Chemin de Croix avec Saint François d'Assise Part I
Chemin de Croix avec Saint François d'Assise Part II
XVIe et XIX siècles
boulevard Barbès - 11000 Carcassonne Dévolu à la ville de Carcassonne par application des dispositions de l'article premier, paragraphe premier de la loi du 13 avril 1908.Notes : le Calvaire fut aménagé vers 1820 sur l'un des quatre bastions qui flanquaient la Ville à la fin du XVIe siècle (1560) époque à laquelle (à l'occasion des guerres de religion qui désolaient le Midi de la France) furent remplacées les tours d'angles qui avaient été construites en même temps que le mur d'enceinte de la Ville-Basse, de 1355 à 1359.
Sur ce bastion, -dénommé à l'origine de la Tour Grosse ou des Moulins- étaient bâtis les moulins banaux. Le Calvaire appartenait au Chapitre en vertu de la donation qui lui en avait été faite par Monseigneur de Saint-Rôme Gualy, Evêque de Carcassonne, suivant acte passé devant Maître Salaman, notaire à Carcassonne, le 2 février 1847 ; donation acceptée dans un acte du même notaire du 13 juillet 1847 qui relate une ordonnance d'autorisation du 29 Juin précédent.
(1) Archives départementales de l'Aude série V Léon Riba - Historique sommaire et origines des propriétés de la Ville de Carcassonne – 1948.
Les évangiles nous apprenent que le christ fut crucifié sur le golgotha dont l'étymologie signifie "crâne". On lui donne d'autres noms comme celui de Calvaire. Ce nom passé dans le langage courant exprime une succession de souffrances, d'épreuves. Le notre à Carcassonne est un peu des deux. Il n'est pas laissé totalement à l'abandon car les espaces verts de la ville veillent à entretenir les buissons et les arbres mais pour le reste... On peut considérer, au delà de la liberté de conscience républicaine et laique, que ce monument historique est laissé à l'état de ruine. Les statues rouillent pendant que les stations ou oratoires dérouillent depuis trop longtemps sous le poids des années. Comble d'ironie, pour le protéger, le calvaire est purement et simplement fermé à la visite. Seuls quelques privilégiés sous la conduite de J-L Bonnet pour les journées du patrimoine ont pu le visiter. Il serait temps que la ville prenne enfin le dossier en main et restaure ce lieu charmant de verdure et de méditation. Laissons aux voltairiens ou aux disciples de St-Augustin, le choix de leurs visions célestes dans d'oeucuméniques rencontres en ce jardin.