A partir du dimanche 26 avril, l’Eglise catholique comptera cinq nouveaux saints.
Ils seront canonisés par Benoît XVI:
trois hommes et deux femmes, un noble guerrier portugais devenu carme pour se consacrer à la prière et à la pénitence et quatre italiens, fondateurs de congrégations religieuses.
Parmi eux, Bernard Tolomei fondateur, au XIV° siècle, de Sainte-Marie du Mont Oliveto de l’Ordre de saint Benoît .
Parmi les pélerins venus assister à cette canonisation: Frère Benoît, de l’abbaye d’Abou Gosh en Israël.
Interrogé par sœur Catherine Aubin, il présente l’originalité et la grâce de ce futur saint.
Ecoutez le Pape Benoît XVI canonisera le Bienheureux Nuno de Sainte Marie, plus connu en tant que Connétable Dom Nuno Alvares Pereira, dit fondateur de la Maison de Bragance et ascendant des rois du Portugal et empereur du Brésil.
Nuño de Santa Maria Álvares Pereira (1360-1431)
soldat et moine, en religion Frère Nuno de Santa Maria Mgr le duc de Bragance et SAR le prince Bertrand d'Orléans et Bragance assisteront à cette cérémonie religieuse.
Le bienheureux Nuno de Santa Maria. Le Saint-Connétable Nuno de Santa Maria (1360-1431)
fut le 2ème comte de Arraiolos, 7ème comte de Barcelos et 3ème comte de Ourem.
Sur cette photo d’archives, les princes Luis et Betrand d’Orléans Bragance, la princesse Teresa et les ducs de Bragance lors du te-deum en 2008 à l’occasion des célébrations des 200 ans de l’arrivée de la famille impériale au Brésil.
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Peu après la plus grande bataille qu’il eut à livrer, Aljubarrota, où la protection de Marie fut évidente, il se retira chez les Carmes de Lisbonne, y prit le nom de Nuno de Sainte-Marie, finissant là ses jours dans le calme et la méditation.
En juillet 1422, il abandonna la carrière des armes et se retira au couvent de Notre Dame du Carmo à Lisbonne, qu’il avait fait construire aux environs de 1389, en action de grâces après la victoire de Valverde. Le 28 juillet 1423, il fit don de l’église et du couvent à l’ordre des Carmélites, devenant ainsi le fondateur de l’ordre du Carmel au Portugal.
Dans un document daté du 9 décembre 1433, il se défit de tous ses biens et titres et, à l’instar de saint François d’Assise, il distribua ses armes à ses compagnons, ses vêtements et ses objets de valeur aux pauvres et aux orphelins, ses titres à ses descendants. Ses terres furent aussi largement distribuées à ceux qui les cultivaient, une grande partie d’entre elles ayant déjà été offertes auparavant à des monastères. Le 15 août 1423, Nuno Álvares Pereira devint Carme, un simple Frère.
Il allait fréquemment pieds nus et n’avait pour tous biens personnels qu’une robe en bure, l’habit de carme, une longue tunique avec un scapulaire et un lit rudimentaire avec une vieille couverture. Au cours des dernières années de sa vie, Nuno Álvares Pereira jeûna au pain et à l’eau tous les samedis, en l’honneur de sainte Marie, ainsi qu’à la veille de toutes ses fêtes. Il se sacrifiait et se mortifiait pour la conversion des pécheurs, récitait l’office de la sainte Vierge, se levait à minuit pour aller à matines. Par humilité, il refusa de devenir père et préféra rester frère lai. Le rosaire et le scapulaire, qu’il popularisa au Portugal, étaient les objets favoris de sa dévotion. On lui doit l’introduction de l’usage du scapulaire séculier.
Peu avant de mourir, pour avoir refusé de chauffer sa cellule au cours de l’hiver, il souffrit d’une violente attaque d’arthrite qui l’empêcha de marcher. À l’approche de la mort, il demanda une confession générale. La cellule dans laquelle il mourut est préservée dans l’actuel Caserne do Carmo, qui abrite la Garde Nationale Républicaine. Il mourut dans sa cellule, en serrant contre lui un crucifix, le 1er avril 1431, en entendant ces mots tirés de la passion du Christ selon l’évangile de saint Jean, dont on lui faisait lecture : Voilà ta mère.
Conformément à ses dernières volontés, l’enterrement ne fut entouré d’aucun faste particulier et le corps du "dernier chevalier du Moyen Âge" fut inhumé dans une tombe des plus modestes, enveloppé dans un linceul, sans cercueil et couché à même les dalles de pierre. La présence d’un locus, petit compartiment pour éviter que la tête ne soit en contact avec le sol, dans un style qui n’avait déjà plus cours depuis un siècle à cette époque et qui était fréquent pour les sépultures des chevaliers, apporte la preuve qu’on le tenait bien pour le dernier grand chevalier arthurien du Moyen Âge.
Frère Nuno mourut l’année même où Jeanne d’Arc périssait sur le bûcher ; on peut dire qu’ils eurent tous deux la même mission, laquelle perdure par-delà la mort.
D’autres canonisations sont prévues le 11 octobre, au Vatican. Parmi les futurs saints figurent le Père Damien, l’apôtre des lépreux et la française Jeanne Jugan, fondatrice de la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres