Grandes festivités en perspective au Danemark à l’occasion des 70 ans de la reine Margrethe II.
Le vendredi 9 avril, la reine entourée par sa famille inaugurera au musée du château de Frederiksborg une exposition retraçant sa vie.
Mardi 13 avril à 19h30, banquet au château de Christiansborg.
Le jeudi 15 avril en soirée, gala au théâtre royal de Copenhague.
Vendredi16 avril à 12 heures, la reine Margrethe et la famille royale apparaîtront au balcon d’Amalienborg.
A 12h40, départ du couple royal en voiture vers l’hôtel de Ville de Copenhague où une réception et un déjeuner sont ensuite prévus.
En soirée, dîner privé au château de Fredensborg.
Le duc de Vendôme dédicacera son livre “Un prince français” à Paris aux salons Hoche (avenue Hoche, 9 près de l’Etoile) le mercredi 17 mars 2010 de 11h à 18 h.
L’avocat du prince Ernst-August de Hanovre a annoncé que son client entendait faire appel de la décision du tribunal qui le condamnait à 200.000 euros de dommages et intérêts pour avoir frappé un hôtelier sur l’île de Lamu au Kenya.
Sihamoni, roi khmer par devoir
Ancien danseur et chorégraphe, Norodom Sihamoni est dévoué à son peuple. Mais il s'ennuie.
L'Académie des inscriptions et belles-lettres reçoit ce vendredi à Paris en grande pompe le souverain khmer. Portrait d'un homme qui ne voulait pas régner.
Il était danseur et chorégraphe, habitait un appartement du XVe arrondissement de Paris et se déplaçait en métro. Il est aujourd'hui l'héritier des dieux-rois d'Angkor. Norodom Sihamoni, qui a succédé à son père Sihanouk sur le trône du Cambodge en octobre 2004, sera de retour en France cette semaine pour son installation officielle, comme associé étranger, à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il sera reçu, ce vendredi 12 mars, sous la coupole de l'Institut de France. En grande pompe et en tenue d'apparat.
Etrange destin que celui de ce prince qui aurait sans doute préféré ne jamais être roi. Rêvant d'apprendre la danse et la musique, il obtient, très jeune, de ses parents qu'ils l'inscrivent au Conservatoire de Prague, alors l'un des plus réputés d'Europe. Il n'a pas 10 ans lorsqu'il quitte le Cambodge, guère plus lorsqu'il apparaît pour la première fois sur la scène du Théâtre national de la capitale tchèque dans Casse-Noisette, le ballet de Tchaïkovski. Après avoir obtenu, en 1971, un premier prix de danse classique, il se produit régulièrement à l'Opéra de Prague, commence à s'intéresser à la chorégraphie, entame une thèse sur la culture de la danse dans son pays.
"Célibataire comme Jean-Claude Brialy"
Nouveaux maîtres du "Kampuchéa démocratique", les Khmers rouges vont brutalement interrompre cette prometteuse carrière. Attiré par un faux télégramme, Sihamoni est contraint en 1975 de rejoindre ses parents, prisonniers dans leur palais de la capitale, Phnom Penh, au bord du fleuve Tonlé Sap. Il endure avec eux l'enfermement et la peur, avant de renouer, à Paris cette fois, à partir de 1981, avec son art. Il enseigne la danse au conservatoire Marius-Petipa, fonde sa propre troupe, le Ballet Deba. Il se passionne aussi pour la culture traditionnelle khmère, meurtrie par la folle dictature. En 1993, il devient ambassadeur du Cambodge à l'Unesco. Mais il prend toujours le métro.
C'est en octobre 2004 que sa vie bascule. Son père, le roi Sihanouk, ayant décidé d'abdiquer, il est désigné à l'unanimité par le Conseil du trône pour lui succéder. A son dentiste parisien, avant de faire ses bagages, il dira seulement qu'il doit s'en aller "pour un long moment"...
Enfermé dans une prison dorée, il sait qu'il n'a pas les moyens de briser ce carcan
En abandonnant le trône, Sihanouk avait un objectif précis: régler sa succession de son vivant. Une soixantaine de candidats de trois familles pouvaient prétendre au trône. Mais l'élu devait être à la fois suffisamment effacé pour convenir à Hun Sen, l'homme fort du pays, opposé à toute ingérence de la monarchie dans la sphère politique, et assez intelligent et prudent pour préserver l'institution royale, obsession de Sihanouk. Sihamoni remplissait ces deux conditions. Un autre paramètre semble avoir été déterminant : le désir de Sihanouk, plusieurs fois marié et père d'une nombreuse progéniture, de manifester sa reconnaissance à la reine Monineath pour les épreuves traversées ensemble en choisissant l'un de ses fils.
Devenu roi à 51 ans par devoir filial, ce "célibataire comme Jean-Claude Brialy" - la formule est de son père - remplit depuis près de six ans son rôle avec conscience, distribuant des sacs de riz aux plus pauvres lors de ses tournées en province, défendant la culture khmère ou se posant en protecteur de l'environnement. Mais il s'ennuie. "Dévoué à son peuple, appliqué à bien faire, Sihamoni n'est pas un homme heureux, confie l'un de ses amis français. Enfermé dans une prison dorée, il sait qu'il n'a pas les moyens de briser le carcan d'un protocole qui paralyse les relations." Ni vraiment, sans doute, envie de prendre des risques.