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26 août 2017 6 26 /08 /août /2017 23:00

LECTURE DU LIVRE DU PROPHÈTE ISAÏE  22, 19-23

 

       Parole du SEIGNEUR adressée à Shebna le gouverneur.
19  Je vais te chasser de ton poste,
       t'expulser de ta place.
20  Et, ce jour-là, j'appellerai mon serviteur,
      Eliakim, fils de Helcias.
21  Je le revêtirai de ta tunique,
      je le ceindrai de ton écharpe,
      je lui remettrai tes pouvoirs :
      il sera un père pour les habitants de Jérusalem         
      et pour la maison de Juda.
22  Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David :
      s'il ouvre, personne ne fermera,        
      s'il ferme, personne n'ouvrira.
23  Je le planterai comme une cheville dans un endroit solide ;
      il sera un trône de gloire pour la maison de son père.
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         Aujourd’hui, on parlerait de remaniement ministériel. Nous sommes à la cour de Jérusalem sous le règne d’Ézéchias, c’est-à-dire vers 700 av. J.-C. Ézéchias est le fils d’Achaz, c’est de lui que le prophète Isaïe avait annoncé la naissance en disant : « Voici que la jeune femme est enceinte et va enfanter un fils, elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Is 7, 14).

            Shebna (dont il est question aujourd’hui) fut donc gouverneur du palais de Jérusalem au cours du règne d’Ézéchias (716 – 687). Le poste de gouverneur du palais était certainement important puisqu’il y avait un véritable rituel d’intronisation au moment de la nomination : on en devine des bribes à travers le texte d’aujourd’hui. En particulier, le gouverneur recevait une tunique et une écharpe qui étaient les insignes de sa fonction. Concrètement, parmi les attributions du gouverneur de Jérusalem, figurait le « pouvoir des clés ». Au moment de la remise solennelle des clés du palais royal, il recevait pleins pouvoirs sur les entrées au palais (et donc sur la possibilité d’être mis en présence du roi) et l’on disait sur lui la formule rituelle : « Je mets sur son épaule la clef de la maison de David : s’il ouvre, personne ne fermera, s’il ferme, personne n’ouvrira. » (Is 22, 22). C’était donc un symbole d’autorité sur le royaume et la marque d’une très grande  confiance de la part du roi.

         Mais Shebna s’est mal comporté : en relisant un peu plus largement le contexte qui entoure le passage retenu pour aujourd’hui, on s’aperçoit que le prophète Isaïe (de la part de Dieu, bien sûr), lui fait deux reproches. D’une part, il est de très mauvais conseil pour le roi : la confiance marquée par celui-ci l’autorisait très certainement à prendre position sur les affaires politiques ; et on devine que Shebna faisait partie du clan pro-égyptien.

         Je m’explique : le père d’Ézéchias, le roi Achaz, avait dû accepter la tutelle de l’empire assyrien ; le prophète ne l’avait pas souhaitée mais il estimait que la faiblesse du royaume de Jérusalem interdisait toute révolte. Ézéchias, au contraire, tout au long de son règne, cherchera à recouvrer son indépendance, quitte à s’allier avec l’Égypte. Mais cela lui coûtera très cher, à lui et à son peuple ; car chaque tentative de révolte contre le suzerain assyrien, chaque marque d’insoumission est durement réprimée. En 701, effectivement, l’empereur assyrien Sennachérib envahit toute la région, mata très durement les insoumis, annexa purement et simplement la plupart des villes qui composaient le royaume de Jérusalem, aggrava considérablement les conditions financières de sa tutelle et Ézéchias fut bien obligé de se soumettre définitivement.

         Les conseils d’alliance avec l’Égypte prodigués par Shebna à Ézéchias étaient donc fort mal inspirés. C’est le premier reproche que lui faisait Isaïe. Il y en avait visiblement un second ; toujours entre les lignes, on devine que Shebna se préoccupait de ses propres intérêts et non de ceux du peuple de Dieu. Or, il lui avait été clairement précisé le jour de sa prise de fonction qu’il devait être « un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda ».

         La décision du prophète Isaïe est donc prise : il annonce à Shebna sa destitution et son remplacement par un nouveau gouverneur du palais, Elyakim, un véritable serviteur du peuple. Dans les versets qui précèdent notre texte d’aujourd’hui, Isaïe n’y va pas par quatre chemins : « Le SEIGNEUR va te secouer, beau sire, il va t’empaqueter, t’envoyer rouler comme une boule vers un pays aux vastes étendues (l’Égypte). C’est là-bas que tu mourras, là-bas avec les chars qui font ta gloire et le déshonneur de la maison de ton maître. » (Is 22, 17-18). (Les chars, « déshonneur d’Ézéchias », sont une allusion à la politique pro-égyptienne prônée par Shebna, à la fureur d’Isaïe). En réalité, il semble que Shebna ait échappé à de trop rudes sanctions puisqu’on le retrouvera quelque temps plus tard comme secrétaire du roi aux côtés du nouveau gouverneur, Elyakim.

         Ce texte a probablement été composé pour nous délivrer plusieurs messages :

         Premièrement, on peut s’étonner que la Bible, livre dans lequel nous cherchons fondamentalement un langage théologique, une révélation sur Dieu, se complaise à tant de récits historiques, plus ou moins touffus d’ailleurs et aux intrigues de palais, dont celle de Shevna et Eliakim par exemple. Première leçon, Dieu n’est pas à chercher ailleurs que dans le creux même de notre vie ; et rien dans nos vies n’est trop insignifiant à ses yeux ; il se révèle au jour le jour dans notre histoire. C’est là qu’il nous faut apprendre à lire sa présence et son action.

         Deuxièmement, nous découvrons le rôle des prophètes : tout d’abord, on devine que le roi était assez docile à ses conseils pour qu’Isaïe puisse se permettre d’intervenir dans les histoires du palais. Et on ne peut qu’admirer la véhémence du prophète, tout occupé, lui, des véritables intérêts du peuple de Dieu. C’est peut-être l’une des caractéristiques d’un véritable prophète.

         Troisièmement, la grande, l’unique préoccupation de Dieu et qui doit être celle de ses serviteurs est le service du peuple : dans la Bible, on ne manque jamais une occasion de rappeler aux responsables que la seule raison d’être de tout pouvoir (celui du roi ou du gouverneur) est l’intérêt du peuple. À tel point que, dès que l’avenir de son peuple est gravement en jeu, Dieu intervient ! Ici, par exemple, Dieu ne laissera pas son roi privé trop longtemps des collaborations indispensables. Et Dieu s’engage à ses côtés pour cette mission : « Je le rendrai stable comme un piquet qu’on enfonce dans un sol ferme ; il sera comme un trône de gloire pour la maison de son père. »

          Dernière remarque : pour les auteurs du Nouveau Testament, il ne fait pas de doute que Jésus-Christ  est le vrai maître des clés ;  (c'est lui qui, réellement, nous « met en présence du Roi » !) L’Apocalypse, en particulier, en parle à plusieurs reprises ; dans la lettre à Philadelphie, par exemple : « Ainsi parle le Saint, le Véritable, qui tient la clé de David, qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul ne

peut ouvrir. » (Ap 3, 7). L’auteur de l’Apocalypse, ici, a littéralement décalqué la phrase rituelle de l’Ancien Testament.

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Complément

Sur le pouvoir des clés : on lit une autre allusion au pouvoir des clés détenu par le Ressuscité dans la grande vision du premier chapitre de l’Apocalypse : « Je suis le Premier et le Dernier, et le Vivant ; je suis mort, et voici, je suis vivant pour les siècles des siècles, et je tiens les clés de la mort et de l’Hadès » (Ap 1, 18). C’est bien Jésus, triomphant de la mort, qui est annoncé là : l’image des clés ici nous suggère qu’il a pouvoir d’enfermer les puissances de mort. Ce pouvoir d’ouvrir et de fermer n’a donc rien d’inquiétant : de toute évidence, après tous les siècles de découverte du Dieu d’amour et de pardon, nous savons bien que Jésus ne fermera jamais la porte à l’un de ses frères ; sa phrase « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » est là pour en témoigner. En revanche, c’est au mal qu’il ferme la porte (cf également Mt 16, 19 ;  l’évangile de ce jour).

PSAUME  137 (138), 1-3. 6.8

 

1        De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce,   
          tu as entendu les paroles de ma bouche.  
          Je te chante en présence des anges,         
2        vers ton temple sacré, je me prosterne.

          Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,     
          car tu élèves au-dessus de tout, ton nom et ta parole.     
3        Le jour où tu répondis à mon appel,        
          tu fis grandir en mon âme la force.

6        Si haut que soit le SEIGNEUR, il voit le plus humble ; 
          de loin, il reconnaît l’orgueilleux ;
8        SEIGNEUR, éternel est ton amour :       
          n'arrête pas l'œuvre de tes mains.
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         Ce psaume est très court, puisque nous venons de l’entendre presque en entier, mais chacun de ses vers, chacun de ses mots est chargé de toute une histoire ; cette histoire, toujours la même, bien sûr, que nous retrouvons dans tous les psaumes, celle de l’Alliance entre Dieu et Israël. C’est Israël qui a été le peuple choisi par Dieu pour être son confident, son prophète.

         Confident de Dieu il a eu cette révélation que Dieu est Amour ; prophète de Dieu, il est chargé de le dire au monde entier. C’est, je crois, exactement le sens de ce psaume 137. Encore une fois c’est Israël tout entier qui parle : le  « je » est un sujet collectif comme dans tous les psaumes.

         Je le reprends tout simplement dans l’ordre : et vous verrez qu’il est moins limpide qu’il ne paraît ; d’autant plus que la traduction ne simplifie pas toujours les choses. Notre liturgie a choisi le texte grec, mais le psaume a été originellement écrit en hébreu, il ne faut pas l’oublier. Or le texte primitif hébreu et sa traduction en grec sont par moments assez différents.

         Comme un certain nombre de psaumes, celui-ci commence par les deux mots « de David » qui ne nous ont pas été répétés et pour cause parce que personne ne sait très bien ce qu’ils veulent dire au juste ; je crois qu’on pourrait traduire « à la manière de David ». En tout cas, il y a fort peu de chances que ce psaume ait été composé par David, mais que David ait eu le cœur plein d’action de grâce, c’est certain.

         Je reprends le premier verset : « De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce » : le texte hébreu ne dit pas la raison de cette action de grâce, sans doute est-elle évidente ; mais le texte grec explicite : « Je te rends grâce car tu as entendu les paroles de ma bouche ». N’est-ce pas justement la caractéristique du croyant que d’être assuré en toutes circonstances que Dieu entend ses cris ? Pour le peuple d’Israël, c’est une conviction bien ancrée depuis l’épisode du buisson ardent. Ce jour-là, Dieu avait dit à Moïse : « Oui, vraiment, j’ai vu la souffrance de mon peuple en Égypte, je l’ai entendu crier sous les coups de ses chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. » (Ex 3, 7). Dieu sait, Dieu entend, Dieu connaît nos difficultés, nos souffrances et il nous donne la force de tenir debout, de ne pas nous laisser submerger par le mal. « Si haut que soit le SEIGNEUR, il voit le plus humble » avons-nous entendu dans ce psaume. Beaucoup plus tard, Ben Sirac le Sage écrira : « La prière du pauvre traverse les nuées » (35, 21). Sous-entendu, elle atteint Dieu. Et, plus tard encore, un autre fils d’Israël dira : « Je sais, Père, que tu m’exauces toujours » ; vous avez reconnu la prière de Jésus lorsqu’il se rendit devant le tombeau de Lazare (Jn 11).

         Je continue le psaume : « Je te chante en présence des anges » : là encore une difficulté, ou au moins une différence entre les deux textes hébreu et grec : le mot traduit ici par « anges » était en hébreu « Élohim » qui veut dire « les dieux » ; voilà donc deux formulations franchement différentes ! Dans ces cas-là, il ne faut pas jouer une traduction contre l’autre : les deux sont inspirées, les deux doivent nous inspirer ; « Je te chante en présence des anges », c’est la phrase du croyant déjà transporté dans la liturgie céleste où les serviteurs de Dieu chantent sans fin « Saint, Saint, Saint le SEIGNEUR Dieu de l’univers ». (Vous avez reconnu là le chant des séraphins au cours de la grande vision d’Isaïe qui détermina sa vocation ; Is 6, 3). L’autre traduction possible, « Je te chante devant les Élohim », est la profession de foi d’Israël : Dieu seul est Dieu, les Élohim, c’est-à-dire les idoles, les dieux des autres peuples ne sont que néant.

           Et si vous avez la curiosité de poursuivre la recherche, vous verrez que le texte syriaque (araméen), lui, a traduit « rois », ce qui veut dire encore autre chose : « je te chante en présence des rois », cette fois c’est l’engagement missionnaire qui est dit : Israël n’oublie pas sa vocation de témoin au milieu des nations. Tous ces sens s’ajoutent les uns aux autres car cette parole de Dieu est vivante dans le cœur de ceux qui la scrutent de génération en génération.

         « Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité » : l’expression « ton amour et ta vérité » est l’une des formules préférées pour rappeler l’Alliance de Dieu et son œuvre en faveur de son peuple ; voilà encore un écho de l’événement de l’Exode, car c’est la définition que Dieu a donnée de lui-même à Moïse au Sinaï : « (Je suis) le SEIGNEUR, Dieu miséricordieux et bienveillant, lent à la colère, plein d’amour et de vérité ». (Ex 34, 6). Cette expression « amour et vérité » est devenue très habituelle dans la religion juive.  Elle rappelle à tous la fidélité absolue de Dieu à l’Alliance qu’il a lui-même proposée à son peuple au Sinaï.

         À la fin du psaume, nous retrouverons ce thème de l’amour  de Dieu : « éternel est ton amour » ; c’est encore une autre manière de dire la fidélité de Dieu. On retrouve cette formule dans plusieurs psaumes, en particulier, c’est le refrain du psaume 135 (136).

         Et le psaume se termine par une demande : « n’arrête pas l’œuvre de tes mains », ce qui veut dire « continue malgré nos infidélités répétées » ; il faut lire ensemble les deux phrases « SEIGNEUR, éternel est ton amour : n’arrête pas l’œuvre de tes mains. » C’est parce que l’amour de Dieu est éternel que nous savons qu’il n’arrêtera pas « l’œuvre de ses mains ».

LECTURE  DE LA LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX ROMAINS  11, 33 - 36

 

33        Quelle profondeur dans la richesse,  
            la sagesse et la connaissance de Dieu !         
            Ses décisions sont insondables,        
            ses chemins sont impénétrables !
34        Qui a connu la pensée du Seigneur ?            
            Qui a été son conseiller ?
35        Qui lui a donné en premier    
            et mériterait de recevoir en retour ?
36        Car tout est de lui, et par lui, et pour lui.      
            À lui la gloire pour l'éternité ! Amen.
 

         Ces lignes clôturent une méditation de Paul sur une situation historique et religieuse à proprement parler bouleversante : depuis plusieurs siècles, le peuple d’Israël se savait et se sentait messager du seul et unique vrai Dieu dans un monde où l’idolâtrie apparaissait comme la relation normale entre l’homme et le divin. Toute l’histoire de ce peuple était celle de l’Alliance que Dieu avait scellée avec lui au cours des événements de l’Exode : d’une troupe de fuyards évadés de l’Égypte, pays de leur servitude, Dieu avait fait un peuple libre ; il lui avait donné des règles de vie, et lui avait promis une fidélité sans faille et un avenir resplendissant : « Interroge donc les jours du début, ceux d’avant toi, depuis le jour où Dieu créa l’humanité sur la terre... Est-il rien arrivé d’aussi grand ?... Est-il arrivé à un peuple d’entendre comme toi la voix d’un dieu parlant du milieu du feu et de rester en vie ?...À toi, il t’a été donné de voir, pour que tu saches que c’est le Seigneur qui est Dieu ; il n’y en a pas d’autre que lui. » (Dt 4, 32... 35).

         Les prophètes avaient de siècle en siècle, et surtout aux pires moments, rappelé à Israël qu’il était le peuple élu et qu’il pouvait compter sur la solidité du pacte que Dieu avait fait avec lui et sur le lumineux avenir qu’il lui avait promis : « Je t’ai destiné à être la lumière des nations, afin que mon salut soit présent jusqu’aux extrémités de la terre. » (Is 49, 6).

         Et voilà que tout avait basculé : la naissance de la communauté chrétienne a représenté pour Israël un déchirement de toutes les certitudes : au sein même du peuple juif et émanant de lui est né un nouveau groupe de croyants, les fidèles de Jésus ; Paul est l’un d’eux : il est à la charnière de ces deux communautés, la juive et la chrétienne ; lui-même au début a ressenti comme une trahison de la cause juive la fidélité des disciples de Jésus à leur maître ; devenu Chrétien à son tour, il éprouve au plus profond de son cœur un nouveau déchirement. Nous avons lu depuis deux dimanches la souffrance qu’il éprouve et les questions qu’il se pose : le peuple élu va-t-il être écarté ? L’Alliance entre Dieu et Israël peut-elle être rompue au bénéfice d’un autre peuple ?

         Pour méditer sur ce problème, Paul, en bon Juif qu’il est toujours, fait appel à toutes les ressources de l’Écriture, ce que nous appelons aujourd’hui l’Ancien Testament. Il y trouve plusieurs motifs d’espérance.
Tout d’abord, Dieu est fidèle à son Alliance, aucun Juif ne saurait en douter. Comme dit le livre du Deutéronome,  « Si le SEIGNEUR vous a libérés, c’est que le SEIGNEUR vous aime et tient le serment fait à vos pères. » (Dt 7, 8). Le « Dieu d’amour et de vérité » (au sens de fidélité) tel qu’il s’est révélé lui-même ne saurait se renier. Les prophètes avaient été jusqu’à comparer cette alliance entre Dieu et son peuple à un lien d’amour tel que celui des fiançailles ou du mariage. Dans un moment de grande infidélité du peuple, Osée affirmait que Dieu déployait toutes les ressources de son amour pour ramener la fiancée infidèle : « C’est moi qui vais la séduire, je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur... Là elle répondra comme au temps de sa jeunesse. » (Osée 2, 16-7). Et vous vous souvenez des promesses du prophète Isaïe qui comparait l’amour de Dieu pour Israël à celui d’un époux qu’aucune infidélité ne peut lasser : nous les avions lues à propos de cette même lettre aux Romains, pour le dix-neuvième dimanche (Is 54, 6-7. 10). Par exemple : « Mon Alliance de paix jamais ne sera branlante, dit celui qui te manifeste sa tendresse, le SEIGNEUR. » (Is 54, 10). C’est pour cela que Paul a pu affirmer un peu plus tôt : « Les dons de Dieu et son appel sont sans repentance  » (Rm 11, 29). C’était notre lecture de dimanche dernier. 

         Deuxième motif d’espérance, Dieu sait tirer le bien de tous les événements, même du mal. Paul l’a affirmé un peu plus haut, dans cette même lettre aux Romains (Rm 8, 28) : « Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment » (c’est-à-dire de ceux qui lui font confiance) ; et ce peuple continue à croire en Dieu, Paul en est sûr. Dans un premier temps, c’est le refus des Juifs devant l’évangile qui est devenu, grâce à Dieu, la chance des païens qui ont été accueillis dans l’Église du Christ. Seul un petit nombre de Juifs, un Reste d’Israël, pour parler comme l’Ancien Testament, y est entré aussi. Dans un deuxième temps, c’est ce Reste d’Israël qui sauvera l’ensemble du peuple qui n’a jamais cessé d’être le peuple de l’Alliance.

              Comment cela se fera-t-il ? Paul n’en sait rien, mais cet avenir lui apparaît absolument certain. Devant cette certitude, il tombe en admiration : « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu ! » Humblement, il retrouve les versets des contemplatifs de l’Ancien Testament : l’auteur du psaume 138/139, par exemple, qui chantait : « Mystérieuse connaissance qui me dépasse, si haute que je ne puis l’atteindre... Dieu, que tes projets sont difficiles pour moi ! » (Ps 138/139, 6. 17). Ou le livre de la Sagesse : « Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! » (Sg 17, 1).

          Quand il s’exclame : « Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? », il cite en fait les propos du prophète Isaïe : « Qui a mesuré l’Esprit du SEIGNEUR ?... De qui donc a-t-il pris conseil qui puisse l’éclairer, lui enseigner la voie du jugement, lui enseigner la science et lui indiquer le chemin de l’intelligence ? » (Is 40, 13-141). Et c’est au livre de Job encore qu’il emprunte un autre verset : « Qui lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ? » (Jb 41, 3).

         Rappel salutaire pour les Chrétiens auxquels il s’adresse, qui sont majoritairement de culture grecque et donc amoureux de la philosophie : elle était à leurs yeux la plus haute vertu. Manière aussi de ramener ses lecteurs à une saine humilité : les Juifs les précèdent sur le chemin de la Sagesse. La découverte de la Sagesse de Dieu, c’est à Israël que les Chrétiens la doivent. Et dans cette foi même qu’il a héritée du Judaïsme, Paul ne perd pas espoir : les desseins de Dieu sont impénétrables : il saura sauver son Alliance.

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Note

1 – Paul cite les paroles d’Isaïe non pas d’après l’original hébreu (d’où la différence avec nos traductions d’Isaïe) mais d’après la traduction grecque, la Septante.

Complément

La doxologie qui termine chacune de nos prières eucharistiques « Par lui, avec lui et en lui tout honneur et toute gloire » ressemble à la finale du texte de Paul (verset 36).

ÉVANGILE  DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT MATTHIEU  16, 13 - 20

 

            En ce temps-là,
13        Jésus, arrivé dans la région de Césarée de Philippe,
            demandait à ses disciples :    
            « Au dire des gens, qui est le Fils de l'homme ? »
14        Ils répondirent :         
            « Pour les uns, Jean le Baptiste ;       
            pour d'autres, Élie ;   
            pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
15        Jésus leur demanda : 
            « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
16        Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :       
            « Tu es le Christ,       
            le Fils du Dieu vivant ! »
17        Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :   
            « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :        
            ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,  
            mais mon Père qui est aux cieux.
18        Et moi, je te le déclare :        
            Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;         
            et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
19        Je te donnerai les clés du Royaume des cieux :       
            tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux,   
            et tout ce que tu auras délié sur la terre        
            sera délié dans les cieux. »
20        Alors, il ordonna aux disciples         
            de ne dire à personne que c’était lui le Christ.
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              Très certainement, aux yeux de Matthieu, cet épisode de Césarée constitue un tournant dans la vie de Jésus ; car c’est juste après ce récit qu’il ajoute « À partir de ce moment, Jésus Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des Anciens, des Grands Prêtres et des scribes, être mis à mort et, le troisième jour, ressusciter. » L’expression «  partir de ce moment » veut bien dire qu’une étape est franchie.

              Une étape est franchie, certainement, mais en même temps, et c’est ce qui est le plus surprenant dans ce passage, rien n’est dit de neuf ! Jésus s’attribue le titre de Fils de l’homme, ce qu’il a déjà fait neuf fois dans l’évangile de Matthieu ; et Pierre lui attribue celui de Fils de Dieu, et il n’est pas non plus le premier à le faire ! 

              Premier titre, le « Fils de l’homme » : une expression sortie tout droit du livre de Daniel, au chapitre 7 : « Je regardais dans les visions de la nuit, et voici que sur les nuées du ciel venait comme un Fils d’homme ; il arriva jusqu’au Vieillard, et on le fit approcher en sa présence. Et il lui fut donné souveraineté, gloire et royauté : les gens de tous peuples, nations et langues le servaient. Sa souveraineté est une souveraineté éternelle qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera jamais détruite. » (Dn 7, 13-14). Quelques versets plus loin, Daniel précise que ce Fils d’homme n’est pas un individu solitaire, mais un peuple : « Les saints du Très-Haut recevront la royauté, et ils posséderont la royauté pour toujours et à tout jamais... La royauté, la souveraineté et la grandeur de tous les royaumes qu’il y a sous tous les cieux, elles ont été données au peuple des Saints du Très-Haut : sa royauté est une royauté éternelle ; toutes les souverainetés le serviront et lui obéiront. » (Dn 7, 18. 27). Quand Jésus s’applique à lui-même ce titre de Fils de l’homme, il se présente donc comme celui qui prend la tête du peuple de Dieu.

         Le deuxième titre qui lui est donné ici, c’est celui de « Fils de Dieu ». En langage du temps, c’était exactement synonyme de « Messie-Roi ». Vous vous rappelez qu’à la fin de l’épisode de la marche sur les eaux, ceux qui étaient dans la barque s’étaient prosternés devant Jésus et lui avaient dit : « Vraiment, tu es Fils de Dieu. » Ce jour-là, les disciples ne se sont pas trompés sur le titre ; ils ont bien deviné la véritable identité de Jésus, mais cela ne veut pas dire qu’ils ont parfaitement compris la mission de ce Messie : c’est la puissance de Jésus sur la mer qui les a impressionnés. Il leur reste toute une étape à franchir pour découvrir qui est réellement Jésus.

         À Césarée, ce qui est nouveau, c’est que Pierre ne dit pas cela devant une manifestation de puissance de Jésus : au contraire, dans les versets qui précèdent la profession de foi de Pierre, Jésus vient de refuser de donner un signe convaincant aux Pharisiens et aux Sadducéens qui le lui demandaient. Maintenant, une étape est franchie, Pierre est en marche vers la foi.  « Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela (c’est-à-dire tu ne l’as pas trouvé tout seul), mais mon Père qui est aux cieux. »

         Ce qui est nouveau aussi, à Césarée, ce n’est pas l’usage de l’un ou l’autre des deux titres de Jésus, c’est leur jonction. « Qui est le fils de l’homme ? » demande Jésus et Pierre répond « Il est le Fils de Dieu ». Jésus fera le même rapprochement au moment de son interrogatoire par le Grand Prêtre : celui-ci lui demande « Je t’adjure par le Dieu vivant de nous dire si tu es toi, le Messie, le Fils de Dieu. » Et Jésus répond : « Tu le dis. Seulement, je vous le déclare, désormais vous verrez le Fils de l’homme siégeant à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel. » (Mt 26, 63). Jésus parle bien de puissance, mais à ce moment précis, bien sûr, on ne peut plus se tromper : Dieu se révèle non comme un Dieu de puissance et de majesté, mais comme l’amour livré aux mains des hommes.

         Dès que Pierre a découvert qui est Jésus, celui-ci aussitôt l’envoie en mission pour l’Église : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église » ; cette Église qui sera son corps et constituera avec lui le Christ total, le peuple des saints du Très-Haut dont parlait le prophète Daniel. Et sur quoi le Christ construit-il son Église ? Sur la personne d’un homme dont la seule vertu est d’avoir écouté ce que le Père lui a révélé. Cela veut bien dire que le seul pilier de l’Église, c’est la foi en Jésus-Christ.

         Et Jésus ajoute : « Ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux » : c’est ce que l’on appelle « le pouvoir des clés ». Cela ne veut pas dire que Pierre et ses successeurs sont désormais tout-puissants ! Cela veut dire que Dieu promet de s’engager auprès d’eux. Pour nous, il nous faut et il nous suffit d’être en communion avec notre Église pour être en communion avec Dieu. Si l’on se souvient de la première lecture, cela veut dire aussi que la mission de l’Église est d’introduire les hommes auprès du Père.

         Dernier motif pour nous rassurer : Jésus dit « JE bâtirai mon Église » : c’est lui, Jésus, qui bâtit son Église. Nous ne sommes pas chargés de bâtir son Église, mais simplement, d’écouter ce que le Dieu vivant veut bien nous révéler. Et, parce que c’est le Christ ressuscité, Fils du Dieu vivant, qui bâtit, nous pouvons en être certains, « La puissance de la mort ne l’emportera pas ».

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