tué à North Point le 19 décembre 1941 »: officier de liaison et chef du service de renseignement de la France Libre à Singapour, Frédéric Jocosta est de passage à Hong Kong en octobre 1941. Il rejoint le Corps des Volontaires dès le premier jour de l’invasion japonaise, lancée le lendemain de l’attaque de Pearl Harbour. Frédéric Jocosta est tué dans les combats des premières semaines, sur l’un des points d’appui britanniques de la défense de l’île de Hong Kong.

- « Soldat Armand Delcourt, A.S.C. né à Tournai le 4 mai 1899, engagé volontaire en juillet 1940, tué à Répulse Bay le 21 décembre 1941 »: les archives précisent que «Monsieur Armand Delcourt, d’origine française mais belge de nationalité a trouvé la mort à Hong Kong dans des conditions particulièrement dramatiques». Le soldat Delcourt est en effet grièvement blessé de deux coups de baïonette à l’abdomen le 21 décembre. Deux jours plus tard, alors qu’il cherche un poste de secours pour se faire soigner, il est capturé par des soldats japonais à Repulse Bay, en même temps qu’une dizaine de soldats britanniques. Tous sont exécutés une demi-heure après leur capture d’une balle dans la nuque. Le consul de France, dans un mémoire de proposition pour décoration à titre posthume en date du 23 février 1947, précise au sujet d’Armand Delcourt : «faisant partie lui aussi malgré sa nationalité du mouvement de la France Libre et à ce titre s’était engagé dans le Corps des Volontaires»

- « Cannonier Pierre B.M. Mathieu, 2nd BTY, né à Marseille le 5 juillet 1911, engagé volontaire en juillet 1940, décédé à Sham Shui Po le 27 août 1943 ». Agent de la compagnie Optorg de Hong Kong, Pierre Mathieu rejoint la France Libre en 1941 et devient secrétaire de la section de Hong Kong. Incorporé dans le Corps des Volontaires, affecté à la Deuxième Batterie d’artillerie, il est fait prisonnier le 25 décembre 1941, dernier jour des combats, et se trouve interné à North Point puis à Stanley. C’est dans ce dernier camp, Sham Shui Po, qu’il meurt « électrocuté sur les fils de fer barbelés »

- « Captain J.B.E.R. Egal, H.K.V.D.C., né à Montclar d’Agenais le 6 mars 1892, décédé le 29 décembre 1947 à Hong Kong »: René Egal est l’ancien responsable de la France Libre à Shanghai et se trouve en transit à Hong Kong à l’ouverture des hostilités. Il rejoint le Corps des Volontaires de Hong Kong, comme capitaine, et fait partie du détachement chargé de la protection de l’usine électrique de l’île de Hong Kong. René Egal est fait prisonnier dans les premiers jours des combats et est interné au camp des officiers de Sam Shui Ho, à Kowloon. Un officier britannique, échappé de ce camp en 1944, fournit alors des nouvelles sur René Egal pendant sa période de captivité. En juillet 1944, Egal est «en bonne santé et a conservé un excellent moral. […] Il est assez convenablement traité et peut se procurer des vivres de l’extérieur. Il lui est permis de correspondre avec sa femme qui est professeur au collège municipal français de Shanghai». Libéré en 1945, René Egal reste à Hong Kong et ses années de captivité semblent l’avoir affaibli. Il décède en 1947 à l’âge de 54 ans.

- « Henri Belle, décédé à Narume, près de Nagoya le 3 novembre 1944 » : marin de la marine marchande, Henri Belle est en transit à Hong Kong lors de l’invasion japonaise, alors qu’il s’est porté volontaire pour rejoindre la France Libre. Il s’engage alors lui aussi dans le Corps des Volontaires et est fait prisonnier à l’issue des combats. Comme d’autres prisonniers occidentaux, Henri Belle est transféré vers un camp d’internement au Japon où il décède en 1944, sans que les causes du décès soient connues.

- « Paul de Roux, victime de la Kempetai, décédé à Hong Kong le 19 février 1944 » : directeur de la Banque d’Indochine à Hong Kong, Paul de Roux prend part à la résistance contre les forces d’occupation japonaises. Arrêté et torturé par la police secrète japonaise, la Kempetai, il meurt le 19 février 1944. L’acte de décès dressé auprès des autorités britanniques le 13 avril 1950, sur témoignage de « M. Kwok Chan, compradore de la Banque de l’Indochine », mentionne « Unknown » pour la cause de la mort, indication « inconnue » reprise dans la transcription de cet acte de décès, inscrite au Consulat de France le 17 avril 1950.


Mémorial de Hong Kong


Sources : archives du ministère des Affaires étrangères, Paris, fonds Londres ; Archives du Consulat général de France à Hong Kong ; Evan Stewart, Hong Kong Volunteers in Battle, Ye Olde Printerie, Hong Kong, 1953.

Sources :
1 – « Du 5 au 8 juin 1940, un tournant », Daniel Laurent et Alain Adam
http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/juin40/Dossiers.htm
2 – « La face cachée de 1940 », François Delpla, F-X de Guibert, 2003
3 – « Revue historique et archéologique du Maine », No. 12, 1990, directeur Jacques Fourmy (décédé).
4– http://www.debarquement-normandie.com/phpBB2/viewtopic.php?t=17818
5– « L'appel du 18 juin 1940 », François Delpla, Grasset, 2000
6– Version enregistrée de l’Appel du 22 juin :  cf bas de page
7 - http://www.francaislibres.net/liste/liste.php

Autres sources :
Articles de MM. Jean-Louis Crémieux Brilhac, Eric Branca et André Malraux en ligne sur le site de la Fondation Charles de Gaulle :
http://www.charles-de-gaulle.org/dossier/18juin/index.htm

Une étrange bizarrerie à la mémoire courte :
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/doc/AppelINABBC.doc
Taillée en pièces comme il se doit :
http://www.delpla.org/

Annexes :
1 – Le texte de l’Appel du 18 juin, tel que retranscrit par les services d’écoute suisses.
2 – Le texte tel que diffusé le 19 juin par la presse française non encore atteinte par la Wehrmacht,
source « Le Petit Provençal »

Annexe 1 :

« Le gouvernement français a demandé à l’ennemi à quelles conditions honorables pourrait cesser le combat. Il a déclaré en outre que la lutte devrait continuer si ces conditions étaient contraires à l’honneur, à la dignité, à l’indépendance de la France.

Nous avons été surpris et submergés par la force mécanique, la tactique de l'ennemi. Mais il y a, malgré tout, des raisons d’espérer.

Croyez-moi, rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent nous apporter la victoire.

La France n'est pas seule ! La France n'est pas seule ! La France n'est pas seule ! Elle peut faire bloc avec la Grande-Bretagne et disposer d’immenses réserves.

La guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Toutes les fautes qui ont été commises n’empêcheront pas qu’un jour l’ennemi sera écrasé Cela pourra se faire grâce à une force mécanique supérieure encore.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent actuellement en Grande-Bretagne ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Ceci vaut également pour les ingénieurs et les ouvriers spécialistes qui se trouvent déjà en Grande-Bretagne ou qui viendraient à s'y trouver.

Quoi qu’il arrive, la force intérieure de la résistance des Français ne doit pas faiblir. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres. »


Dans les archives fédérales suisses de Berne, le compte-rendu du discours du général du Gaulle apparaît dans le Bulletin n° 153 publié par le Gruppe Ohr (Service écoute de la Division Presse et Radio de l’Etat-major Suisse) à 6h00 le 19 juin 1940, à la page 3.
Il est étonnement rédigé en allemand. Le voici tel que Christian Rossé nous l’a aimablement fourni :

«
(11) England (frz.) 2200
General de Gaulle (Sous-secrétaire d’Etat de guerre dans l’ancien Cabinet Reynaud) spricht jetzt zu den franz. Hörern :
Die frz. Regierung hat beim Feind angefragt, zu welchen ehrenvollen Bedingungen ein Waffenstillstand möglich wäre. Ferner wurde erklärt, dass der Kampf weitergeführt werde, falls Bedingungen gestellt würden, die im Widerspruch ständen zu Frankreichs Ehre, Würde und Unabhängigkeit. Wir sind von Technik, Kraft, Taktik des Feindes überrascht und überwältigt worden. Trotz allem können wir hoffen. Glaubt mir, dass noch nichts verloren ist für Frankreich. Die gleichen Mittel, die jetzt gegen uns angewandt wurden, können uns den Sieg bringen. Frankreich ist nicht allein! (dieser Satz 3-mal wiederholt). Es kann einen Block bilden zusammen mit Grossbritannien und über unermessliche Reserven verfügen. Der Krieg ist nicht fertig mit der Schlacht um Frankreich. Alle Fehler, die gemacht wurden, werden nicht verhindern, dass eines Tages der Feind erdrückt wird. Dies kann geschehen mit einer Kriegsmaschine (force mécanique) die der feindlichen noch überlegen sein wird. Ich, General de Gaulle, jetzt in London lade die frz. Offiziere und Soldaten, die sich jetzt in Grossbritannien befinden oder noch hierher kommen, ein, sich mit mir in Verbindung zu setzen. Das Gleiche gilt für die frz. Ingenieure und Spezialarbeiter, die in Grossbritannien sind oder hierher kommen werden. Was auch kommen mag: die innere Widerstandskraft der Franzosen darf nicht untergehen. Wie heute, so werde ich auch morgen am Londoner Radio sprechen.

Fan/Lie

Scw/Stn.

Archives fédérales suisses, E4450/5768 Bd. 3 »
 

 


                                                  appel du 18 juin 1940 par le General De Gaulle 

 

Annexe 2 :

« Le gouvernement français a demandé à l’ennemi à quelles conditions pourrait cesser le combat. Il a déclaré que si ces conditions étaient contraires à l’honneur, à la dignité, à l’indépendance de la France, le combat devrait continuer.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres »

Le 22, le général de Gaulle lançait  un nouvel Appel :

Discours sur la BBC - juin 1940 :

Le Petit provencal

Affiche de Londres

 

Carcassonne et l'Appel du 18 juin ...
Stéle de Gaulle 002.jpg
Stéle de Gaulle 001.jpg
La Stéle de "l'Appel du 18 juin"
Boulevard Barbès à Carcassonne
-------
En ce jour du 70éme anniverssaire de
l'Appel du 18 juin
rendons hommage au
 Colonel Fulcran Soulet (1890-1982)
camarade de promotion du général
qui reçu Charles de Gaulle plusieurs fois à son
domicile de Carcassonne, 15 rue Aimé Ramond.
Il continua aprés sa disparition a célebrer la mémoire
du Général, au travers d'une cérémonie le 18 juin
devant un monument qu'il avait fait construire dans son jardin.
F.Soulet-Carcassonne.jpg
De gauche à droite: le Colonel Soulet, René Tomasini
et Jean-Pierre Cassabel en 1971 
devant la stéle du Général de Gaulle à Carcassonne
-------
A lire en cliquant sur le lien ci-dessous le récit de la rencontre et d'une visite à Carcassonne du Général de Gaulle et du Colonel Soulet


L'homme du 18 juin 1940

Le Général de Gaulle restera dans l'histoire comme celui qui au lendemain de la défaite de 1940 permit à la France, en reprenant le combat, de sauver son honneur. Loin des considérations d'ordre politique, en octobre 1985 était reçu par le maire Raymond Chésa, Maurice Couve de Murville qui s'était rallié à De Gaulle en 1943. Ce dernier présenta dans la salle Joe Bousquet de l'ancienne mairie, une exposition sur l'homme du 18 juin intitulée "le sens d'une évocation".

img124.jpg

Maurice Couve de Murville (1907-1999)

img123.jpg

Debout de gauche à droite: J-P Cassabel (Député-Maire de Castenaudary), Nicole Bertrou, Jacques Blanc, Roger Andrieu, Michel Sampiétro, X,X, Pierre Sarcos,X, Jacques Albarel
Assis: Raymond Chésa et Maurice Couve de Murville

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de 715 à 719
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C
lotaire IV


T
hierry IV









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